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Communiquer

avec

le monde végétal

La rencontre possible

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SOMMAIRE
Préambule
1
INTRODUCTION
2
A Comment l’homme s’est éloigné de la nature sauvage
3
L’homme primitif
L’homme moderne
B Rapports de l’homme moderne avec le monde végétal
5
Le végétal qui nourrit : L'agriculture
Le végétal matière première
Le végétal d’ornement : Plantes décoratives et dépolluantes
Le végétal qui soigne : Phytothérapie
C De l'animisme au cartésianisme
8
Documentation de référence : Chapitres A, B, C
10
D
« Je pousse donc je suis »
11
1
Comment les végétaux interagissent avec leur environnement
12
1.1 Relation de la plante à son environnement
12
1.2 Perception de l'environnement
13
a) La sensibilité des végétaux
13
b) La mémoire des végétaux
14
c) Un « système nerveux » végétal ?
16
d) L’ « Effet Backster »
18
2
Les plantes et la musique
20
2.1 Influence de la musique sur les plantes
20
2.2 Explication du phénomène
22
2.3 Expérimentez dans votre jardin
23
3
Capacité de communication des végétaux
24
3.1 Langage chimique
25
3.2 Echanges vibratoires
27
a)
Qu'est ce que le champ vibratoire ?
28
b)
Le champ vibratoire des plantes
30
Documentation de référence. Chapitre D
32
E
Communiquer avec le végétal
34
1
La main verte
35
1.1 Rencontres et témoignages
35
2
L’homme qui parle avec les plantes
38
3
Quand les plantes parlent
42
3.1 Animisme et Vitalisme des peuples amazoniens
43
3.2 L’enseignement des plantes
44
3.3 Les « signes » de la nature
46
4
Contacter l’esprit de la plante
47
4.1 Corps, âme et esprit de la plante
48
4.2 Dispositions pour établir le contact
50
a) Etat d’être
51
b) Eveiller son corps énergétique
52
4.3 Les phases du contact
52
4.4 Mon expérience
54
5
Préserver l'énergie vibratoire des plantes
57
5.1 Evoquer l’âme collective de la plante
58
5.2 Recueillir l’âme de la plante
58
Documentation de référence. Chapitre E
60
F La lumière du vivant
61
1 Le rayonnement cellulaire
61
1.1 Rayonnement mitogénétique
61
1.2 Luminescence ultra-ténue
61
1.3 Biophotons
63
2 Le Génie de l'ADN
64
3 L'A.D.N. communiquant
65
3.1 Une antenne biologique ?
65
3.2 Le pouvoir du vivant
66
3.3
Résumons
68
Documentation de référence. Chapitre F
69
CONCLUSION
73
Annexe & Documents
75
Présentation des participants…
76
Bibliographie
82
Documentation internet
84
Pour en apprendre plus:
88
Interview de Cleve BACKSTER
A propos de l'anthropologue Jeremy NARBY
Dernière Découvertes sur l'ADN. Par Jacqueline BOUSQUET
Introduction de la conscience dans la matière. De la physique quantique à la biologie.
Par Jacqueline BOUSQUET
Préambule
Dialoguer avec les plantes ?
Le travail qui suit a commencé par une intuition, qu'une pratique personnelle a
confirmée. Oui, l'être humain peut communiquer avec l'être végétal, et cela
n'est pas une croyance infondée.
Encore me fallait-il pouvoir expliquer pourquoi et comment c'est possible, pour
que cela constitue un sujet de mémoire digne d'être présenté à mes formateurs en
herboristerie.
Mes recherches commençaient, et je me suis aperçue que l'on pouvait
facilement basculer dans un ésotérisme sectaire. Le Web fourmille d'articles
pseudo-scientifiques qu'il me fallait éviter. Aussi J'ai écarté les textes dont je ne
pouvais identifier les auteurs et m'assurer de leur crédibilité. Quand je tenais
une piste qui me paraissait valable, Je m'efforçais de la vérifier en recoupant les
informations. La recherche de littérature concernant ce domaine n'a donc pas
était évidente, au début.
Le botaniste et conférencier Jean Marie PELT, dont j'ai plaisir à écouter les
interventions radiophoniques, à été un de mes premiers repères (tuteurs?). Ainsi
que Claude LEVEBVRE, dont je suivais l'enseignement pratique.
Puis je découvrais les travaux de biologistes, botanistes, physiciens,
anthropologues, écrivains… qui m'enthousiasmèrent. Certains de ces chercheurs
sont marginalisés par leurs pairs, car leurs domaines d'études sont novateurs et
leurs conclusions bousculent les conceptions de la science "orthodoxe". Mais
cela change.
Je les ai présentés à la fin de ce mémoire. Vous trouverez leur nom souligné au fil
des pages.
1
Communiquer avec le monde végétal. Corinne DEBOST
Introduction
Il est possible d’entrer en communication avec les plantes, d'échanger de
l’information, de l’affect. Je me suis entretenue sur ce sujet avec plusieurs
personnes, certaines se montrent sceptiques, d’autres au contraire ont
manifesté de l’intérêt et ont admis avoir vécu des expériences semblables. Ce
rapport particulier vis-à-vis du règne végétal induit une attitude nouvelle
envers notre environnement naturel.
Nous verrons que les plantes sont capables de capter et de transmettre des
informations, destinées par exemple à se protéger mutuellement des
agressions qu’elles perçoivent, qu'elles réagissent à notre présence, à nos
intentions et que nous même sommes influencés par elles. Si nous
développons notre sensibilité, notre ouverture d’esprit, nous pouvons
"entendre" ce qu’elles nous transmettent. Nous découvrons alors qu’elles sont
source d’enseignement et peuvent être des compagnes spirituelles.
Ainsi ce que les plantes expriment peut être mis à profit pour prendre soin
d'elles et également de nous même. Initiée à la phytothérapie je sais qu'il est
important de les respecter : Pour moi cela consiste d'abord à ne jamais oublier
qu'elles sont des êtres vivants et que nous leur devons de la reconnaissance
pour leur présence et leur utilité.
Avoir cette disposition permet d’enrichir les préparations de plantes que l’on
réalise à des fins médicinales. L’état d’esprit dans lequel on se trouve au
moment de la cueillette, la manière dont on procède, ont une influence sur la
qualité de ce que l’on prépare. J’ai appris qu’en suivant certaines règles, on
préserve l'énergie de la plante qui est transmise à la préparation que l'on
effectue. Cette préparation est alors "vivante", ses qualités et son efficacité
sont supérieures.
Je parlerai d'abord de l'évolution des rapports entre l’humain et la nature
depuis les temps primitifs, et m'intéresserai à la conception que l'homme
moderne a du monde végétal. Ensuite nous verrons comment les végétaux
interagissent avec leur environnement et les être humains. Nous pourrons
alors nous interroger sur cette possibilité de "communiquer" avec les végétaux, en
quoi cela consiste et comment cela peut être possible.
*
2
Communiquer avec le monde végétal. Corinne DEBOST
A Comment l’homme s’est éloigné de
la nature sauvage
L’Homme primitif
- Chasseur - cueilleur :
Au début de son histoire l’homme est un chasseur-cueilleur, il a une vie
nomade, la recherche de la nourriture occupe l’essentiel de son temps. Il doit
s’adapter à son environnement et son rythme de vie est étroitement lié à celui
de la nature. La nature sauvage le domine. Végétaux et animaux occupaient la
planète bien avant lui et l’homme doit lutter pour se faire une place. La férocité
des prédateurs, la profondeur des forêts obscures, la violence des éléments
l’effraient. De la crainte naît le respect : l’homme apprend à vénérer la nature
avec l’espoir de s’en concilier les faveurs. Cela devient pour lui une nécessité de
chercher à vivre en harmonie avec son environnement naturel.
- Eleveur - agriculteur :
Avec l’écoulement des millénaires l’homme acquiert de l’expérience : de ses
échecs et succès hasardeux il commence à apprendre, à comprendre. Son
intelligence s’affirme, il gagne en assurance. La maîtrise du feu lui apporte un
avantage certain. Il redoute moins les animaux prédateurs, s’aperçoit qu’il peut
se protéger des dangers de son environnement et dès lors il commence à lui
imposer son empreinte. C’est ainsi que progressivement son mode de vie
change, il domestique les animaux par l’élevage et contrôle les végétaux par
l’agriculture. L’homme se mue en éleveur-agriculteur. De nomade il devient
sédentaire, ce qui permet la naissance et le développement des civilisations.
3
Communiquer avec le monde végétal. Corinne DEBOST
L’homme moderne
« Sans doute par orgueil mais aussi probablement pour tenter, en affirmant son
pouvoir, d’exorciser les angoisses qui, toujours, l’on tourmenté, il s’est proclamé
" être pensant", seul de ce type vivant sur la planète ROBERT FREDERICK. [1]
L ’homme moderne façonne son
environnement à son image. Il affirme son
pouvoir sur la nature, a le sentiment qu’il peut la
dominer. Il n’en a plus peur. Il a les moyens de
vivre dans un monde organisé par sa
propre volonté, satisfaisant aisément ses
besoins, ses désirs. La technologie remplace
les idoles anciennes, l’homme en devient son
serviteur, son servant.
En conséquence, l'homme des civilisations technologiques perd sa capacité de
communion avec la nature. Il s’en détourne, oublie qu’il en est fils. Il croit être le
seul être vivant doté d’une intelligence qui lui donnerait droit à se proclamer
maitre de son environnement naturel. La nature devient alors pour lui un
accessoire, une friche qu’il peut travailler à sa guise.
Tours imposantes de Manhattan
Champs cultivés. Rigueur et
Dominant Centrale Park, New York
organisation du productivisme.
4
Communiquer avec le monde végétal. Corinne DEBOST
B Rapports de l’homme moderne
avec le monde végétal
Le végétal qui nourrit : l'agriculture
L’agriculture est la première source d’alimentation dans le monde. Nous
pouvons en déduire que c’est le principal contact que l’être humain entretient
avec le mode végétal. L’agriculture est une domestication du végétal.
Dans les sociétés des pays industrialisés le contact
avec le monde végétal s’est appauvri. En effet, la
mécanisation de l’agriculture a fait perdre un lien
physique avec la terre et les végétaux cultivés : les
machines en remplaçant les outils manuels éloignent
l’agriculteur d’un contact direct. De plus le sol, la terre,
n'est plus souvent qu'un simple support. Les
producteurs utilisent des engrais chimiques et des
pesticides pour augmenter leurs rendements. On
parvient même à produire des fruits et légumes hors
sol et sous des climats qui naturellement ne leurs sont
pas adaptés. Nous avons créé des végétaux génétiquement modifiés pour
répondre aux exigences de la production et de la consommation moderne.
En parallèle de l’agriculture conventionnelle qui utilise des produits chimiques
synthétiques, il existe heureusement des agricultures qui respectent la terre et
prennent en compte l’intégration du végétal avec son environnement.
L’agriculture biodynamique en est un exemple.
Le végétal matière première
L’être humain se sert également des
végétaux pour améliorer son confort et son
bien être : Le bois des arbres est utilisé
pour le chauffage, l’ameublement ou la
papeterie. On cultive le coton, le lin, le
chanvre pour faire du textile. Depuis le
début du siècle on pratique à vaste échelle
des cultures destinées à la production de biocarburants.
5
Communiquer avec le monde végétal. Corinne DEBOST
Le végétal d’ornement : Plantes décoratives et dépolluantes.
Nous apprécions et nous aménageons des espaces verts dans nos villes, parcs
et jardins soigneusement organisés selon nos critères esthétiques, nos affinités.
Plantes en pots agrémentent les intérieurs, décorent les balcons. L’urbain qui
possède une maison avec un coin de terre, veut parfois le fleurir, y plante
quelques arbustes qui lui rappellent la nature. S’il en a les moyens, il cherche à
s’éloigner des villes pour retrouver un contact avec cette nature qui lui
manque. L’air de la campagne fait du bien, le vert apaise les esprits. Mais
souvent c’est une nature de « carte postale » qu’il recherche, domestiquée voir
aseptisée. Une nature accessoire qui surtout ne doit pas s’imposer.
Nous avons découvert que les végétaux ont la capacité de nettoyer l’air que
nous polluons. Des recherches menées par l'agence de protection de
l'environnement des Etats- Unis et par la NASA, ont démontré que les plantes
filtrent les polluants émis dans les intérieurs d'habitations ou à l'extérieur. [2] Les
plantes sont décidemment bien utiles !
Le végétal qui soigne
Phytothérapie, utilisation des principes actifs des plantes
Partout dans le monde il existe des végétaux qui contiennent des substances
qui sont utilisées à des fins médicinales depuis la plus haute antiquité.
Jusqu’au XIXe siècle la pharmacopée était essentiellement à base de plantes
utilisées telles quelles dans les préparations. Puis les chimistes sont parvenus à
identifier et isoler les principes actifs des plantes les plus importantes, par
exemple la quinine du quinquina, la digitaline de la digitale, etc. Au XXe siècle le
développement de la recherche et des techniques des pays industrialisés a
abouti à réaliser la synthèse des molécules actives des plantes. Dés lors on a
pensé que l’on allait pouvoir produire en laboratoire tous les médicaments,
limitant le rôle des plantes à la simple production des molécules originales. [3]
Cependant nous savons en phytothérapie, que s’il est indispensable de
maitriser l’action des différents principes actifs, il est aussi préconisé d’utiliser
la plante entière, dans son totum, plutôt que de chercher à en extraire les
seules molécules identifiées comme ayant des effets médicinaux. Car
l’association des molécules considérées comme actives avec les autres
molécules de la plante, produit des combinaisons riches aux propriétés
6
Communiquer avec le monde végétal. Corinne DEBOST
subtiles, utilisables avec plus de nuance et de souplesse. C’est aussi une
question de respect envers les plantes dont on préserve ainsi le caractère,
l’intégrité matérielle et énergétique.
De plus, des molécules obtenues de manière synthétique ne sauraient avoir les
mêmes effets que les molécules naturelles offertes par la plante. Elles ne sont
pas reconnues de la même façon par l’organisme, non naturelles elles lui sont
étrangères. Les vitamines en sont un exemple flagrants : un cachet de vitamine c
synthétique ne produit pas le même effet qu’un jus fraichement pressé
d’orange à bonne maturité.
Dans les pays considérés comme développés, c'est-à-dire ayant atteint un
certain degré technologique, l’émergence assez récente des notions d’écologie,
le besoin d’un retour aux sources, la recherche du naturel, ont permis un
renouveau de la phytothérapie. Pourtant au-delà d’un effet de mode, travailler
avec les plantes relève d’une relation au monde qui devrait être mise en avant,
quand on s’aperçoit des conséquences de notre comportement sur l’équilibre
de la planète !
*
D’une manière générale, l’homme civilisé commun n’accorde pas une grande
importance au règne végétal. Quand ils ne sont pas exploitables et exploités
pour les diverses utilisations dont nous venons de parler, les végétaux ne sont
généralement pas pris en considération. Bien sur on s’accorde à dire de nos
jours que les forêts sont les poumons de notre planète, que la biodiversité est
fondamentale. Il est évident que le végétal est indispensable à la vie : par le
processus de la photosynthèse les végétaux fabriquent de l’oxygène et
absorbent le gaz carbonique, c’est grâce à eux que nous avons une atmosphère
respirable. En plus les plantes transforment des substances nuisibles pour
l’homme en non nuisibles. Mais là encore on réduit le végétal à son caractère
utilitaire. Combien se soucient de respecter les végétaux simplement parce
qu’ils sont vivants, que nous partageons la planète avec eux et qu’ils n’ont pas
moins le droit que nous à exister.
7
Communiquer avec le monde végétal. Corinne DEBOST
C De l'animisme au cartésianisme
Concevoir qu'il est possible de communiquer avec les plantes c'est admettre
qu'elles sont capables de nous entendre et de nous répondre, donc dotées
d'une forme d'intelligence et d'une volonté, par extension nous pouvons dire
d'une âme. Leur accorder une âme, c'est en partie partager un point de vue
animiste sur la nature. Je vais exposer en raccourci dans ce chapitre comment les
hommes des sociétés occidentales modernes en sont arrivés à considérer la
nature comme inanimé, dans le sens dépourvue d'âme. [4]
Les premiers hommes considéraient que la nature était habitée par des esprits,
ou des forces dotées de volonté. De nos jours cette vision du monde subsiste
encore chez les quelques groupes humains vivant en marge des civilisations
"modernes", par exemple chez les indiens des forêts amazoniennes dont je
reparlerai plus loin. Selon cette conception d'un monde animé par des forces et
des génies, il devient possible d'entretenir des rapports d'intelligence avec la
nature, de s'adresser aux plantes et d'entendre les esprits qui les animent.
Les premières religions personnifièrent les croyances originelles en de
multiples divinités auxquelles l’homme se devait de vouer un culte pour s'en
ménager les faveurs. La nature avait un caractère sacré. En occident les
philosophes de l’antiquité concevaient encore la nature vivante et intelligente. Les
Grecques parlaient de l'âme du monde, chaque organisme vivant participait à un
processus vital animant la nature.
Le judaïsme, puis le christianisme, l’islamisme, imposèrent la croyance en un
dieu unique, mais la nature, sa création, était encore empreinte de sa présence et
pouvaient exprimer sa volonté. Dans la bible par exemple, Dieu se révéla à
Moïse en l’appelant de l’intérieur d’un buisson
(Ancien testament, Exode,
chapitre 3). La nature étant animé par Dieu, il était possible de la solliciter en
s’adressant directement à elle par la parole, celui qui était porté par la foi en
Dieu pouvait lui communiquer sa volonté
(prière ou commandement). On
pouvait alors parler à un arbre et en être entendu : ainsi la Bible encore
rapporte que Jésus blâma un figuier qui ne portait pas de fruits, l’arbre qui
entendit ces paroles en fut affecté et se dessécha [5].
8
Communiquer avec le monde végétal. Corinne DEBOST
Les chrétiens du moyen âge considéraient toujours la nature comme animée et
maternelle, conception qui perdurait depuis les mythologies archaïques
vénérant la « Mère Nature », « la Terre Mère ».
Au XVIe siècle les protestants rejetèrent cette vision de la création qu’ils
considéraient comme n’étant guère éloignée des mythologies païennes. Pour
eux, la nature était bien la création d’un dieu et par conséquent régie par des
lois divines, mais elle ne devait pas avoir elle-même de caractère sacré. Dieu
s’occupait du monde spirituel et éternel, royaume des âmes, la nature était du
domaine de la matière périssable. Dés lors il n'était plus sacrilège de l'étudier et
de chercher à percer ses mystères. Le corps humain, matériel, pouvait
également être l'objet d'étude (les dissections devenaient possibles alors
qu'auparavant elles étaient strictement interdites par l'église). La science y a
beaucoup gagné et pouvait se développer sans se heurter à Dieu.
Cette évolution des consciences, amorcée par le protestantisme, s'est affirmée
au XVIIe siècle. Les scientifiques s'imposèrent dans les sujets concernant l'étude
de la nature. Ce fut l'aboutissement de la désacralisation de la nature. Dégagée
de la présence de Dieu, elle était désormais perçue comme un système
mécanique régi par des lois que l'on pouvait identifier et comprendre.
Le philosophe René DESCARTES fut un des fers de lance de cette nouvelle
conception du monde. Annoncé dans Le Discours de la méthode (1637), le
célèbre « cogito ergo sum » (Je pense donc je suis), porte l’idée que seuls les
être humains possèdent une âme, car ils sont les seuls êtres conscients de la
création : Je sais que j’existe parce que je suis capable de penser -> le fait de
penser affirme mon existence -> J’ai conscience de mon existence.
Les animaux, et a fortiori les végétaux, n’ont pas conscience d’eux même. Ils ne
pensent pas, ils ne savent pas qu’ils existent. Ce sont alors des automates (des
machines). La nature entière est alors perçue comme un système automatisé.
*
9
Communiquer avec le monde végétal. Corinne DEBOST
Documentation de référence
Chapitre A
[1]
L’intelligence des plantes, Robert FREDERICK. Page 18. Editeur: Dargaud (1982).
Chapitre B
[2]
Les langages secrets de la nature, Jean- Marie PELT, Chapitre : La santé par les
plantes ? Page 235. Edition : Le livre de poche (1996). Référence à un article de
Science et Avenir de 1994.
[3]
Encyclopédie des plantes médicinales, édition Larousse (1997).
Chapitre C
[4]
-
Mythologies, P.GRIMAL, professeur à la Sorbonne. Edition : LAROUSSE. (1963).
-
L’âme de la nature, Rupert SHELDRAKE, première partie les racines historiques
Edition au format de poche : Albin Michel (2001)
[5]
-
La Bible de Jérusalem, éditions du Cerf zodiaque 1978. Traduite en français sous la
direction de l’école biblique de Jérusalem. Nouveau testament, notamment :
Evangile selon saint Marc Mc 11 12-14, 20-22 (dans cette édition page 1472) et
aussi : Evangile selon Matthieu Mt 21 19-21 (dans cette édition page 1444).
10
Communiquer avec le monde végétal. Corinne DEBOST
D « Je pousse donc je suis »
La plante reconsidérée comme un être vivant
Pouvons-nous avoir avec le monde végétal une approche autre qu’utilitaire ?
« Nos connaissances sur le fonctionnement des plantes arrivent à un tournant.
L’image des plantes insensibles, immobiles, quasi minérales, s’estompe peu à
peu. » Jean-Marie PELT. [1]
La plupart des personnes admettent que les végétaux sont vivants, mais ne les
considèrent pourtant pas réellement comme des êtres vivants, c'est-à-dire
dotés d’une sensibilité et d’une intelligence.
On pense généralement que les végétaux ne ressentent rien, n’éprouvent pas
de souffrance parce que l’on suppose qu’ils sont dépourvu de système nerveux.
Ainsi peut on couper des arbres sans état d’âme parce qu'ils gênent en bordure
de route, ou simplement cachent la vue, graver des traces futiles dans leur
écorces ou les transplanter sur des terres qui leur sont étrangères pour
agrémenter nos parc et jardins (je pense notamment aux oliviers centenaires
que l'on va chercher en Espagne pour les replanter dans des propriétés du nord
de la France).
Si l’on reconnait que les plantes sont des êtres vivants, on peut admettre alors
que l’on peut échanger avec elles, bien que cette possibilité de communication ne
soit pas évidente.
En effet, on peut percevoir l’attention et la reconnaissance que nous porte, par
exemple, un chien par son attitude ou ses expressions. Dés lors nous n’hésitons
pas à lui parler, à communiquer avec lui. Mais Il est plus difficile de parler à une
plante car elle ne parait pas répondre comme nous l’attendons, elle ne réagi
pas de la même façon qu’un animal.
Même si le développement de l’espèce humaine nous amène à vivre de plus en
plus dans des environnements urbains, nous sommes encore souvent au
contact des plantes et nous devrions les prendre en considération, nous
intéresser à elles, développer la connaissance que nous en avons pour leur
porter plus d’attention.
11
Communiquer avec le monde végétal. Corinne DEBOST
Il est préférable ainsi d’avoir des notions de botanique pour prendre soins des
végétaux, et d’être capable, en les observant, de comprendre ce dont ils ont
besoin. Cet apprentissage nécessite du temps. C’est un lien qui s’établit entre
l’être humain et l’être végétal, et cet échange est une forme première de
communication.
1 Comment les végétaux interagissent avec
leur environnement
1.1
Relation de la plante à son environnement
Le végétal a besoin :
De lumière : Par ses feuilles qui contiennent de la chlorophylle il capte l’énergie
lumineuse et le gaz carbonique pour le processus de photosynthèse.
D’eau : Essentiellement constitué d’eau, il la puise par l’intermédiaire de ses
racines. A l’état liquide l’eau est essentielle à la vie car elle favorise les
échanges chimiques.
De la terre : Elle abrite ses racines, le nourrit en lui fournissant des éléments
minéraux.
De l’air : Les plantes puisent dans l'air l'oxygène et le gaz carbonique dont elles
ont besoin. Pour se reproduire certaines plantes utilisent l’air pour le transport de
leurs graines.
De la lune : Elle influence la croissance du végétal selon sa position dans le ciel.
Elle a une action sur les différentes parties du corps du végétal.
D’une relation avec Le cosmos : Les tiges, les feuilles et les fleurs se dirigent
vers la lumière mais aussi vers les rayonnements d’énergies cosmiques.
Des autres êtres vivants : Des végétaux ont besoin des animaux pour assurer
leur reproduction, notamment des insectes qui transmettent le pollen des
fleurs en butinant. Les graines peuvent également être transportées à leur insu
par des animaux, par exemple des oiseaux, qui rejettent dans leurs excréments
les graines non digérées, ou des animaux à fourrure sur laquelle elles
s’accrochent.
12
Communiquer avec le monde végétal. Corinne DEBOST
1.2
Perception de l'environnement
Nous allons voir que le monde végétal n'est pas éloigné du monde animal, que les
plantes sont, elles aussi, réceptives et sensibles.
a) La sensibilité des végétaux
Dans les années 1920 le biophysicien et botaniste indien, Sir Jagadish Chandra
BOSE, a été un des premiers à travailler sur la sensibilité des plantes. Il a attiré
l’attention de la communauté scientifique
sur ce fait, à une époque où les savants leur
déniaient toute forme de réceptivité du fait
de l’absence dans leur organisme d’un
système nerveux tel qu’ils le concevaient. Il
démontra, au contraire, que les plantes
possèdent une sorte de système de conduction
des influx comparable au système nerveux
des hommes et des animaux. Je reparlerai de cela plus loin (1.2 c).
BOSE soumit des tissus végétaux à des stimulations électriques et obtint des
réactions analogues à celles des muscles . Avec des appareils qu’il à lui-
même conçu, il évalua également la réaction des plantes aux ondes
électromagnétiques et sonores. Il s’aperçu que leur activité cellulaire se
modifie selon les circonstances et constata une influence de la musique sur leur
métabolisme : Il releva une croissance plus rapide en diffusant des musiques
douces et harmonieuses et au contraire, un ralentissement quand les plantes
étaient exposées à des sons violents. Les plantes réagissent en effet aux sons,
nous développerons plus loin cet aspect de la manifestation de leur sensibilité.
(Paragraphe
2, Les plantes et la musique). BOSE supposa alors que les
plantes peuvent "ressentir" une certaine forme de douleur ou d’émotion. [2]
Depuis les travaux de BOSE, de nombreuses expériences faites sur les plantes ont
mis en évidence que leur sensibilité se manifeste par la production de
courants électriques d’intensité variable. [3]
On sait de nos jours que les plantes adaptent leur croissance et leur
métabolisme selon les conditions de leur environnement (température,
pression atmosphérique, luminosité etc.). Certaines fleurs s’ouvrent à la
lumière et se referment la nuit tombée, on appelle ce phénomène la
13
Communiquer avec le monde végétal. Corinne DEBOST
nyctinastie [4]. Les plantes sont capables de s’orienter pour bénéficier au mieux
de la lumière, faisant parfois preuve d’une grande obstination : On peut relever
des cas ou des arbustes parviennent même à changer d’enracinement, quand
le hasard du lieu de leur germination ne les a pas favorisés. Pour cela ils
étendent des racines dans une direction déterminée, tout en laissant mourir au
fur et à mesure les racines opposées dont ils se séparent. Ils parviennent ainsi à
se tracter jusqu’à un meilleur emplacement. Des plantes parasites comme la
Cuscute majeure Cuscuta europea L. (Famille des Convolvulacées) par exemple,
ne se dirigent pas au hasard pour rechercher leur victime, mais au contraire
font preuve de détermination [5].Les végétaux sont donc capables de s’adapter
à des stimulations par le mouvement. Leur métabolisme, beaucoup plus lent
que celui des animaux, les inscrit dans une autre temporalité et nous donne
l’illusion de leur immobilité. Mais Les techniques cinématographiques
modernes permettent, par des effets d’accéléré, de voir que les mouvements
des végétaux sont multiples et répondent à des nécessités.
Les plantes sont aussi sensibles aux contacts. Le botaniste Jean Marie PELT
parle d’ailleurs de la sensibilité des plantes à toutes sortes de contacts et
précise qu’elles réagissent en adaptant leur croissance. Les arbres par exemple,
ont des troncs plus courts, plus larges, plus ramassés là où le vent est fort et
fréquent. Le seul fait de les toucher fréquemment à une influence, leur
croissance est ralentie. Bien que des recherches aient été entreprises à ce sujet
dès le début du XXe siècle, la sensibilité des plantes au toucher n’a cependant été
démontrée avec précision qu’au début des années 70. [6]
b) La mémoire des végétaux
Des biologistes contemporains admettent que l'on peut parler de mémoire
chez les végétaux quand on considère qu'ils ont la capacité de stocker les
informations qu'ils captent et qu'ils sont capables de les rappeler dans
certaines conditions. [7]
« La mémoire est un mot qui a été utilisé avec des systèmes très divers : il y a
notre mémoire, on parle de mémoire des ordinateurs, ce n’est déjà pas la même
chose. Il y a des mémoires chez les animaux inférieurs, c’est encore un autre
système. À la limite on peut parler de mémoire (et on le fait d’ailleurs, différents
auteurs le font) chez les végétaux. Par mémoire on entend la possibilité qu'un
signal soit stocké pendant un certain temps, et que dans certaines expériences
on puisse le rappeler à l’aide d’un autre signal.» Michel THELLIER. [8]
14
Communiquer avec le monde végétal. Corinne DEBOST
Parmi les recherches qui ont été menées nous pouvons citer par exemple une
expérience réalisée sur une plante volubile, la bryone dioïque Bryonia dioica
(Famille des Cucurbitacées) : Des frottements ont été pratiqués au niveau d’un
entre-nœud. Cette stimulation, perçue par la plante comme une agression, a
provoqué au niveau de la zone d’irritation une diminution de croissance et
l’augmentation de la fabrication de bois dans les tissus. Un fragment de cette
zone a alors été prélevé pour être cultivé en laboratoire sur un milieu nutritif
artificiel. Un échantillon de cette culture a de nouveau été prélevé pour
produire une deuxième souche de cellules dans les mêmes conditions.
L’opération a ainsi été reconduite afin d’obtenir plusieurs cultures souches.
L’analyse des tissus de culture a révélé que jusqu’à la quatrième génération
leurs cellules présentaient encore un taux élevé de lignite, démontrant ainsi
que l’information de l’irritation enregistrée par la plante initiale avait été
transmise à travers la lignée de cellules cultivées. [9]
D’autres expériences mettent en évidence la capacité de mémoire des plantes.
L’une d’elle, toute simple, est exposée par le biologiste Dieter VOLKMANN
(Université de Bonn, Allemagne)
: A température ambiante de
22°C deux
jeunes plants de petit pois en pots sont positionnés à l’horizontale pendant 20
minutes. Immédiatement après cette stimulation les plants sont mis au
réfrigérateur à 4°C dans le but de les endormir. Après 4 ou 5 jours les plants
sont sortis du réfrigérateur et replacés à
22°C, les pots dans une position
normale (Plants verticaux). En se réchauffant les plants reprennent une
position horizontale. Cette expérience montre qu’ils ont gardé la mémoire de la
stimulation initiale, d’avant le choc thermique. Etonnamment, les deux plants de
petits pois ne réagissent pas tout à fait de la même façon, l’un s’inclinant plus
que l’autre, c'est-à-dire faisant preuve d’une meilleure mémoire ! Par la suite
les plants de petit pois retrouveront leur croissance normale, en hauteur, après
dissipation de cette mémoire. [10]
15
Communiquer avec le monde végétal. Corinne DEBOST
c) Un "système nerveux" végétal ?
Il a été établi que les végétaux sont capables de réagir à des stimuli, de les
mémoriser, de s’adapter en conséquence. Cela veut dire qu’ils sont pourvus de
réseaux transmettant de l’information au sein de leur organisme et qu’ils ont la
capacité de la traiter. Nous allons maintenant voir comment.
Le biologiste Peter W. BARLOW (Université de Bristol, Angleterre) rapporte [11]
qu’à la fin du XIXe siècle, le naturaliste Charles DARWIN, partant du constat que les
racines des végétaux sont un lieu d'échange nutritionnel au même titre que la
tête des animaux, spécula sur l'existence de « la racine cerveau » associé au
mouvement de croissance des racines : Dans un ouvrage publié en 1880, Le
Pouvoir du mouvement chez les plantes, le naturaliste écrit que « ce n'est
guère exagérer de dire que l'extrémité de la radicule se comporte comme un
cerveau d'un des animaux de bas niveau.» [12]
J.M. PELT relate qu’un professeur français de botanique du XIXe, Frédérique
LECLERC, a également eu l’intuition d’un système nerveux végétal en étudiant le
comportement des plantes sensitives. [13]
Après les travaux précurseurs de BOSE sur la sensibilité des tissus végétaux aux
stimuli électriques, des recherches menées à la fin du XXe siècle semblent
accréditer la théorie intuitive d’une racine fonctionnant comme un centre de
traitement du signal : Les scientifiques de l'université de Bonn, ont identifié une
très petite zone située juste derrière la pointe de la racine au fonctionnement
physiologique étonnant : cette partie de la racine présente la consommation la
plus élevée d'oxygène chez les plantes et on y a enregistré des signaux
semblables à ceux émis par un cerveau quand il traite de l’information. On y
trouve également des cellules comprenant des molécules comme l'actine et la
myosine qui permettent l'activité motrice au sein des cellules musculaires
animales. Ces cellules fonctionnent de la même façon que les connections
nerveuses chez les animaux. Ces découvertes sont présentées dans une
conférence du botaniste Stefano MANCUSO (Université de Florence, Italie) [14]
ainsi que dans le documentaire L'esprit des plantes qui relate les travaux du
biologiste Frantisek BALUSKA (Université de Bonn, Allemagne).
Parlant de la propagation du signal à l’intérieur de la plante le botaniste Jean
Marie PELT écrit d’ailleurs que « (…) la démonstration a pu être faite qu’il s’agit
de signaux électriques semblables à ceux que l’on constate chez les animaux
16
Communiquer avec le monde végétal. Corinne DEBOST
inferieurs.
(…) les chercheurs n’hésitent pas à souligner que ce réseau de
conductions (la propagation de potentiels électriques) qui, pour les longues
distances, s’effectue par le système vasculaire des plantes, n’est pas sans
évoquer un "système nerveux".» [15]
Dans le cas d’une blessure ou d'une menace (manque d'eau, agressions…) par
exemple, des potentiels électriques se propagent et provoquent une
accumulation de protéines sur le lieu de la blessure, ainsi que dans les zones
avoisinantes [16]. Ces signaux électriques sont aussi à l’origine des variations
de turgescence (gonflement et dégonflement par l’eau des cellules végétales
provoquant leur élongation ou leur contraction) responsable du mouvement de
repliement de la feuille ou de ses folioles (voir encadré ci-dessous *)
C'est ainsi que les plantent sont capables de mouvements. Par exemple les
tournesols Helianthus annuus (Famille des Astéracées) suivent la course du
soleil en orientant leur fleur (héliotropisme, voir note 4), plus remarquable
encore la réaction quasi immédiate du Mimosa pudique, Mimosa pudica,
(Famille des Fabacées), faisant partie des plantes appelées sensitives, qui replie
instantanément ses folioles au moindre contact, réaction qui lui a valu son
appellation.
Le professeur en biologie Anthony TREWAVAS, membre de la Royale Society, la
plus ancienne société scientifique de Grande-Bretagne, a émis l’hypothèse,
toujours dans les années 90, que comme dans le système neuronal animal,
l’altération de concentration cellulaire en calcium serait l’un des moyens
principaux par lesquels les plantes enregistrent les évènements extérieurs.
L’hypothèse de TREWAVAS s’est depuis révélée exacte : des recherches
récentes tendent à démontrer que des atomes de calcium et des molécules
spécifiques, dont des enzymes, se répandent effectivement dans les cellules
végétales quand la plante est stimulée, tout comme dans un cerveau. Les
cellules des plantes auraient également une transmission d'information qui leur
serait particulière: des protéines et des filaments d'A.R.N. circuleraient à
l'intérieur de la plante par le flux de sève, fournissant de l'information d'une
cellule à l'autre. [17]
Les plantes réagissent donc à des stimulations par des phénomènes en partie
analogues à ceux connu chez le règne animal, c'est-à-dire par des transmissions
chimiques et électriques.
17
Communiquer avec le monde végétal. Corinne DEBOST
(*) « La plante entière est sensible à différents stimuli. Les feuilles se replient la nuit et se
déploient le jour : c'est une nyctinastie ou mouvement de veille et de sommeil. La plante est
aussi capable de replier ses feuilles en cas de stimulations brutales variées, un choc sur une
foliole mais aussi, expérimentalement, une goutte d'eau glacée, la brûlure d'une cigarette,
une stimulation électrique, etc. Dans tous ces cas, le stimulus, traumatique (lésion) ou non
lésant produit la formation d'un signal électrique qui se propage le long de la plante à plus
ou moins grande distance selon l'intensité du stimulus. C'est cette onde électrique qui
ressemble à un potentiel d'action nerveux qui produira au niveau des pulvinus une variation
de turgescence responsable du mouvement de repliement de la feuille ou de ses folioles. Le
mouvement peut être extrêmement rapide, de l'ordre du cm / seconde. On ne comprend pas
bien la signification de ce mouvement remarquable ni son "intérêt" pour la plante. »
Extrait de
: Les mouvements des végétaux. Université Pierre et Marie Curie
- UFR de
Biologie. [18]
d) L’ « Effet Backster »
On appelle « effet Backster » du nom du chercheur qui le mit en évidence, le
résultat d'expériences menées sur les capacités sensorielles des plantes.
Cleve BACKSTER, de l’université de San
Diego, en Californie, est considéré comme
le père des recherches modernes sur la
communication avec les plantes. Son
travail a été en partie inspiré par les
recherches de Jagadish Chandra BOSE.
S'il a été établi que les plantes sont
capables de percevoir leur environnement
et de réagir en fonction des informations
reçues, les expériences menées pas
BACKSTER dans les années 1960, tendent à
démontrer que cette perception peut-être
extrêmement subtile et dans certains cas
pourrait s'apparenter à une forme de
"télépathie". Spécialiste du détecteur de mensonges (*), BACKSTER a eu l’idée
d’utiliser cet appareil sur une plante. Disposant d’un Dragonnier Dracaena
draco
(Famille des Dracaenacées) dans son bureau, c’est donc sur de ses
feuilles qu’il a branché le détecteur.
(*) Ou polygraphe. C'est un appareil qui mesure chez l’homme les variations électriques
résultant des modifications de la fréquence respiratoire, de la pression sanguine et
de la transpiration, qui apparaissent notamment lors d’un stress émotionnel. Ainsi
18
Communiquer avec le monde végétal. Corinne DEBOST
on peut savoir si la personne qui est soumise à un interrogatoire ment. D’où le nom de
"détecteur de mensonges". L’idée de BACKSTER n’avait donc rien de saugrenue,
puisque une plante respire, transpire et qu’elle a un flux de sève assimilable à notre
flux sanguin.
Chez les hommes c’est en cas de menace que la réaction enregistrée par
l’appareil est la plus vive. Il décida donc de brûler une feuille pour voir s’il
pouvait enregistrer une réaction liée à un stress traumatique. Au moment où il
eu cette idée les aiguilles de mesure du détecteur bougèrent violement. La
plante réagissait à l’intention d’agression ! Cette expérience est rapportée par
J.M. PELT et Eva Katharina HOFFMANN. [19]
Ce qui implique que la plante avait été capable de percevoir la nature de ses
intentions ressenties comme une menace. BACKSTER multiplia les expériences, en
s’efforçant de mettre en œuvre toute la rigueur nécessaire à l’exploitation
scientifique des résultats. Après avoir constaté qu’il avait enregistré une vive
réaction sur une plante qu’il menaçait, il s’aperçu que les plantes réagissaient
également de la même manière à toute agression, ou intention d’agression, en
leur présence envers un autre être vivant, animal ou végétal !
De plus, il observa que les plantes se souviennent des traitements qu’elles
reçoivent et sont capables de distinguer si une personne est hostile ou
bienveillante à leur égard. Dans son livre L’intelligence des plantes, Robert
FREDERICK présente de nombreux exemples de cette faculté des plantes. [20]
Cleve BACKSTER conclue alors que les plantes "sentent" notre psychisme et
celui des animaux, qu'elles sont capables de perceptions extrasensorielles.
Ainsi les plantes peuvent communiquer avec d’autres formes de vie et font
preuve d’une grande sensibilité. Elles auraient une « perception primaire »
(PELT) qui les relierait à tous les autres êtres vivants.
Les recherches de BACKSTER ne furent toutefois pas reconnues par la
communauté scientifique d’alors et sujettes à controverses. On prétendit qu’il en
avait influencé les résultats par des capacités médiumniques, alors même qu’il
avait pris soins d’établir des dispositifs automatiques d’expérimentation pour
écarter cette éventualité. L’écrivain Derrick Jensen a rencontré et
interviewé Cleve BACKSTER et je présente l’intégralité de cet entretien en
annexe de ce mémoire [21].
19
Communiquer avec le monde végétal. Corinne DEBOST
2 Les plantes et la musique
2.1
Influence de la musique sur les plantes
Les effets de la musique sur les végétaux ont été depuis longtemps découverts
mais de façon empirique, sans explication. Les hommes ont eu l'intuition que la
musique pouvait avoir une influence sur la croissance des végétaux qu'ils
cultivent. L'anthropologue-ethnologue anglais Bronislaw Kasper MALINOWSKI,
signala que des agriculteurs du pacifiques imitent le chant des oiseaux dans
l'espérance d'augmenter leur production [22]. On peut également supposer
que les chants agraires chantés par le passé dans nos campagnes étaient
composés avec l'espoir d'influencer la production céréalière.
Nous même ne réagissons pas tous de la même façon à la musique, selon notre
culture, notre humeur, notre caractère. En ce qui me concerne, j’écoute de la
musique douce pour me détendre ou bien une musique plus rythmée pour être
plus active dans ce que je fais.
On peut constater de manière empirique que les sons et les rythmes ont une
influence sur notre rythme cardiaque, sur nos ondes cérébrales
(certaines
mélodies sont préconisées pour leur effet relaxant).
Des expériences ont été effectuées pour mettre en évidence l'influence de la
musique sur les végétaux [23] et BOSE a été un des premiers à démontrer que les
ondes musicales ont une influence sur leur métabolisme.
Plusieurs années après Jagadish Chandra BOSE, le botaniste indien SINGH dans les
années 1960, constata également que la musique avait une influence sur la
croissance des plantes. Il démontra que la diffusion de musique dans les
cultures augmentait les récoltes.
Fin des années 60, la biologiste Dorothy RETALLACK, mena des expériences
analogues en variant les genres musicaux qu’elle faisait « écouter » aux
plantes. Elle obtint sur la croissance des plantes des résultats différents selon les
musiques diffusées.
Ainsi dans les années 70 a été développée l’idée que la musique pouvait avoir
des effets bénéfiques ou néfastes sur les végétaux. Les plantes préfèreraient la
musique orientale ou la musique classique, au rock, aux musiques "dures" ou
"acides". Jean Marie PELT remarque cependant que selon ses propres
20
Communiquer avec le monde végétal. Corinne DEBOST
expériences, il n’est pas possible d’être affirmatif quant aux effets de tel ou tel
genre musical sur les végétaux. Les résultats obtenus n’étant pas
systématiques.
Le Desmodium, une plante qui "danse" :
Il existe une plante qui réagit aux
ondes musicales en dansant ! Le
Desmodium Gyrans, Codariocalyx
motorius (Famille des Fabacées) est
une espèce tropicale d'Asie. L'une des
rares plantes avec le Mimosa pudica
capable de mouvements rapides :
Quand on lui joue de la musique, ou
que l’on chante en sa présence, le
Desmodium bouge ses feuilles ! Il
semble préférer les musiques
« douces » et ne pas apprécier les sons
"agressifs" ou électroniques. Dans L’esprit des plantes le cas du Desmodium
Gyrans est présenté par le botaniste biologiste Francis HALLE :
« Si vous prenez une plantes dans la nature qui n’a jamais
eu l’occasion de danser, parce qu’elle l’est jeune ou
qu’elle est dans un endroit très silencieux, et que vous
essayez de la faire danser en faisant du bruit, ça n’est pas
fameux ! Elle bouge un peu mais visiblement elle ne
comprend pas ce que vous voulez. Entrainez là jour après
jour, de manière à la faire danser tous les jours. Vous
avez la surprise de voir que d’un jour sur l’autre, elle va danser de mieux en
mieux, elle va devenir une ballerine expérimentée et va le rester par la suite. IL
y-a donc de toute évidence chez cette plante quelque chose qui ressemble à ce
qu’un sportif appellerait l’entrainement, c’est fonder sur de la mémoire ! »
La réaction à la musique du Desmodium est encore une manifestation des
capacités de mémorisation et d’apprentissage des plantes. Mais pourquoi
réagissent-elles à la musique ? Comment perçoivent-elles les sons ?
21
Communiquer avec le monde végétal. Corinne DEBOST
2.2
Explication du phénomène.
Le français Joël STERNHEIMER, docteur en physique théorique et musicien, a
travaillé sur les effets des sons sur les végétaux en faisant appel à la physique
quantique (*).
(*) La physique quantique (quanta= particules de lumière : les photons) étudie le monde
de l’infiniment petit, c’est- à dire à l’échelle atomique, contrairement à la physique dite
« newtonienne », qui explique physiquement le monde à l’échelle macroscopique.
Il a découvert en 1992 que les acides aminés émettent un signal ondulatoire
harmonisant le processus de synthèse de la protéine dans l’organisme où il se
produit. Il a nommé ce signal « onde d'échelle ». Au fur et à mesure de la
construction de la protéine, par apport successif et assemblage des acides
aminés, chacun d'eux émet son signal, de sorte que la protéine dans son
ensemble produit une succession de fréquences. STERNHEIMER s’aperçu que
ces fréquences s’organisent en une suite de résonnances, pour former de
véritables "mélodies" comme dans une composition musicale. Chaque protéine
est caractérisée par sa propre mélodie qu'il baptisa « protéodie ». [24]
La conséquence est que la construction des protéines dans un organisme peut
être influencée par une exposition à de la musique, quant les fréquences de
cette musique correspondent aux fréquences des ondes messagères émises par
les acides aminés. «STERNHEIMER montra que (…) des musiques appropriées
peuvent être de nature à faciliter la synthèse des protéines utiles à l'organisme.
Appropriées, c'est-à dire "décodées", conformément aux ondes émises par
chaque amino-acide, la mélodie entière correspondant à la protéine entière ».
Jean Marie PELT. Il est fait mention dans Les langages secrets de la nature
d'expériences démontrant la validité de ces travaux.
Des recherches comme celles de STERNHEIMER ont démontré que les plantes
transforment les ondes sonores de la musique en ondes électromagnétiques,
elles mêmes interprétée en ondes messagères (onde d'échelle). Lorsqu'elles
"entendent" la mélodie appropriée, elles se mettent donc à produire la
protéine spécifique à cette mélodie.
Faire régulièrement écouter à une plante une musique dont les fréquences
correspondent à celles intervenant dans l’élaboration d’une protéine, jouant un
rôle dans le mécanisme de sa floraison par exemple, stimule la production de
cette protéine et la plante donnera plus de fleurs qu'à l'accoutumée.
22
Communiquer avec le monde végétal. Corinne DEBOST
Des notes musicales peuvent donc agir positivement sur le métabolisme d’un
végétal. Mais aussi, au contraire, certaines mélodies peuvent être néfastes en
inhibant la synthèse des protéines. De plus, la durée d'exposition à une
importance : au-delà d'un certain temps de diffusion, l’effet peut être contre-
productif, la plante aura une croissance réduite, présentera des malformations
ou dégénérera. Les mélodies doivent être choisies soigneusement, avec des
notes jouées dans un délai et une valeur précise (rythme et tempo), pendant
un temps défini. Les musiques peuvent être sélectionnées de manière
scientifique, ou pour le profane, par empirisme, à condition d'être très
observateur, de faire preuve d'une grande rigueur et de beaucoup de patience.
Cet effet de la musique sur le développement des plantes pourrait être mis à
profit pour les cultures, en complément d’éléments naturels comme le
composte et l’engrais vert.
2.3
Expérimentez dans votre jardin
Pour expérimenter chez soi les effets de la musique sur les plantes il faut
procéder avec méthode :
Prenez deux jeunes plants d’une même espèce végétale, plantez les en pot
(même pots, même qualité et quantité de terre). Séparez les pots à bonne
distance en veillant que chacune des plantes bénéficie de conditions
d’environnement identiques (exposition à la lumière, qualité de l’air etc.).
Vous veillerez à apporter exactement les mêmes soins à chacun des plants :
contacts, quantité et fréquence d’arrosage etc. A l’un des plants seulement vous
diffuserez quotidiennement de la musique (l’éloignement des plants entre eux doit
être suffisant pour que vous soyez certains que la musique ne peut être perçue que
par l’un d’entre eux). Vous pourrez ainsi observer les différences éventuelles de
croissance et de comportement des plantes que vous soumettez à l’expérience.
Il s’agit là de la base de l’expérimentation. A terme vous pourrez varier le
type de musique diffusée, la durée et la fréquence de diffusion etc. Mais
toujours sur un seul des deux plants, celui auquel vous ne diffusez pas de
musique servant de plant témoin. Pour que l’expérience soit rigoureuse il ne
faut changer qu’un paramètre à la fois et noter chaque fois les effets obtenus.
Par exemple, il ne faut pas changer en même temps le type de musique et la
fréquence de diffusion, sans quoi il n’est pas possible de déterminer lequel des
paramètres aura eu de l’influence.
23
Communiquer avec le monde végétal. Corinne DEBOST
3 Capacité de communication des végétaux
Selon leur espèce et leurs caractéristiques, les végétaux témoignent
entre eux de "sympathie" ou "d’antipathie". Telle plante se développera
harmonieusement et s’épanouira en présence de telle autre, ou au contraire
dégénérera et mourra.
Ces réactions sont souvent la manifestation des besoins vitaux de la plante et des
interactions chimiques qu’elle entretien avec son environnement.
Ainsi sur des terrains pauvres en nutriments ou dans des environnements très
denses en végétaux, les plantes se livrent-elles à de véritables compétitions
pour gagner leur espace vital, assurer leur croissance et leur reproduction.
Dans son jardin, son potager, on peut s’apercevoir si l’on est suffisamment
observateur, que des associations, des partenariats existent entre les espèces :
Certains légumes cohabitent bien entre eux en raison de leur complémentarité,
tandis que d'autres supportent mal la présence de plantes qui vont leur rendre
la vie impossible. Cela est souvent dû aux essences dégagées par la plante, par
ses feuilles ou ses racines, les besoins importants de certains légumes en
nutriments ou en ensoleillement, la manière dont ils modifient la chimie du sol.
Une plante puisera dans la terre tel élément chimique et rejettera tel autre, ce
qui sera bénéfique ou nocif à une autre espèce. D'autres encore permettent à
leurs voisines de se protéger contre les nuisibles. La menthe par exemple n’a
pas d’ennemis au potager, elle est utile à de nombreux légumes : elle fait fuir
par son odeur la chenille du chou, ainsi que les fourmis qui élèvent des
pucerons sur les tomates. [25]
Nous avons vu que les végétaux sont capables de mémoire, de percevoir de
manière subtile leur environnement et de traiter l’information qui leur
parvient. Nous allons maintenant voir comment ils communiquent, entre eux,
mais également avec les autres formes de vie, l'homme notamment. Cette
communication opère selon deux modes: chimique et vibratoire.
24
Communiquer avec le monde végétal. Corinne DEBOST
3.1
Langage chimique
Des végétaux ont la capacité d’échanger par contact entre leurs racines, des
phénomènes d’entre-aide ont été relevés chez certaines espèces qui se
partagent de l’eau et des nutriments. Leurs racines s’accolent entre elles, on
appelle cela une anastomose. Ainsi par cette aide une souche ou un arbre
gravement blessé par exemple, peut survivre et mieux résister à l'érosion des
sols, pentes et berges. [26]
On connait également les phénomènes
de mycorhize (du grec mukès,
champignon et rhiza, racine), symbiose
des plantes et des champignons au
niveau racinaire. La plupart des végétaux
vasculaires, arbres, arbustes ou herbes
vivaces, entretiennent ces relations
étroites avec les champignons : La plante,
grâce à la photosynthèse, fournit au mycélium du champignon des glucides
(glucose, saccharose, fructose) qu'il est incapable de synthétiser, ainsi que des
acides aminés et de la vitamine B1. Le champignon apporte de l'eau qu'il a
puisée dans le milieu et des éléments minéraux comme le phosphore, le cuivre
et le zinc que la plante ne peut prélever. Il lui cède aussi des hormones et des
antibiotiques et permet l'assimilation de l'azote atmosphérique. [27]
Les végétaux peuvent également échanger entre eux au moyen de
phytohormones. Ces substances chimiques organiques ont souvent comme
fonction d'assurer la croissance de la plante ou sa morphogenèse, mais elles
interviennent aussi dans la communication entre individus.
Une plante stressée, en manque d’eau ou attaquée, peut émettre une
hormone informant ses congénères de la présence d’une cause de stress. La
plante qui reçoit ce stimulus augmente sa production de tanins ou de
molécules défensives. Les tanins, sont des substances d'origine organique que
l'on trouve dans pratiquement toutes les parties des végétaux, écorces, racines,
feuilles, etc. Ils jouent le rôle d'armes chimiques défensives contre des
herbivores, animaux ou insectes.
Dans Les langages secrets de la nature, Jean Marie PELT présentent de
nombreux exemples du langage chimique des plantes [28].
25
Communiquer avec le monde végétal. Corinne DEBOST
Des cas de communication par transmission de gaz éthylène ont été
observés, notamment chez des Acacias Acacia dealbata (Famille des Fabacées) en
Afrique [29] :
Dans certaines propriétés d’éleveurs d’antilopes Koudous, une mortalité de ces
animaux anormale et au premier abord inexpliquée a été observée.
Phénomène d'autant plus étonnant qu'il ne touchait pas toutes les parcelles de
terrain délimitées par les propriétaires locaux : certaines propriétés
connaissaient une mortalité très élevée parmi les troupeaux d'herbivore, alors
que ce n'était pas le cas dans d'autres propriétés pourtant voisines.
L'analyse des cadavres a montré que les animaux étaient morts en bonne
santé, et qu’ils avaient été victimes d'empoisonnement. Après analyse on a
conclu que la cause des empoisonnements ne pouvait provenir que des Acacias
ingérés par les Koudous, alors que ces arbres ont toujours constitué leur
nourriture principale en été, quand les autres végétaux ont disparu. Donc, dans
certains cas, les feuilles d'acacias ont été exceptionnellement mortelles pour
les Koudous.
Après des recherches qui mobilisèrent plusieurs spécialistes, on s'est aperçu
que les animaux mourraient beaucoup dans les parcelles où leur population
était la plus dense. Dans ces parcelles seulement l'acacia devenait toxique.
L'explication du phénomène se révéla la suivante :
En grand nombre et dans un espace réduit, les herbivores dévorent une grande
quantité de feuilles et la survie des arbres qui ne parviennent pas à les
régénérer s'en trouve compromise. Les acacias réagissent à cette
surconsommation en augmentant le taux de tanin de leurs feuilles, qui
deviennent alors toxiques : Les arbres se protègent !
Curieusement, il a été relevé dans les mêmes parcelles un taux également
élevés de tanin dans les feuilles d'arbres pourtant non broutés par les Koudous.
Une information de danger a donc été transmise d'un arbre à l'autre, puisque des
arbres pourtant non encore atteints anticipent l'appétit des herbivores en
devenant à leur tour toxiques.
Les chercheurs ont d’abord envisagés que la communication se fait par les
racines, mais aucune expérience ne confirmant cette hypothèse, ils ont
finalement découvert que le vecteur d'information est le gaz éthylène émit par les
arbres subissant l'assaut des Koudous.
26
Communiquer avec le monde végétal. Corinne DEBOST
Le gaz Éthylène (C2H4) incolore et inodore, impliqué
dans les étapes de floraison et comme stimulant de
la maturation de nombreux fruits et végétaux, est
une des molécules utilisées par les plantes pour
Formule brute et représentation
transmettre une information de danger.
3D de l'éthylène
Très léger, le gaz éthylène est libéré dans le sens du vent puis capté par les
autres arbres qui réagissent à l'information en augmentant eux aussi leur taux de
tanin. Les arbres livrent ainsi au vent leur message d’avertissement, raison pour
laquelle sans doute les koudous en liberté ont pour habitudes de brouter les
feuilles des acacias en remontant le vent, et ne s’attardent jamais sur le même
arbre, qu’ils délaissent avant d’en avoir mangé toutes les feuilles, avant que
l’arbre ne réagisse.
Quand le gaz éthylène atteint des feuilles intactes, il affecte les mitochondries qui
fabriquent alors des enzymes qui catalysent la production du tanin.
Ce phénomène, observé et analysé, prouve que les végétaux sont capables non
seulement de perception et de mémorisation, mais aussi en se protégeant
mutuellement, comme les acacias de notre exemple, ils font preuve d’une
forme d’« intelligence sociale » (PELT).
Les associations positives ou négatives d’espèces de plantes ne sont pas
uniquement le résultat d’échanges chimiques. Il existe des relations encore
plus subtiles par lesquelles les végétaux interagissent entre eux, mais
également avec les autres êtres vivants :
3.2
Echanges vibratoires
Des expériences ont montré que les plantes sont sensibles (BOSE) et peuvent
"sentir" notre humeur, nos intentions envers elles (BACKSTER). Nous avons
évoqué quelques exemples de la manifestation de cette faculté.
BAKSTER à suggéré une capacité télépathique des végétaux, et nous allons voir
que cette perception subtile est le produit d'une relation avec l'environnement
qui repose sur un phénomène énergétique appelé « champ vibratoire ».
Il semble que ce soit notamment par ce champ vibratoire qu'une interaction
homme - végétal est possible.
27
Communiquer avec le monde végétal. Corinne DEBOST
a) Qu'est ce que le champ vibratoire ?
Nous pouvons parler du champ vibratoire comme d’un ensemble de radiations
émanant de la matière.
Ce rayonnement est constitué d’ondes électromagnétiques, générées par les
mouvements intenses et les champs électriques qui se manifestent
constamment au sein des molécules :
Sauf dans le cas d'une température égale à -273 °C qui est la température
négative extrême (le zéro absolu), les éléments
constituant la matière sont en perpétuel mouvement :
les atomes vibrent à très haute fréquence, leurs
électrons gravitent autour avec une vélocité
extrêmement élevée. Le noyau de l'atome, constitué de
protons et de neutrons, possède une charge électrique
positive (la charge électrique des neutrons est nulle) et
ses électrons sont chargés négativement. Des charges électriques qui circulent
dans les molécules modifient l’état énergétique des atomes ce qui induit les
émissions électromagnétiques. [30]
Ces radiations électromagnétiques sont constituées notamment d'un
rayonnement infrarouge (calorifique) : La vibration des atomes génère plus ou
moins de chaleur selon son intensité. Dans le cas de la matière vivante,
l'activité biochimique des cellules est également source de chaleur
(chimiluminescence).
Il est établi depuis le début du XXe siècle que les cellules vivantes émettent
aussi dans l’ultraviolet, ainsi que dans la gamme de fréquence de la lumière
blanche [31]. Je développerai ce point dans le chapitre F : La lumière du vivant.
Dans la continuité des travaux de BOSE, le chercheur américain Harold BURR
(1889-1973), dans les années 1940, a travaillé sur le champ électrique généré par
des organismes vivants qu’il mesurait à l’aide d’un voltmètre. [32]
Les champs électriques en œuvre au cœur de la matière sont la cause des
phénomènes de magnétisme, depuis longtemps observés et expérimentés.
Les fréquences émises par la matière vivante pourraient s'étendre sur une
gamme de longueur d’onde très étendue. La pensée scientifique moderne
évolue sous l'influence de chercheurs contemporains qui postulent sur des
28
Communiquer avec le monde végétal. Corinne DEBOST
interactions entre les champs du vivant et l’énergie qui baigne l’univers. La
nouvelle physique pose le concept de champ informationnel.
[33]
Une onde électromagnétique est une perturbation progressive de l'espace caractérisée par
l'existence d'un champ électrique et d'un champ magnétique. Le rayonnement
électromagnétique désigne une forme de transfert d'énergie. Les ondes radio, la lumière, les
rayons X, les rayons gamma sont des ondes électromagnétiques.
Sources : dictionnaires encyclopédiques Larousse et Wikipédia.
Dans les tissus vivants, la vibration des atomes se transmet aux molécules, des
molécules aux cellules et des cellules à l’organisme. L’ensemble de ces
vibrations énergétiques se propagent donc autour de l'être dont elles émanent et
constitue un champ qui l'enveloppe : Son champ vibratoire.
Parfois appelé Aura, ce champ énergétique peut dans certaines conditions être
perçu par des personnes dont la perception sensitive est très développée.
Le champ de vibrations est particulier à chaque être vivant, et varie selon son
état physique et psychique. Il est structuré en plusieurs couches qui chacune
possède une fréquence propre. [34]
Le champ vibratoire met tous les êtres vivants en relation avec leur
environnement et peut-être à cet effet assimilé à un sens. Les humains pour la
plupart ne savent pas l'utiliser, où n'ont pas conscience de sa manifestation,
mais il permet aux végétaux qui ne disposent pas de nos cinq autres sens une
lecture de leur environnement. Ils peuvent ainsi sentir et identifier tout ce qui
entre en contact avec leur champ : l‘air, les insectes, la poussière etc. [35]
29
Communiquer avec le monde végétal. Corinne DEBOST
b) Le champ vibratoire des plantes
Par ce champ, les plantes exercent une influence sur les autres êtres vivants de
leur environnement. Chaque plante a un champ vibratoire spécifique que l'on
peut classer en différentes catégories, selon sa répartition dans l’espace,
l’orientation des vibrations, leur amplitude et fréquence.
Eva Katharina HOFFMAN présente dans Vivre avec vos plantes des
schématisations de la structure vibratoire pour différentes plantes. [36]
Les champs des plantes peuvent coexister harmonieusement entre eux et avec les
champs d'autres êtres vivants, ou au contraire entrer en interférence.
C’est préférable d’en tenir compte quand on prépare un jardin ou que l’on
dispose des plantes en pot dans son habitation. Cela suppose que l'on a une
connaissance théorique de ces champs vibratoires, ou que l’on a suffisamment
développé sa sensibilité pour les percevoir et en distinguer les caractéristiques.
On ne doit par exemple pas placer une plante à épines proche d'une plante qui en
est dépourvue, ou dans l'environnement de personnes sensibles :
Ces plantes émettent des vibrations structurées en pointes et
angles vifs, généralement perçues comme désagréables ou
menaçantes. HOFFMAN précise que plus leurs épines sont
longues, plus les vibrations sont agressives. Ces plantes
peuvent ainsi tuer des végétaux qui les côtoieraient de trop
Structure de
près. On ne doit pas les placer à moins d'un mètre d'un poste
vibration des
de travail ou de repos .
cactées
Des plantes présentent au contraire une énergie douce et régulière
convenant à tous, qui rayonne en forme de nuage. Ces
plantes ont en général une influence positive sur les êtres.
C'est le cas par exemple de la Myrte, Myrtus communis
(Famille des Myrtacées), du Gardénia, Gardenias jasminoides
Vibration
(Famille des Rubiacées) ou encore du Bambou, Bambusa
structurée en
vulgaris (Famille des Poacées).
nuage
(shémas extraits de Vivre avec vos plantes)
30
Communiquer avec le monde végétal. Corinne DEBOST
La Myrte protège les anxieux et leur donne
de l'assurance. Sa vibration douce mais
énergétique, à une action équilibrante.
Le Bambou transmet son énergie à
Le Gardénia redonne des forces, apporte joie,
l'espace, aux êtres humains et aux
optimisme et harmonie. Son énergie très
animaux. Il produit un nuage
douce, bienfaisante et régulière, est légère et
d'énergie aux vibrations régulières
tiède.
s'atténuant du centre vers l'extérieur.
Quand une plante perçoit la présence d'un autre être vivant elle élargit son
champ vibratoire pour développer un meilleur contact. [37]
Les champs vibratoires s'interpénètrent et comme les travaux de BACKSTER
semblent le démontrer, des relations extra sensorielles pourraient alors
s'établir entre les êtres vivants, humains, animaux ou végétaux, sans aucune
barrière d'espèces.
Ces rencontres peuvent être considérées comme des possibilités de
communication. En effet, lorsque les champs énergétiques des êtres vivants se
rencontrent, leurs gammes de fréquences entrent en résonnance ou en
dissonance, et l'harmonie ou disharmonie qui en résulte s'expriment en
attirance ou répulsion. L'interaction produit donc un effet et les conséquences de
cet effet sont porteuses de sens.
Ainsi il est donc possible à l'humain d'entrer en relation avec le végétal et plus les
fréquences d’une plante sont proches de celles de notre propre champ
d’énergie, plus la plante nous est sympathique, et inversement.
31
Communiquer avec le monde végétal. Corinne DEBOST
Documentation de référence. Chapitre D
[1]
Les langages secrets de la nature. Page 169. Edition Le Livre de Poche (1996).
Comment les végétaux interagissent avec leur environnement
[2]
- Vivre avec vos plantes, le pouvoir énergétiques de vos plantes d’intérieur. Eva
Katharina HOFFMANN. Chapitre : Les plantes peuvent-elles lire nos pensées?
Page 16. Edition Solar (1998).
- L’esprit des plantes. Documentaire de Jacques MITSCH, diffusé sur ARTE le 22
janvier 2010.
[3]
Les langages secrets de la nature. Chapitre : ces plantes qui souffrent. Page 208.
[4]
En botanique, la nyctinastie est un mouvement (nastie) répondant à la variation
jour/nuit
(dans le langage populaire, on l'appelle mouvement de veille et de
sommeil) qui a deux origines : la photonastie (variation journalière de la lumière)
ou la thermonastie (variations quotidiennes de température). Ce phénomène ne
doit pas être confondu avec l'héliotropisme qui est variation de l'orientation des
feuilles pour suivre la lumière (ex. : Helianthus annuus). Source : Wikipédia.
[5] Voir documentaire Les pouvoirs cachés des plantes, partie 1. Diffusé par ARTE.
Vidéo disponible sur le Net. Lien :
http://www.dailymotion.com/video/xe5210_biologie-les-pouvoirs-caches-des-pl_tech
[6]
Les langages secrets de la nature. Chapitre : du nouveau sur la sensibilité des
plantes. Pages 146 à 149.
[7]
Article De Michel THELLIER Les plantes ont une "mémoire" ! Publié sur
Canalacademie. http://www.CANALACADEMIE.COM
[8]
Propos tenus dans le documentaire de Jacques MITSCH.
[9]
Les langages secrets de la nature. Chapitre : la mémoire des plantes, pages 170 et 171.
[10]
Expérience présentée dans le documentaire L’esprit des plantes.
[11]
Documentaire L'esprit des plantes.
[12]
DARWIN cité dans L’esprit des plantes.
[13]
Les langages secrets de la nature. Page 152.
[14]
Les racines de l'intelligence végétale. Conférence de Stefano MANCUSO.
Disponible sur le net :
http://www.ted.com/talks/lang/fre_fr/stefano_mancuso_the_roots_of_plant_int
elligence.html
[15] [16]
Les langages secrets de la nature. Chapitre : la mémoire des plantes. Pages 169, 170.
[17]
Il est fait mention de ces recherches dans : Intelligence dans la nature. Jérémy
NARBY. Chapitre : Les plantes agissent comme un cerveau. Edition : Buchet Chastel
(2006).
[18]
Article disponible sur le net
http://www.snv.jussieu.fr/bmedia/mouvements/nasties-thigmo.htm
[19]
-
Les langages secrets de la nature. J. M. PELT. Chapitre : Les plantes qui souffrent.
Pages 204, 205, 206. PELT fait référence au livre Vie secrète des plantes de Peter
TOMPKINS et Christopher BIRD. (1975).
-
Vivre avec vos plantes. Eva Katharina HOFFMANN. Chapitre Comment les plantes
communiquent.
32
Communiquer avec le monde végétal. Corinne DEBOST
[20]
FREDERICK ne précise pas assez ses sources d’information. Cependant les faits et
témoignages qu’il rapporte, s’ils sont avérés, ne laissent aucun doute sur la faculté
des plantes à « sentir » nos caractères et nos émotions.
[21]
Voir "L’effet Backster", interview de Cleve BACKSTER par Derrick JENSEN.
Disponible sur le net. http://www.retrouversonnord.be/backster.htm
Les plantes et la musique
[22]
MALINOWSKI en parle dans : Les Argonautes du Pacifique occidental (Poche, 1989)
[23]
- Voir Les langages secrets de la nature. J.M. PELT. Chapitre : La musique et les
plantes.
- Documentaire L’esprit des plantes. Jacques MITSCH.
[24]
Nous trouvons des références à ces travaux dans :
- Les langages secrets de la nature. Chapitre : La musique et les plantes. Pages 225,
226.
- De l'ADN moléculaire à l'ADN vibratoire. Alain BOUDET. (Docteur en sciences
physiques, thérapeute et enseignant) Dossier 4 : La musique de l'ADN et des
protéines.
http://www.spirit-science.fr/doc_humain/ADN4musique.html
Copyright 2009 - Alain BOUDET. Tous droits réservés. Reproduction intégrale ou
partielle autorisée (sous conditions).
Capacité de communication des végétaux
[25]
Voir : Potager sans souci. Philippe ASSERAY. Edition : Les petits TRUFFAUT,
LAROUSSE.
[26]
Article Le système racinaire publié sur le net
http://www.plantes-botanique.org/biologie_4_le-systeme-racinaire
[27]
Article La symbiose mycorhizienne publié sur le net
http://lasymbiose.free.fr/html/mycorhizes.html
[28]
Chapitre : Langage et communication entre les plantes.
[29]
Voir aussi : Documentaire L’esprit des plantes.
[30][31]
- De l'ADN moléculaire à l'ADN vibratoire. Alain BOUDET. Dossier
6 : L'ADN
électromagnétique et la communication entre molécules.
- Biologie de la lumière. Base scientifiques du rayonnement cellulaire ultra-faible.
Fritz A. POPP. Notamment Chapitres 4.1 et 4.2. Collection Résurgence. Edition
Marco PIETTEUR. (1989).
[32]
Expérience mentionnée par Alain BOUDET.
[33]
Nous pouvons faire référence, entre autre, aux travaux de Rupert SHELDRAKE ou
de Jacqueline BOUSQUET, qui s’inscrivent dans la continuité des recherches du
mathématicien, physicien et biologiste Emile PINEL (1906-1985). Voir notamment :
-R. SHELDRAKE : Une nouvelle science de la vie. Edition DU ROCHER (1985).
Et L’âme de la nature. (Voir notamment chapitre 5 : La nature de la vie. La force vitale).
-J. BOUSQUET : Introduction de la conscience dans la matière, de la physique
quantique à la biologie. Texte en annexe de ce mémoire. Disponible su
ARSITRA.ORG.
[34]
Vivre avec vos plantes. E. K. HOFFMANN.
[35] [37] Enseignement de Claude LEBVRE.
[36]
Voir notamment : Les 12 principaux types de vibrations. Pages 24 et 25.
33
Communiquer avec le monde végétal. Corinne DEBOST
E Communiquer avec le végétal
Concernant les plantes "domestiques", même si l’on fait apparemment ce qu’il
faut pour les maintenir en vie, cela n’est pas toujours suffisant. Malgré les soins
techniques qu’on lui apporte une plante peut pourtant dégénérer,
apparemment sans raison. Lui a t’on témoigné de la tendresse, de l’amour ?
Nous savons maintenant que les plantes sont capables de sentir notre état
d’esprit à leur égard.
Un être humain par son corps, dégage des molécules odorantes et des
hormones. Inconsciemment on peut sentir l’humeur de quelqu’un, s’il est
content, s’il a peur, s’il est en colère, s’il est agressif etc. Cette communication
fonctionne dans le règne animal, mais je ne peux pas affirmer que cela est
valable également avec les plantes. Nous avons vu que les champs vibratoires des
êtres vivants expriment leur état psychique et physique et que des
relations s’établissent par contact des vibrations.
Les animaux ressentent cela de façon plus intense que nous. Les végétaux qui
perçoivent et interprètent eux aussi nos émotions et nos intentions, réagissent en
conséquence. Ainsi, quand une plante est quotidiennement en présence d’une
personne triste, elle capte cette "émanation de mélancolie" qui est une mauvaise
énergie, elle ne peut la supporter et fane.
Une de mes connaissances m'a raconté qu’alors qu'elle était très absorbée par
son travail, une plante en pot de son appartement s'est mise à dépérir. Mon
amie s'est alors rendu compte qu'elle ne manifestait plus assez d'intérêt pour
cette plante, qu'excepté les arrosages elle la négligeait. « Je me suis aperçu que ma
plante n’était plus aussi vigoureuse qu'autrefois, alors j’ai décidé de m’en
occuper, je me suis mise à lui parler avec des mot doux, en émettant des bonnes
intentions. Et peu à peu elle est redevenue belle et luxuriante ! »
Je précise toutefois que les plantes ne réagissent pas immédiatement à
l'attention qu'on leur porte. Il faut leur laisser du temps avant de constater les
résultats, au moins un cycle de vie. Quand vous vous apercevrez qu'elles ont
retrouvé leur splendeur vous saurez qu’elles ont été réceptives à vos soins.
Tous les êtres humains peuvent développer des échanges avec les végétaux.
Certaines personnes ont pourtant naturellement des sens plus développés que
d’autres et donc une meilleure aptitude à communiquer avec eux.
34
Communiquer avec le monde végétal. Corinne DEBOST
1 La main verte
Quand certaines personnes paraissent avoir des facilités pour faire pousser des
plantes on dit en langage populaire qu’elles ont la "main verte".
« La main verte est une combinaison entre des connaissances théoriques
acquises et des connaissances empiriques, le tout combiné avec de
l’observation, de la tendresse et beaucoup d’amour ». J.M. PELT [1]
1.1
Rencontres et témoignages
Entretien avec monsieur ROCA qui jardine depuis 50 ans. Juillet 2010.
J'ai fait la connaissance de ce monsieur qui était client du commerce Bio où je
travaille. Il nous apportait des légumes de son jardin. Un printemps il me dit
qu'il avait tellement de plants de tomates à repiquer qu'il proposait d'en
donner. C'est ainsi que j'ai découvert son jardin potager. Monsieur ROCA aime
consommer des fruits et légumes produits sans chimie et pesticides, et donc
pratique un jardinage naturel. Impressionnée par la qualité de sa production, je
lui ai demandé comment il s'y prenait pour obtenir de tels résultats. Lors de nos
rencontres, j'orientais la discussion vers mon sujet de travail : je voulais en effet
savoir s'il entretenait des rapports particuliers avec ses plantes, s'il leur parlait.
Je retranscris ci-dessous un extrait d'un de nos entretiens que M. ROCA a eu la
gentillesse de me laisser enregistrer. :
Corinne D. : Est-ce que vous parlez aux plantes ?
M. ROCA : Oui, Je parle à mes bonzaïs, je leurs dis : je vais te couper la tête !
(Rire) Et Finalement, non, je vois qu’ils repartent. C’est vrai ! Les
plantes je les bichonne et j’adore ça !
Les gens viennent me voir avec leurs plantes qui ont mauvaise mine et
je me dis : qu’est ce que je vais faire d’elles, je les jette ? Mais non,
je les bichonne et elles reprennent de plus belle !
Un jour une personne m’a apporté une plante, elle allait crever,
dans le pot la terre était sèche et la plante était presque fanée. Je
dis : donne la moi, je vais m’en occuper. Alors je la taille à ras, je
change la terre, je regarde si il n’y- a pas des vers sous les racines.
35
Communiquer avec le monde végétal. Corinne DEBOST
Et voila, la plante revit ! La personne arrosait trop, les feuilles
devenaient d’une couleur marron jaune.
C.D. :
Comment expliquez-vous votre réussite ?
R. :
Certaines personnes réussissent et pas d’autres, moi je réussi tant
mieux !
C.D. :
Est-ce qu'il y a quelque chose de particulier dans ce que vous
faites?
R. :
Non! Je ne mets pas les racines en contact direct dans le fumier, ça
c’est une chose. Et puis, plus vous arrosez et plus vous abimez la
plante. Pour les petits arbustes, si vous ne les taillez pas vous les
perdez. Moi je taille à « mort » et ils repartent. Les plantes
aromatiques aussi je les taille.
C.D. :
Est-ce que vous croyez que les plantes réagissent quand-on leurs
parle ?
R. :
Moi je crois que oui. Regardez ce pommier, il ne faisait plus de
fruits. Je lui dis : toi je vais te couper la tête ! (Rire) Et il a refait des
fruits ! C’est vrai ce que je vous dis !
Je leurs parles, aux plantes. Je leur dit : toi, je viens te soigner !
Je suis en rapport avec la nature, en pleine osmose avec elle et
j’aime ça !
Et pourtant j'étais un bureaucrate, je travaillais dans une banque.
Le jardin c’est pour moi une sorte de méditation, une séance de
yoga, je fais le vide dans ma tête. Mon médecin me dit qu’il faut
continuer.
36
Communiquer avec le monde végétal. Corinne DEBOST
Entretien avec madame BURY. Septembre 2010 :
Cette dame qui m'a fait découvrir son jardin. Madame BURY vit une relation
privilégiée avec ses plantes, pour elle la communication avec le monde végétal est
une évidence, elle n'hésite pas à parler de télépathie. Madame BURY, qui sait
sentir le champ vibratoire des plantes, dit que toute personne peut
apprendre cela et développer ainsi une relation avec les végétaux.
« Je ne cherche pas d'informations dans les livres pour prendre soin de mes
plantes, c’est absurde de suivre une notice botanique ! Lorsque mes plantes ne
vont pas bien elles m’interpellent quand je passe devant elles ! Et je ne fais rien de
particulier, Je les sens, c’est une sorte de télépathie. Depuis l’enfance j’ai eu des
échanges avec les plantes et je pensais que les autres aussi avaient cette
télépathie. Quand une plante m'appelle il faut absolument je que je m’en
occupe, c’est comme une obsession !
Avant de m'installer dans la Drôme, Je vivais à Paris dans un appartement, je
n’avais pas de plantes chez moi. Puis un jour en lisant le livre L’intelligence des
plantes de Robert FREDERICK, je me suis interrogée et cela m'a fait réagir : j'ai eu
envie de m'entourer de plantes et j'en ai eu de plus en plus. Je suis venu alors
habiter cette maison, je n’avais plus de place dans mon appartement pour mes
plantes en pot ! Maintenant je peux planter en pleine terre.»
37
Communiquer avec le monde végétal. Corinne DEBOST
2 L’homme qui parle avec les plantes
Au Mexique dans la vallée de Santiago, un agriculteur indien fait pousser des
légumes géants depuis 1973. L’homme s’appelle Don José CARMEN GARCIA
MARTINEZ. Il a développé une incroyable
complicité avec les plantes. Lui aussi reconnait
qu’il parle aux végétaux, et qu’ils lui répondent.
Son approche et sa compréhension du monde
végétal expriment les mêmes notions que celles
dont nous avons parlé dans les précédents
chapitres.
Yvo Perez BARRETO réalisa un documentaire sur cet homme hors du commun qui
obtient des résultats spectaculaires et étonnants, avec des méthodes de
culture qui lui sont particulières. [2]
C’est par son aptitude à produire des légumes
géants que le modeste agriculteur s'est fait
connaitre. Des choux de 35 kilos, des oignons gros
comme une tête humaine, des maïs hauts de 5
mètres, des blettes d’un mètre et demi…!
Il raconte cependant que son intention n'est pas
de produire du sensationnel mais qu'il a utilisé ce moyen afin d'attirer
l'attention sur ses connaissances, pour en parler et les diffuser pour le bien de
tous. Il est convaincu que les plantes ont une forme d’intelligence qui leur
permet de communiquer avec les hommes et les animaux.
N’étant pas instruit, Don José CARMEN GARCIA explique que c’est en «
écoutant » les plantes, plus précisément « l’Esprit des plantes » qu’il a acquit ses
connaissances : Les esprits
l’ont aidé à déchiffrer des codex
amérindiens qui comptent parmi
les plus anciens manuscrits du
Mexique. Il a redécouvert des
techniques agricoles oubliées et
c’est ainsi qu’il a appris à
pratiquer
une
agriculture
respectueuse, en harmonie avec
les éléments de la terre et de l’univers.
codex Maya (XIIe - XVe siècle)
38
Communiquer avec le monde végétal. Corinne DEBOST
Paroles de Don José, citations extraites du livre L’homme qui parle avec les
plantes :
« Au début j’ai commencé à m’asseoir auprès des plantes et je me suis mis à les
regarder différemment, puis je leur demandais de m’aider.»
« Les gens qui ne développent pas leur culture sont ceux qui ne changent pas
leur manière de penser. Les plantes ont une vie comme n’importe quelle
personne, n’importe quel animal, n’importe quelle chose. Il faut apprendre à les
connaître, les traiter avec douceur, elles le comprennent, elles savent. »
« Je me réfère à des esprits directement liés aux travaux que j’ai entrepris. Ce
sont eux qui m’ont autorisé à traduire les codex et qui protègent ces domaines de
connaissances. »
Selon lui c’est « par télépathie » avec la plante qu’il reconnait quand elle a soif,
qu’il repère les maladies et les perturbations. Et c’est ainsi qu’il a obtenu des
résultats gratifiants.
« C’est absurde de suivre une notice à la lettre et de s’en tenir aux fréquences
d’arrosage indiquées, alors que chaque plante est différente. »
« Je ne crois pas aux fertilisants chimiques parce qu’ils brûlent la terre. Pour
moi, le meilleur fertilisant, c’est la conversation avec les plantes. La terre
s’alimente avec les déchets de la dernière récolte. »
Cosmos :
Pour CARMEN GARCIA la meilleure manière d’écouter la nature est d’écouter le
cosmos. Car toute l’information vient du cosmos. Il se considère comme un
médium en lien avec la terre et l’énergie du cosmos.
« La plante naît sous une influence de la force cosmique et se nourrit donc aussi
des éléments de l’espace. »
L’eau :
CARMEN GARCIA veut résoudre le problème de sécheresse dans le monde, il
plante des arbres qui provoquent la pluie par inertie (*). C’est avec un pendule,
par lequel il capte les énergies du cosmos, qu'il choisit les emplacements où
planter des arbres.
39
Communiquer avec le monde végétal. Corinne DEBOST
« Les énergies sont liées à ce qui se trouve au- delà : l’univers, le cosmique.
Obtenir la permission de localiser de l’eau dépend par exemple des énergies et
non des esprits. »
(*) Les arbres jouent un rôle intégral dans le cycle de l’eau : les arbres apportent la
pluie. Ce phénomène est provoqué par la diminution des températures au sol. Un sol
ayant des températures basses attire les nuages qui viennent se déverser dessus. Voir:
http://blog.terra-symbiosis.org/former-les-paysans-aux-techniques-de-protection-et-
conservation-des-sols-et-de-l%E2%80%99eau/
Les vertus des plantes :
« Les guérisseurs disent : Les plantes se chargent elles-mêmes d’enseigner leurs
propriétés et leurs vertus curatives. (…). Ce ne sont pas seulement les principes
actifs de la plante qui guérissent, mais la plante elle-même, ou plutôt l’esprit de la
plante ».
La main verte :
« Ces personne-là
(celles dont on dit qu’elles ont la main verte) sont nées avec
des aptitudes pour la culture. Il y a des gens qui au lieu de travailler dans un
bureau devraient être cultivateur et inversement. »
CARMEN GARCIA explique que les plantes dépérissent entre certaines
mains « Parce qu’il y a incompatibilité entre leur énergie et celle de ces gens là. Les
plantes se classent en plusieurs groupes. On peut effectuer un bon travail avec
l’un de ces groupes, voir avec deux, trois ou cinq, mais pas avec tous. Aucun
individu ne peut s’entendre avec toutes les plantes !
Les groupes de végétaux sont fonction de leurs affinités énergétiques. Par
exemple, bien que la mangue et l’avocat se ressemblent, leurs énergies sont
très différentes et ne coïncident pas. On peut marier heureusement certaines
cultures, comme le haricot rouge et le maïs, parce que ce sont des plantes qui
s’entraident. (…) c’est la même chose chez les humains : on ne peut être l’ami
de tout le monde. Il y a des humains qu’aucun groupe de plantes n’accepte.
C’est que, comme elles, nous sommes constitués d’énergie. Notre énergie, nous
l’appelons « âme ». Si l’énergie d’une plante se heurte à la nôtre, elle préfère
mourir plutôt que de l’accepter. Certaines plantes m’acceptent, d’autres pas, et
je ne peux les cultiver. »
40
Communiquer avec le monde végétal. Corinne DEBOST
« Pour savoir si elles peuvent tomber amoureuses ou même, si elles peuvent se
croiser, il est nécessaire de leur demander si elles acceptent de s’accoupler. Elles ne
seront pas forcément d’accord. (…) Il faut alors faire marche arrière et
chercher comment nous accorder à elles et cela en suivant non pas notre désir
mais le leur. »
Don José CARMEN GARCIA MARTINEZ met à profit ses connaissances et ses
dons pour trouver, entre autre, des moyens de lutter contre les maladies qui
affectent les cultures. Il travaille notamment sur des nouvelles variétés de
tomates, pour qu’elles résistent à la mosaïque rugueuse (virus qui flétrit les
feuilles, atrophie le pied de la plante et l’empêche de pousser) ainsi qu’aux
champignons parasites, en demandant à la Mère Nature de l’aider dans ses
recherche. Il cherche comment utiliser des sols considérés comme impropres à
l’exploitation agricole, il est parvenu, par exemple, à cultiver sur des terrains
érodés par le sel.
Voilà plus de vingt ans qu’il renouvelle chaque année les mêmes prouesses. Au
point que des chercheurs de l’université Mexicaine d’agronomie de Chapingo s’y
sont intéressés et ont décidé de collaborer avec lui. José CARMEN GARCIA a
participé à des expériences qui ont bénéficiées du soutien d’organismes
gouvernementaux, comme le Secrétariat au Développement Urbain et
Ecologique
(SEDUE) et l’Institut National des Forets, de l'Agriculture et de
l'Elevage (INIFAP). Depuis 1986 il dirige différents projets de recherches avec
l'Université d'Autonomie de Chihuahua (UACH), avec laquelle il a signé deux
conventions de collaboration.
L’approche de cet agriculteur mexicain peut paraître irrationnelle, mais l’état
dans lequel nous sommes en train de mettre notre planète ne relève-t-il pas
aussi de l’irrationnel ? Bien que difficiles à comprendre et à accepter, ses
méthodes produisent pourtant des résultats spectaculaires. Son travail est la
preuve des bienfaits que l'on obtient quand on accepte de communiquer avec les
plantes, et cela devrait changer notre façon d’appréhender le monde
végétal. Pour mettre fin aux méthodes d’agriculture "conventionnelle",
destructrices de l’équilibre de la Terre, l’homme doit modifier sa manière de
penser et agir différemment.
41
Communiquer avec le monde végétal. Corinne DEBOST
Dans son livre Yvo Perez BARRETO présente des témoignages qui s’accordent à
reconnaître les méthodes de don CARMEN. En voici deux pour exemple :
Nicolas CERDA, ingénieur directeur du département des sols de l’université
mexicaine de Chapingo : « (…) grâce à l’enseignement que j’ai reçu de don
Carmen, j’ai ressenti ces énergies en moi. (…) nous devons quitter la trajectoire
d’éducation qu’on tente de nous imposer dans nos pays industrialisés. Il est
extraordinaire de constater à quel point nos ancêtres possédaient sagesse et
connaissance. Eux savaient manipuler les niveaux d’énergies. Voilà pourquoi
don Carmen s’est mis à étudier les codex et à les traduire. »
Oscar, photographe : « Nous avons complètement ignoré l’hémisphère droit du
cerveau, qui correspond à l’intuition divine et nous nous sommes consacrés à
développer l’hémisphère gauche, celui du rationalisme matériel. L’excès de
raisonnement égare l’homme. Il nous faut changer d’orientation et développer
l’intuition afin de favoriser l’inspiration qui permettra la matérialisation de nos
désirs. »
3 Quand les plantes parlent
L’être humain a la faculté d’entrer en communication avec les autres formes de
vie. Cela parait admis en ce qui concerne des possibilités d’échange avec les
animaux supérieurs et nous venons de voir que c’est également possible avec
les plantes. Mais l’homme des civilisations technologiques a oublié cette
capacité que possédaient ses ancêtres primitifs, qui leur était indispensable
pour survivre au sein d’une nature qui alors s’imposait à eux. Dans les sociétés
modernes rares semblent être ceux capables d’établir cette relation.
Bien que des recherches ont été et sont encore menées par des personnes
dont on ne saurait douter des compétences et du sérieux, la pensée rationnelle
hésite généralement à reconnaitre aux végétaux une capacité d’expression
intelligente.
Pour une société industrialisée, dont la science s’appuie sur la technologie, des
gens comme CARMEN GARCIA ont une conception animiste du monde, une
pensée qui mêlerait métaphysique et superstition.
Cependant, de nos jours, des hommes comme lui conservent une aptitude
aigue à percevoir et comprendre l'expression de la nature.
42
Communiquer avec le monde végétal. Corinne DEBOST
C’est notamment le cas pour les groupes humains vivant au sein
d’environnement encore quasi "sauvages". Leurs croyances, leur vision du
monde, sont très différentes de celles de "l’homme moderne".
3.1 Animisme et Vitalisme des peuples amazoniens
Pour les indiens du bassin amazonien, les animaux, les plantes et minéraux,
source de prospérité matérielle, sont placés sous la dépendance d’esprits
protecteurs. Ils les invoquent pour leurs besoins par des rites appropriés. A
toutes choses est attribué un symbole qui représente l’esprit concerné et ces
symboles sont utilisés pendant les cérémonies. Par exemple, La danse du soleil
est un rituel qui assure le succès des chasses et la fécondité des récoltes.
Leurs guérisseurs et hommes de connaissance, Les chamanes, sont des
médiateurs entre les esprits et les hommes. Ils ont pour mission la
prospérité d’une tribu : guérir les malades, faire tomber la pluie fertilisante,
assurer une bonne chasse, pêche, cueillette etc. Ils acquièrent leurs pouvoirs
par les rêves et des visions, qui pour eux constituent une réalité.
Ces peuples vivent dans un monde habité par un souffle vital qui anime
l'ensemble des espèces vivantes et génère un lien entre toutes choses. Pour
eux ce principe vital est doté d’une conscience et provient du cosmos. Selon
cette conception, ils affirment que les végétaux ont une âme et qu'elle est en
relation avec le monde des esprits [3]. Ainsi peuvent-ils entrer en
communication avec les esprits de la nature par contact avec l’âme des plantes, et
cet échange est source d’enseignement.
« Les Ufaina
(Ndr : tribu d’indiens amazoniens) croient en une force vitale
nommée fufaka, laquelle est essentiellement masculine et présente dans tous
les êtres vivants. Cette force vitale, dont la source est le soleil, est constamment
recyclée dans les végétaux, les animaux, les hommes et la Terre perçue comme
féminine. Chaque groupe d’êtres, d’hommes, de végétaux, d’animaux, de
minéraux a besoin, pour vivre, d’une quantité minimum de cette force vitale.
Quand un être naît, la force vitale le pénètre, lui et le groupe auquel il
appartient. Les Ufaina considèrent que le groupe emprunte cette énergie à un
réservoir global. Quand un être meurt, il libère son énergie qui réintègre le
réservoir où elle est recyclée. De même, quand un daim mange une pousse, ou
un homme un daim… le consommateur acquiert l’énergie du consommé et
43
Communiquer avec le monde végétal. Corinne DEBOST
celle-ci s’accumule dans son propre organisme. » Martin VON HILDEBRAND.
(1988). [4]
3.2
L’enseignement des plantes
Les peuples dont on vient de parler, bien que considérés comme primitifs aux
yeux des occidentaux, détiennent des connaissances en phytothérapie qui
étonnent et que les laboratoires pharmaceutiques convoitent.
Rationnellement on pense que le savoir de leurs guérisseurs a été acquis de
façon empirique, par l’accumulation d’essais sur des générations et des
générations. Eux prétendent qu’il leur vient des plantes elles-mêmes, avec les
esprits desquelles ils communiquent.
Lors de son étude des indiens amazoniens, l'anthropologue Jérémy NARBY
constate, comme d’autres avant lui, qu’ils détiennent des informations précises
et vérifiables concernant les propriétés des plantes et la manière de les
préparer pour en utiliser les principes actifs. Les chamanes amazoniens font
souvent usages de plantes aux propriétés psychotropes pour entrer en transe
lors de cérémonies rituelles. Ils travaillent pour la plupart avec l’ayahuesca, une
préparation obtenue par la combinaison de deux plantes. Cette mixture
hallucinogène contient notamment une hormone secrétée naturellement par
le cerveau humain, la diméthyltryptamine, mais qui est inactive par voie orale
car inhibée par l’enzyme monoamine oxydase de l’appareil digestif. Or une des
plantes utilisée dans la préparation contient justement plusieurs substances qui
annulent l’effet de l’enzyme. De plus, l’élaboration du breuvage requiert un
mode préparatoire très précis pour ne pas détruire les principes actifs :
préparation des plantes, température et durée des différentes cuissons
nécessaires etc. Au vu de la multitude de plantes disponibles dans leur
environnement (le bassin amazonien présente une des plus grandes diversités
végétale au monde), on peut s’étonner que cette connaissance, qui ne parait
accessible à l’homme civilisé que par une démarche scientifique et des outils
de laboratoire, ait pu être obtenue uniquement par tâtonnement. [5]
L’anthropologue se demande si pareille connaissance pourrait être, à l'origine,
à
« l’intérieur du cerveau humain
» et serait révélée par les substances
psychotropes agissant comme des désinhibiteurs, c’est le point de vue de
certains scientifiques, ou bien venue « du monde extérieur », comme les
44
Communiquer avec le monde végétal. Corinne DEBOST
chamanes l’affirment, c'est-à-dire, pour eux, communiqué par les plantes. Les
deux hypothèses pourraient être valables. [6]
Toutefois si la première proposition est recevable
(une connaissance
inconsciente révélée), on peut toujours s'interroger sur la façon dont ce savoir a
été acquis. Nous verrons dans le chapitre final de ce mémoire qu'une
explication peut être envisagée.
L’état de transe en altérant la conscience modifie les perceptions et permet aux
chamanes d’accéder à une réalité non ordinaire où la communication avec la
nature s’exprime pleinement.
L’ingestion de plantes aux propriétés hallucinogènes n’est pas le seul moyen
d’obtenir ces états de conscience modifiée, son usage par les chamanes n’est
d’ailleurs pas systématique.
Dans certaines conditions, l’échange avec les végétaux s’établi sans préparatifs
particuliers, mais une certaine disposition d’esprit est toutefois requise pour
être capable de percevoir les messages.
Dans L’intelligence des plantes [7] Robert FREDERICK, rapporte le témoignage
d’un militaire japonais qui a survécu seul quatorze ans dans la jungle d’une des
iles du pacifique après la fin de la deuxième guerre mondiale. Ce
rescapé raconte qu’il conversait avec les plantes pour garder l’habitude de la
parole, et que celles-ci lui répondaient ! Nous pouvons bien sur penser que les
conversations étaient une illusion créée par son esprit rongé de solitude.
Pourtant, dans un environnement extrêmement dangereux, il obtenait de la
sorte des informations indispensables à sa survie : sur la toxicité ou la
comestibilité de certaines plantes par exemple, l’imminence d’une attaque
animale, ou encore la manière de soigner ses plaies par des préparations
phytothérapiques. Les sens de cet homme étaient aiguisés par la vigilance de
tous les instants, dont il devait faire preuve pour survivre, et l’on peut imaginer
qu’il a réveillé et développé des capacités cognitives dépassant celles
habituellement admises chez un être humain.
On trouve dans le livre de R.FREDERICK un passage éloquent sur la relation que
cet homme livré à lui-même a développé avec les végétaux de son
environnement. Blessé après une chute grave, il raconte comment les plantes
l’ont sauvé [8] :
45
Communiquer avec le monde végétal. Corinne DEBOST
« J’avais atrocement mal au dos, à la tête et je m’étais sérieusement écorché
après avoir traversé un buisson épineux. Or en jungle, avec le climat chaud et
saturé d’humidité, la moindre écorchure peut s’infecter et dégénérer en
gangrène. Je mis longtemps à me trainer vers le ruisseau pour me laver et je me
sentis comme entouré par un millier d’amis ; un arbuste que je frôlais, me
conseilla de faire un cataplasme de ses feuilles sur le dos. Des herbes, au bord
de l’eau, me dirent de les mélanger avec de l’argile, de les faire chauffer et de
placer le tout autour de mon cou (…). Comment aurais-je pu deviner la méthode
d’utilisation de ces plantes pour bénéficier au mieux de leurs propriétés
médicinales ? Je ne connaissais pas ces plantes. J’ignore encore leur nom ; ce
sont bien elles qui m’ont expliqué comment m’y prendre, ce que je fis et je fus
guéri en quatre jours. (…) Les feuilles, en application, avaient évité la pourriture
de mes plaies. ».
3.3
Les "signes" de la nature
Les indiens d’Amazonie observent aussi l’apparence des
végétaux pour découvrir leurs propriétés. J. NARBY
raconte qu'un chamane lui fit remarquer par exemple
que la tige de la plante Jergon Sacha Dracontium
loretense (Famille des Aracées) dont on extrait l’antidote
au poison du serpent Jergon
(Bothrops atrox), présentent des marques blanches
évoquant, selon lui, les crochets du reptile.
«(…) je lui
avais demandé comment on avait découvert les vertus de
la plante à Jergon. Nous le savons grâce à ces crochets,
parce que c’est le signe que la nature donne. » [9]
En occident, par le passé, certains prétendaient également que la forme des
végétaux pouvait être interprétée : Ainsi, PARACELSE, savant, philosophe et
alchimiste du XVIe siècle, dans Le traité des signatures,
affirme que l’apparence d’une plante signale l’affection
qu’elle traite. Par exemple la Pulmonaire Pulmonaria
Officinalis (Famille des Borraginacées) : Les feuilles
présentent des taches blanches qui peuvent évoquer des
alvéoles pulmonaires. Compte tenu de sa teneur élevée
46
Communiquer avec le monde végétal. Corinne DEBOST
en mucilage, la pulmonaire est en effet adaptée aux pathologies respiratoires, en
particulier au traitement de la bronchite chronique.
Ou encore La Vipérine commune (herbe aux vipères) Echium Vulgare (Famille des
Borraginacées) : Comme son nom l’indique, la vipérine
était autrefois considérée comme un remède contre les
morsures de vipères. Au XVIIe siècle, le botaniste et
herboriste William COLES écrit dans L’Art des plantes
médicinales (1657), que « sa tige est entièrement tachetée
comme un serpent ou une vipère (et qu’elle) est un remède
particulier contre le poison et le dard des scorpions ». A
cette même époque l’herboriste Nicolas CULPEPER louait
son action contre les morsures de vipères.
Contrairement à la pulmonaire pour laquelle on pourrait noter une analogie
entre l’aspect et les propriétés, l’herboristerie moderne n’accorde pas à la
vipérine de propriétés particulières qui en feraient un antidote au venin de la
vipère. [10]
Cette conception selon laquelle les plantes médicinales signaleraient leurs
propriétés par leur aspect est à considérer avec beaucoup de réserve, car on ne
peut pas en systématiser l'effet. Elle correspond néanmoins à la vision que les
indiens amazoniens ont de leur environnement naturel.
4 Contacter l’esprit de la plante [11]
« Une plante ne parle peut-être pas, mais elle contient un esprit qui est
conscient, qui voit tout, qui est l'âme de la plante, son essence, qui la rend
vivante. » Pablo AMARINGO, chamane. [12]
Après ma troisième année de cours à l'Ecole Lyonnaise des Plantes Médicinales,
alors que j'avais en tête mon sujet de mémoire, je cherchais à développer mes
intuitions. J'ai donc prolongé mon apprentissage par une formation intitulée «
Communiquer avec les plantes ». Cette formation proposée par Claude
LEFEBVRE,
[13] consiste à développer par l’éveil des sens une perception
directe de la nature, libérée de toute idée préconçue. On y apprend
notamment à sentir le champ vibratoire des plantes, étape préalable pour
établir un échange avec elles.
47
Communiquer avec le monde végétal. Corinne DEBOST
La connaissance de Claude LEFEBVRE est le fruit d’une expérience personnelle
enrichie des enseignements des grandes traditions philosophiques et
spirituelles du monde, qui trouvent un écho scientifique dans les théories de la
physique quantique.
Nous percevons par cet enseignement une nature animée par les flux
énergétiques qui baignent la matière, un monde où tout ce qui existe est en
vibration.
Claude LEFEBVRE affirme le caractère divin du monde, c'est-à-dire animé par
une intelligence transcendante. Il présente la Terre comme la Déesse Mère et
parle volontiers de Génies, d’Esprits, animant la nature. Les plantes ont alors
une âme, un Esprit les habite avec qui nous pouvons entrer en relation.
LEFEBVRE admet lui aussi que les plantes lui transmettent du savoir.
Que l’on partage ou pas cette conception du monde, on doit reconnaitre que
les pratiques qu’il enseigne ouvrent l’esprit et permettent d’accéder à un
niveau de perception supérieur. Je vais à présent vous présenter l’essentiel de
l’apprentissage par lequel j’ai découvert comment l’on pouvait communiquer
avec les végétaux.
4.1
Corps, âme et esprit de la plante
Par nos sens physiques nous percevons la partie matérielle de la plante, sa
structure. C’est son corps.
Le champ de vibrations énergétiques qui entoure la plante est l’expression de son
âme. La perception de ce champ vibratoire nous met en relation avec ce que
l’on peut définir comme la manifestation d’une intelligence, une
conscience à l’œuvre, que nous pouvons appeler Esprit de la Nature.
Cet esprit est transcendant, mais il défini une identité à chaque plante et
détermine ses propriétés physiques et chimiques. C’est avec cet esprit que
nous pouvons communiquer. C’est en l’interrogeant que les chamanes
obtiennent leurs connaissances des plantes. Quand on a établit une relation
psychique avec la plante, il se manifeste et peut alors nous livrer de généreux
conseils, nous aider par exemple à connaitre les meilleurs moments pour la
récolte, en fonction du temps, de la saison, des cycles de la lune, de la rotation du
soleil. Il peut nous transmettre du savoir.
48
Communiquer avec le monde végétal. Corinne DEBOST
Les champs vibratoires des plantes de la même espèce se regroupent pour
créer une seule vibration globale, expression d’une âme collective. C’est par son
âme collective qu’une plante répond à nos sollicitations et qu’elle en
informe ses sœurs.
L’âme collective est la matrice vitale. C’est au travers d’elle que l’on accède à
l’Esprit qui anime la plante. Ainsi quand on souhaite entrer en contact et établir un
échange avec une plante on doit évoquer son âme collective.
Le corps d’une plante est sa structure, sa partie matérielle observable par nos sens
physiques ou des outils.
L’âme d’une plante : c’est sa partie vibratoire. Une plante reliée à la terre possède une
âme. la présence de l’âme influe sur ses qualités alimentaire et gustative. L’âme de la
plante est perceptible par son champ vibratoire qui l’entoure.
Le champ vibratoire de la plante est son corps d’énergie. La perception de ce champ
vibratoire nous permet d’entrer en communication avec l’esprit de la plante. (…) Le champ
vibratoire d’une plante est la rencontre des âmes de la Terre et du Soleil dans l’eau de la
plante. (…) La communication avec la plante commence dès le contact conscient avec sa
nature vibratoire.»
L’esprit d’une plante est son identité, « qui je suis » en tant que plante. Le « qui je suis »
est dans la plante mais aussi partout et dans une autre dimension : c’est le Génie.
L’esprit de la plante est l’identité du Génie qui la crée. C’est l’esprit de la plante qui
détermine ses propriétés physiques et chimiques. (…) On rencontre l’esprit de la plante avec
notre propre esprit contenu dans notre identité.
L’âme collective : Plusieurs plantes identiques dans un champ partagent leur champ
vibratoire pour créer une seule vibration globale. (…) Les plantes vivent ensemble et/ou
individuellement mais elles appartiennent toujours à une âme collective. L’âme collective
est la matrice, la mère, qui a reçu le Don de vie de la Déesse Mère et contient le Génie. (…)
Seule l’âme collective peut communiquer. Aussi quand vous contactez la plante, évoquez
toujours son âme collective. Vous évoquez l’âme collective d’un e plante avec votre âme
collective. (…) La communication avec l’âme collective des plantes est une expérience
transcendante. Sans drogue ni artifice, ni religion, elle nous emmène directement, dans le
monde spirituel de la plante. (…) le monde spirituel est le monde des esprits et pour la
plante celui des Génies.
Claude LEFEBVRE
Extrait de : Communiquer avec les plantes, Sagesse et Génies du Peuple Végétal. [14]
49
Communiquer avec le monde végétal. Corinne DEBOST
4.2
Dispositions pour établir le contact
Pour établir le contact avec l’esprit d’une plante, le mieux c’est pendant les
beaux jours quand les végétaux sont éveillés, en plein essor, alors qu'en
automne et en hiver ils sont endormis. « En hiver toute l'activité vibratoire est
descendue dans les racines » Claude LEFEBVRE.
On doit procéder de façon rigoureuse, certaines règles sont préconisées pour
assurer une bonne liaison :
Il ne faut ainsi pas porter de vêtements synthétiques ni de bijoux : en effet cela
perturbe les champs vibratoires en interférant avec les ondes émises par notre
corps et celles émises par la plante. Habillez-vous de vêtements en fibres
naturelles, coton de préférence. La laine doit être évitée, car elle est
électrostatique.
Il faut également s'abstenir de se parfumer : notre essence ne doit pas être
masquée pour sentir la communication.
Bien entendu il faut être à l'écart de tout appareil ou dispositif émetteur
d'ondes électromagnétiques, qui perturbent les champs énergétiques du
vivant: éloignez vous des lignes électriques, téléphoniques et évidemment
séparez-vous de votre téléphone portable !
Dans L'intelligence des plantes Robert FREDERICK précise qu'on doit s’abstenir de
toute tentative de communication avec les végétaux par temps orageux, car ils
sont alors plus ou moins perturbés et mobilisent leur énergie pour faire face à
l’orage ou à la pluie. [15]
Les femmes doivent éviter d'entrer en contact avec le monde végétal pendant
leurs règles, car le corps n’est pas alors dans de bonnes dispositions. Sans
doute parce que le travail des hormones perturbe le champ vibratoire
Egalement, la communication ne doit pas être établie dans les heures qui
suivent un repas car l’organisme est occupé par la digestion.
50
Communiquer avec le monde végétal. Corinne DEBOST
a) Etat d’être
Entrer en communication avec le monde végétal procède d'une forme de rituel,
cela demande une préparation physique et psychique.
Tout d'abord, il faut admettre que la communication est possible ! Il faut donc se
détacher de tout apriori. La démarche doit être sincère et les intentions
transparentes. Il faut être en accord avec soit même. Les personnes qui sont
trop dans le rationnel perturbent l’expression de leur corps énergétique et
l’échange avec la plante ne s’établi pas.
Cette ouverture d'esprit passe également par la mise à l'écart de l'ego : On doit
se libérer de l'image que l'on a de soi, perdre toute estime ou mésestime de
soi. Le but est de dépasser le sentiment d'importance personnelle qui nous
éloigne de l'essentiel. On doit admettre que l'ego nous enferme dans
l'individualité et parasite ainsi le contact avec les autres êtres vivants.
Cette disposition est nécessaire pour obtenir une perception la plus directe
possible de notre environnement, dégagée de tout préjugé. En effet notre
éducation, notre expédience, la culture dans laquelle on évolue, influencent
notre perception du monde.
« Ce que nous percevons de la nature est filtré par notre personnalité et notre
culture. Nous sommes dans une perception indirecte de la nature. (…) Empreints de
notre personnalité et envahis par nos croyances, adultes, nous perdons cette
communication globale pour la limiter aux organes sensoriels et… à ce que nous
appelons la raison. » C. LEFEBVRE.
Cette mise en condition est préalable à la modification de l'état de conscience :
Pour entrer en communication avec la plante il faut être disponible. L'esprit
doit être dégagé de toutes préoccupations, il faut pour cela parvenir à ne pas
penser. Ce vide mental nous rend alors réceptif : notre sensation n'est plus
brouillée par des considérations étrangères à notre expérience. Dés lors les
perceptions qui nous viennent des plantes apparaissent avec évidence.
De plus, il ne faut pas être dans l'attente, ne pas chercher à provoquer le
contact. On doit être dans le « NON-FAIRE ». Cet état arrive quand on stoppe le
processus mental et que l'on est dépourvu de toute intention. La volonté d'agir
n'est plus alors la source de l'évènement. C'est la plante qui guide la
communication, sans appréhension on doit accepter qu'elle vienne à nous.
51
Communiquer avec le monde végétal. Corinne DEBOST
b) Eveiller son corps énergétique
Nous avons vu que le corps énergétique est le champ de vibrations qui émane du
corps physique (paragraphe 3.2 Echanges vibratoires).
Par ce corps énergétique nous pouvons avoir accès à un niveau de sensation
supérieur à celui accessible par les cinq sens communément reconnus (la vue,
l'ouïe, le toucher, le goût, l'odorat) qui nous permettent de recevoir des
informations du monde physique. Ce corps subtil nous met en relation avec
notre environnement de manière plus complète et complexe, à un niveau
vibratoire : c'est par lui que nous pouvons capter et sentir les énergies. Un être
vivant fonctionne en quelque sorte comme une "antenne" capable de capter
les énergies venant du Cosmos et de la Terre. Ces énergies sont porteuses
d'informations, le corps physique les reçoit et les matérialise. [16]
On peut éveiller son corps énergétique par diverses techniques : contrôle de la
respiration, travail sur la conscience et le mental, techniques de régénération et
d'harmonisation énergétiques (Qi gong, yoga...), le jeûne également, qui en
modifiant le métabolisme et la chimie du cerveau exacerbe nos sens
(déconseillé aux personnes en mauvaise santé).
« Les sens subtils sont à l'œuvre dans la communication avec les plantes et avec le
vivant en général. Les sens subtils sont présents à notre naissance mais faute
d'être utilisés vraiment, restent non développés. » C. LEFEBVRE.
C'est par notre corps énergétique que nous entrons en relation avec les
végétaux.
4.3
Les phases du contact
« Le bercement du corps c’est le berceau. La présentation c’est la fécondation. Le
NON FAIRE c’est la naissance. » C. LEFEBVRE.
L’établissement d’une communication avec une plante se déroule selon
différentes étapes :
La phase physique :
Lorsqu'on veut établir le contact, la posture adaptée est celle-ci : fermer les
yeux, approcher la paume de main (qui est un point vital) vers la plante jusqu’à
ce qu’on sente une légère résistance, comme un matelas invisible et
52
Communiquer avec le monde végétal. Corinne DEBOST
cotonneux, cette densité est son champ vibratoire
(son corps subtil). Pour
anticiper le contact la plante élargie son champ vibratoire.
« Pour la plante, c’est une caresse et une demande respectueuse de contact. »
C. LEFEBVRE.
Avec l'expérience notre corps apprend à percevoir le champ vibratoire sans
cette gestuelle. A ce stade nous sommes à la frontière du champ vibratoire de la
plante, pour y entrer il est nécessaire de se présenter.
La phase de la présentation :
« On rencontre l’esprit de la plante avec son propre esprit contenu dans notre
identité. L’expérience nous enseigne que pour rencontrer l’esprit d’une plante, son
génie, il est nécessaire de se présenter. » C.LEFEBVRE.
La présentation consiste à décliner son identité (à haute voix ou mentalement),
pour les femmes indiquer le nom de jeune fille de la mère, car les femmes ont un
lien avec la Terre qui est le don de donner naissance. Il s’agit d’établir un climat
de confiance avec la plante qui a besoin de reconnaitre la personne qui la sollicite
avant de s’ouvrir à elle. La plante perçoit notre lignée, notre histoire génétique et
connait ainsi le vécu de nos ancêtres. La présentation établie, nous entrons
dans le champ vibratoire de la plante, dés lors « (…) dans notre corps nous
réveillons la mémoire de la plante de ce qu’elle est : sa vibration, et qui elle est :
son Génie (son intelligence). » C. LEFEBVRE.
La phase psychique : le « NON FAIRE ».
Quand on réussit à créer un rapport d’intimité avec la plante on peut alors
communiquer avec son esprit. L’esprit de la plante s’insinue dans notre
conscience pour la guider. Une sensation physique nous signal le contact, notre
corps réagi à l’information qu’il reçoit.
La communication peut s’exprimer sous différentes formes :
-
Par des images mentales, comme un rêve éveillé. Par cette voie nous
recevons des idées, des concepts.
-
Par des sons qui nous viennent de l’intérieur : on entend des voix, des
musiques, des chants.
-
Par les rêves.
C’est ainsi que l’on peut recevoir un enseignement de la part de l’esprit de la
plante.
53
Communiquer avec le monde végétal. Corinne DEBOST
4.4
Mon expérience
Je me suis aperçu que je n'ai pas la même
sensation de contact selon les plantes. Il
me semble percevoir leur "caractère" à
travers leur champ vibratoire. Certains
champs ont une forme de coussinet, doux
et chaleureux, d’autres émettent une
"pulsion" puissante qui me fait basculer
de l’avant, pour d’autre encore je ressens
des picotements sur la paume de main.
Quand j’entre en contact je vois des flammes transparentes, la plante dégage
davantage son parfum et amplifie son champ vibratoire, je sens mon corps se
balancer tout doucement et se redresser comme si on me tirait la tête d’en
haut.
Etant encore novice les sensations qui me parviennent depuis mon corps subtil
sont nouvelles et me paraissent très différentes de ma perception physique. Au
début j’ai douté de ce que j’éprouvais, à présent je sais que ce n’est pas le fruit de
mon imagination, c’est bien réel !
Voici quelques exemples de ce que je ressens pour :
Le Romarin Rosmarinus Officnalis
(Famille des Lamiacées) que Claude
LEFEBVRE appelle « le génie du grillon ».
Je ressens une force quand je touche son champ vibratoire, une sensation de
communion. Mon esprit s’engourdi et il me vient une image de château fort.
Le Romarin est considéré comme une plante tonique, revigorante, et
stimulante.
La Valériane Valériana Officinalis (Famille des Valérianacées).
Je vois une personne mince, ample, posée, l’esprit clair. Je ressens de la
Sérénité. J’ai l’impression que mon esprit veut partir vers le haut (l’univers).
Principaux effets : Sédatif. Relaxant. Soulage les crampes. Apaise l’anxiété.
Abaisse la tension artérielle.
54
Communiquer avec le monde végétal. Corinne DEBOST
La Grande ortie Urtica dioica (Famille des Urticacées).
Ma main s’engourdie à son contact.
Principaux effets : Diurétique. Tonique. Astringent. Arrête les hémorragies.
Antiallergique. Favorise la montée de lait. Réduit l’hypertrophie de la prostate.
L’Absinthe Artemisia absinthium (Famille des Astéracées).
La vibration est douce et intense. Je me sens écœurée et étourdie.
Principaux effets : L’absinthe a un effet tonique puissant sur le système digestif.
Elle fait partie des plantes les plus amères.
Le Framboisier Rubus idaeus (Famille des Rosacées).
La vibration est douce, je ressens une sensation de légèreté, des picotements sur
ma paume de main. Je me sens bien, en confiance. Je perçois son parfum de
façon plus intense. Je me sens attirée vers le Framboisier.
On prescrit les feuilles de Framboisier pour préparer le travail de
l’accouchement. Elles ont un effet astringent en application, sur les yeux en cas de
conjonctivite, et en bain de bouche contre les aphtes, elles guérissent les
ulcères, les plaies et traitent les pertes blanches abondantes.
Le Pavot officinal Papaver somniferum (Famille des Papavéracées).
Je me sens ivre, je rigole, mon cœur bat plus vite. Je perçois une lumière en
gardant les yeux fermés.
Le Pavot contient de la morphine qui est l’un des antalgiques les plus efficaces;
elle est couramment prescrite par la médecine moderne contre la douleur.
Le Bleuet Centaurea cyanus (Famille des Astéracées).
Je perçois de la joie, comme si cela faisait longtemps que le Bleuet attendait ce
contact.
Principaux effets :
Pétales : Remède oculaire. Action fortifiante, amère et stimulante, renforce
l’activité du foie et la résistance à l’infection.
Graine : Laxatif léger.
Feuilles : soulage les douleurs rhumatismes.
55
Communiquer avec le monde végétal. Corinne DEBOST
Le Cerfeuil commun Anthriscus cerefolium (Famille des Apiacées).
La vibration est intense. Il me vient une sensation de fraicheur.
Principaux effets : le Cerfeuil, il fait office de fortifiant printanier. On l’emploie
pour se purifier le sang et pour abaisser la tension artérielle, il est considéré
comme diurétique.
La Sauge Salvia Officinalis (Famille des Labiées). Je
perçois l’image d’une très belle femme.
Principaux effets : Astringent. Antiseptique. Favorise l’expulsion des gaz.
Ostrogénique. Régule la transpiration. Tonique.
A la fin de l’échange, quand j’ouvre les yeux, l’environnement s’est éclairci. Ma
perception en est changée, il m’apparait plus lumineux. Comme si l’expérience
avait dissipé un voile qui ternirai la lumière.
De la pratique m’est encore nécessaire pour développer une relation avec
l’esprit des plantes. Il me faut apprendre à percevoir plus intensément
l’expression des champs vibratoires, à mieux assimiler mon expérience pour en
saisir toute la signification et m’approprier la connaissance que je peux en
retirer.
Je constate des associations entre ce que je éprouve et les propriétés
thérapeutiques des plantes avec qui j’établi un contact. Ce que je ressens est
d’ailleurs peut-être parfois l'expression de besoins personnels que les plantes
voudraient me révéler.
Il est difficile de se rappeler précisément une expérience d’échange, justement
parce que l’on stoppe à ce moment là le processus mental pour être
pleinement réceptif et que l’on est dans un état de conscience modifiée. Je
devine que l’enseignement reçu peut s’exprimer par des intuitions qui guident le
comportement.
56
Communiquer avec le monde végétal. Corinne DEBOST
5 Préserver l'énergie vibratoire des plantes
Application en phytothérapie [17]
Nous avons vu que le champ vibratoire permet d’entrer en communion avec
l’esprit de la plante. Il permet d’accéder à l’identité de la plante (son esprit).
L’interaction de notre corps subtil avec le corps subtil d’une plante peut même
nous permettre dans certains cas de bénéficier de ses propriétés médicinales, par
transmission d’énergie vibratoire.
La thérapeutique "conventionnelle" considère qu’il est plus rationnel de
n’utiliser d’une plante que les molécules identifiées comme principes actifs.
Dans cette logique, les synthétiser apporte la même efficacité de traitement, et
l’on oubli de s’interroger sur leur qualité vibratoire. Cette médecine n’est pas
inefficace, mais elle n’intervient que sur "l’apparence du mal", sa manifestation
physique.
Les chamanes amazoniens dont j’ai parlé, considèrent qu’il faut soigner l’âme
avant le corps. Ce qui revient à dire qu’un corps ne peut pas être sain quand
son âme est malade.
Nous pouvons appeler cela travailler le "terrain", c'est-à-dire s’interroger sur la
cause fondamentale, la source véritable des symptômes pathologiques, qui
peuvent être liés au psychisme, à un état d’esprit. Ici interviennent des notions
d’harmonie physique et d’équilibre énergétique.
Par harmonie physique, j’entends le fait que pour qu’un organisme soit en
bonne santé, sain, il faut que chacune de ses parties constitutives le soit
également. Il en est de même pour son champ vibratoire : la vibration énergétique de
chacune de ses parties, de chacune de ses cellules, doit se fondre dans un
ensemble harmonieux, équilibré.
Lorsqu’on absorbe de la nourriture, ou une préparation thérapeutique, on
n’apporte pas seulement des molécules à l’organisme, mais aussi les vibrations
qui émanent d'elles. Quand ces vibrations entrent en dissonance avec nos
propres vibrations, on rompt l’harmonie, on crée un déséquilibre qui peut être
facteur de maladies.
C’est pourquoi il est recommandé de manger des aliments naturels, frais, qui
ont subis le minimum de transformations afin que leur vibration ne soit pas
"dénaturée" et "pervertie". (On peut dire que manger sain et le meilleur des
57
Communiquer avec le monde végétal. Corinne DEBOST
soins…) Dans le cas d’un traitement thérapeutique, la vibration du remède doit
être reconnue et acceptée par notre corps.
Aussi faut-il s’efforcer de préserver l’âme des plantes que l’on travaille, elle est
notre alliée, et nous comprenons pourquoi il est préférable de respecter
l’intégrité de la plante, son totum, quand on réalise une préparation.
Il ne s’agit pas seulement d’extraire des molécules actives chimiquement, mais
d’associer l’esprit de la plante à ce que l’on fait.
C'est-à-dire de préserver la dimension vibratoire originelle des molécules que l’on
utilise, l’âme de la plante, pour la transmettre. La préparation soigne alors le
corps énergétique en plus du corps physique.
Certaines conditions sont nécessaires pour que l’énergie vibratoire d’une
plante soit transmise à une préparation phytothérapique. Cela demande une
attitude particulière dès le ramassage.
5.1
Evoquer l’âme collective de la plante
Avant de cueillir une plante, on doit l’en avertir. Pour cela on évoque son âme
collective pour lui demander l’autorisation, la veille ou les heures précédant la
cueillette. Ainsi quand on approchera la plante elle sera disposée à recevoir
notre contact.
Il est préférable d'éviter de nommer la plante, de la juger esthétiquement, de la
réduire à un usage thérapeutique. En effet cela fausse l’information que la
plante nous envoie.
En l'approchant avec l'attitude et la disposition psychique requise, on sent son
champ vibratoire. Dés lors il faut à nouveau évoquer son âme collective, pour
savoir si c'est bien le moment de la cueillir. La réponse arrive par une sensation
physique.
5.2
Recueillir l’âme de la plante
« Dans la nature, les plantes ont prévu de se faire manger par des animaux, et
nous sommes des animaux. Elles savent donner leur vie individuelle pour que
vive l’âme collectiveC. LEFEBVRE
Quand on cueille, il ne faut bien sur pas tout ramasser, il est important de
laisser quelques plantes pour la reproduction.
58
Communiquer avec le monde végétal. Corinne DEBOST
Au moment du ramassage ainsi qu’au moment de la préparation, il faut être
entièrement présent à ce que l’on fait, ne pas penser à autre chose, être
disponible uniquement pour l’acte que l’on accompli. Aussi faut-il s’abstenir de
parler dans ces moments-là. Pendant la cueillette il est important de ne pas
procéder avec empressement, le geste doit être précis, la coupe doit être
nette. Quand on coupe une plante son âme s’en dégage. Il ne faut pas la perdre
pour que plus tard elle soit présente dans la préparation. Si avant la cueillette
on a établi un contact avec l’âme collective et que nous sentons que l’esprit de
la plante est favorable à notre acte, alors l’âme de la plante ramassée est
hébergée par notre propre âme. Si on ne parvient pas à recueillir l’âme de la
plante, la préparation réalisée aura moins d’efficacité. Au moment du
ramassage, notre corps doit être éveillé et sain, notre énergie vibratoire doit se
répartir correctement dans l’organisme. En effet, si notre corps subtil n’est pas
équilibré il détournera à son profit les énergies de la plante dont il à besoin
pour régénérer le corps physique, qui manqueront alors dans la préparation
que l’on veut réaliser, ses propriétés médicinales en seront amoindries. Le
préparateur est le catalyseur qui favorise le transfert de l’âme de la plante à la
préparation finale.
Quand on a appris à percevoir les champs vibratoires, on peut vérifier la qualité de
celui des plantes ramassées. Quand il est rond et sans "trous" c’est qu’il est
équilibré, si il présente des "trous", c’est que le ramassage n’a pas été effectué
dans de bonnes conditions. Lorsque la préparation est vivante, on ressent au
dessus du flacon le champ vibratoire de la plante. Pour ne pas provoquer la
fuite de l’âme de la plante, la préparation doit être réalisée et stockée à l’abri de
la lumière directe ou trop vive. On sait que la lumière agit sur les molécules dont
elle altère les propriétés, les médiums, eux, disent que les esprits
préfèrent la pénombre…
Les plantes mettent généreusement à notre disposition leurs bienfaits. Nous
devons les en remercier. Quand l’occasion se présente, nous pouvons leur
témoigner notre reconnaissance par un acte symbolique d’offrande. L’offrande
aux esprits, aux divinités, aux saints, en témoignage de gratitude est pratiquée
quelque soient les croyances et les religions, animisme, polythéisme ou
monothéisme. C’est un acte qui engage la foi que l’on a dans notre relation
spirituelle.
59
Communiquer avec le monde végétal. Corinne DEBOST
Documentation de référence. Chapitre E
La main verte
[1]
Les langages secrets de la nature, chapitre : Qu’en est-il de la « main verte » ?
Page 215.
L’homme qui parle avec les plantes
[2]
Ce reportage a fait l’objet d’un livre : L’homme qui parle avec les plantes.
Yvo PEREZ BARRETO. Edition claire de terre (2007).
Quand les plantes parlent
[3]
- Animisme & Chamanisme, d'Igor CHAMANOVICH. Edition: Le plein des sens (2003).
- Mythologies des steppes des forêts et des îles, de Pierre GRIMAL.
Chapitre : l'Amérique du sud. Edition Larousse.
[4]
Cité par Rupert SHELDRAKE dans L’âme de la nature. Chapitre : La nature de la vie.
Page 113.
Etonnamment, la croyance de ces tribus indiennes en l’existence d’une énergie-principe-
vital, empruntée par un être et restituée à sa mort, à été démontrée par les équations du
mathématicien Français Emile PINEL, travaux auxquels se réfère la biophysicienne
J.BOUSQUET dans plusieurs publications.
L’enseignement des plantes
[5]
Le serpent cosmique. Jérémy NARBY. Chapitre : Les anthropologues et les chamanes.
Pages 17 et 18. Edition Georg.
[6]
Chapitre : Stéréogrammes, page 57.
[7]
Chapitre : les plantes qui guérissent.
[8]
Page 111.
[9]
Le Serpent cosmique. Page 35.
[10] A propos de la Pulmonaire et de la Vipérine : Encyclopédie LAROUSSE des plantes
médicinales. (1997)
Contacter l’esprit de la plante
[11] Enseignement de Claude LEFEBVRE. Les citations sont extraites de : Communiquer
avec les plantes, Sagesse et Génies du Peuple Végétal, ainsi que de notes prises lors du
stage que j’ai suivi.
[12] Le serpent cosmique. Chapitre : Les yeux de la fourmi. Page 105.
[13] Différentes formules de stages. Renseignement à :
Ecole Lyonnaise de plantes Médicinales. 13 rue d’Alsace Lorraine 69001 LYON.
[14] Coédition : Ecole Lyonnaise de Plantes Médicinales en partenariat avec Des Horizons
et des Hommes.
[15] Chapitre : Les plantes et les caprices du temps, page 160
[16] Voir : Introduction de la conscience dans la matière. De la physique quantique à la
biologie. Texte de Jacqueline BOUSQUET sur Les champs morphogénétiques,
d’après les travaux d'Emile PINEL. Article disponible sur Arsitra.org
http://www.arsitra.org/yacs/files/article/38/introduction_conscience.pdf
Préserver l'énergie vibratoire des plantes
[17]
- Enseignement de Claude LEFEBVRE.
- Entretien avec un thérapeute de l’énergie, R.TOUBIANA.
60
Communiquer avec le monde végétal. Corinne DEBOST
F La lumière du vivant
« La complexité extrêmement élevée de la vie se déploie à partir de la
multiplicité des individus qui y participent, dans une imbrication réciproque
d'engrenages de réactions chimiques et d'oscillations électromagnétiques
».
Fritz Albert POPP [1].
Nous avons vu que les plantes font preuve d’intelligence et qu’elles ne sont pas
insensibles à notre présence. Lorsque l’on perçoit leur champ vibratoire cette
expérience éveille quelque chose en nous. Nous avons parlé des esprits qui
animent les plantes, et dit que c’est eux qui transmettent des informations.
Mais parler d’âme et d’esprit peut sembler être du mysticisme. Si on ne croit
pas que des messages peuvent nous être transmis par une intelligence (esprit)
qui communiquerait à travers la plante, nous allons voir à présent que nous
pouvons proposer une autre explication de cette possibilité d’échange, fondée sur
des expérimentations scientifiques.
1 Le rayonnement cellulaire
1.1
Rayonnement mitogénétique
En 1922, le biophysicien russe Alexandre GAVRILOVITCH GURVITCH observe
que la division cellulaire d'une tige d'oignon est plus intense quand elle est
placée à proximité d'un autre plant d'oignon. Son expérimentation l'amène à
exclure l'influence d'un message chimique. Il suppose alors que la stimulation
est transmise d'un plant à l'autre par une radiation. Poursuivant ses
recherches, il confirme cette hypothèse et détermine que le rayonnement doit
être émis dans la bande de fréquence de l'ultraviolet. Il conclu que les cellules
des tissus vivants génèrent une émission de rayons ultra-violets,
biologiquement actif, et crée le terme de « rayonnement mitogénétique » pour
la désigner. [2]
1.2
Luminescence ultra-ténue
La sensibilité des appareils de détection de l'époque ne lui permirent
cependant pas d'établir la preuve physique de ce rayonnement. Dans la
décennie qui suivie la publication des résultats des recherches fondamentales
61
Communiquer avec le monde végétal. Corinne DEBOST
de GURVITCH
(1928), les compteurs de radiations utilisés ont révélé dans
quelques expériences seulement l'existence d'un faible rayonnement ultra
violet émanant des systèmes vivants, mais situés à la limite du pouvoir de
détection des appareils. Le fait était donc encore l'objet de controverses
puisque il ne pouvait pas être confirmé expérimentalement. Après la seconde
guerre mondiale, l'amélioration apportée aux techniques de mesure amena la
preuve de son existence. On découvrit que ce rayonnement, d’intensité
extrêmement faible, couvrait également la bande de fréquences de la lumière
visible. Les scientifiques parlèrent alors de « luminescence ultra-ténue ». [3]
Le biophysicien Fritz Albert POPP précise que cette émission ultra faible de
lumière n'est pas ce qu'on appelle de la bioluminescence (dont l'exemple type
est le vers luisant), qui
« est plus d'un million de fois plus intense
(…). Ce
mystérieux rayonnement ne s'interromps pas brusquement mais s'exprime
continuellement comme un compagnon délicat et influençable du règne vivant
dans sa manifestation » [4] Ses travaux démontrent également qu’il ne s’agit
pas de chimiluminescence
(émissions de lumière qui se produit lors des
réactions du métabolisme des cellules vivantes). [5]
Au début des années 1960, des chercheurs russes travaillant dans la continuité de
GURVITCH, établirent que l’émission photonique est un caractère général et
fondamental des organismes biologiques. POPP résume ainsi le résultat des ces
recherches : [6]
« Le rayonnement :
1. est observable chez tous les organismes vivants, animaux ou végétaux,
avec une exception pour les êtres vivants les moins évolués tels les
unicellulaires et les algues [6bis]
2. Il se produit avec des intensités variables sur différentes espèces et selon
diverses répartitions spectrales
3. Augmente toujours très nettement lorsque le système biologique
commence à mourir (…). Le signal s'évanouit avec l'entrée dans la mort. »
Tout récemment, en 2009, le physicien japonais Masaki KOBAYASHI réussit
avec ses collaborateurs à photographier l’émission de lumière d'un corps
humain au repos. [7]
62
Communiquer avec le monde végétal. Corinne DEBOST
1.3
Biophotons
A partir de
1972 trois scientifiques soviétiques, S. STSCHURIN, V.P
KAZNACHEJEV et L. MICHAILOVA vérifient la réalité du rayonnement ultra tenu
et comme l’avait découvert A.G. GURVITCH, démontrent « par plus de 5000
expériences que les cellules vivantes transmettent de l’information par des
photons, en particulier, par de la lumière comprise dans la bande des
rayonnements ultraviolets ». POPP [8]
Par la suite des biophysiciens Allemand sous la conduite de F. A. POPP
confirment que les rayonnements ultraviolets ont des conséquences sur les
structures moléculaires des tissus vivants. POPP constate que cette action de la
lumière au niveau cellulaire est une fonction clé pour comprendre la
communication entre les cellules d’un organisme. On parle alors de
biophotons (*) pour désigner les ondes lumineuses émises par les cellules
vivantes.
(*) Du grec βιο (bio) signifiant « vie » et φωτο (photon) voulant dire « lumière ». Un
photon est la plus petite particule d’énergie constitutive du champ électromagnétique.
Ainsi de l’information est transmise d’une cellule à l’autre par de la lumière en
plus des échanges chimiques habituellement identifiés.
« Le champ de biophotons est porteur d’informations complexes qui circulent
entre cellules et organes. Il dirige et coordonne toute les activités métaboliques et
de transformation. » Alain BOUDET [9]
POPP identifie l’A.D.N. (*) comme la source du rayonnement biophotonique.
[10]
(*) Acide désoxyribonucléique
63
Communiquer avec le monde végétal. Corinne DEBOST
2 Le Génie de l'A.D.N.
« Le génie de la plante est dans le gène de la plante. » Claude LEFEBVRE.
Les chamanes Amazoniens rencontrés par Jérémy NARBY, affirment qu’ils
détiennent leur savoir notamment par une
communication visuelle avec les esprits de la
nature. Ils lui racontent que les visions qu’ils
obtiennent lorsqu’ils sont en transe, sont pour eux
« la télévision de la forêt » [11]. L'anthropologue
constate que les peintures et dessins réalisés
par ces indiens pour illustrer leurs visions ,
contiennent souvent des spirales, des
serpents enroulés entre eux, des doubles hélices…
A droite : détail d’une peinture
Ces formes lui font penser à des représentations
de Pablo AMARINGO
[12]
de molécules d’A.D.N. [13] L’anthropologue décide d’approfondir la question et
part de l’idée surprenante, qu’effectivement, ce serait bien de l’A.D.N.
représenté ainsi par les chamanes, notamment sous forme de serpents
enroulés. Or, selon la mythologie de ces indiens, l’esprit qui depuis le cosmos
leur apporta la connaissance, leur est apparu sous l’apparence d’un serpent (*).
Leur savoir leur viendrait-il d’une communication de l’A.D.N. ?
(*) La référence à un serpent porteur de connaissance apparait également dans la
religion chrétienne (le serpent tentant Eve avec la pomme de la connaissance) ainsi
que dans de nombreuses mythologies. [14]
Intrigué par les résultats de ses recherches sur l’origine du savoir amazonien,
J.NARBY qui connaissait les travaux de Fritz-Albert POPP, le contacte pour lui
demander si selon lui il peut y avoir un lien entre l'émission de photons par
l'A.D.N. et la conscience. POPP lui répond qu'effectivement
« la conscience
pourrait être constituée par le champ électromagnétique formé par l’ensemble de
ces émissions » [15]
L’anthropologue est alors persuadé que la manifestation d’une propriété de
L’A.D.N est bien à l’origine du savoir chamanique. Ainsi, les chamanes qui n’ont
aucun moyen technique d’observer de l’A.D.N, qui n’en connaissent pas le
nom, qui ne devraient même pas en connaitre l’existence pas plus que les
propriétés, seraient néanmoins capables de le visualiser (notamment sous la
64
Communiquer avec le monde végétal. Corinne DEBOST
forme de serpents qui apparaissent dans leurs visions) et reconnaitre qu’il est
porteur d’informations !
Quelque chose dans les propriétés de L’A.D.N. pourrait être alors à l’origine de la
possibilité de communication entre l’humain et le végétal.
3 L'A.D.N. communiquant
3.1 Une "antenne biologique" ?
Dans les années 1960 il a été établi que l’A.D.N. agit comme un conducteur de
photons [16] : POPP et son équipe de chercheurs ont démontré qu’il y a une
relation de cause à effet entre la conformation de l’A.D.N et la luminescence
ultra ténue : l’A.D.N. a la capacité d’accumuler des biophotons, de les guider le
long de sa structure hélicoïdale et de les projeter en-dehors, en un pinceau
lumineux structuré et concentré comme de la lumière laser [17].
Les propriétés de la lumière laser sont utilisées notamment dans les
télécommunications : On peut transmettre par le laser de l’information avec
une grande précision sur de très grandes distances (transmission de signal par
modulation d’un faisceau). Le laser est aussi à l’origine de l’imagerie en relief
(hologramme).
Ainsi les cellules des organismes vivants émettent de la lumière par leur A.D.N., et
cette lumière, qui présente des caractéristiques analogues au rayonnement laser
(cohérence), est mise en œuvre dans les communications cellulaires et le
métabolisme. Un organisme vivant est constitué d’une multitude de cellules, et
chacune de ces cellules contient de l’A.D.N. qui émet ses biophotons. Il est
baigné par un champ de photons qui émane de lui.
L’A.D.N. par ses caractéristiques et ses propriétés fonctionne comme un
émetteur/récepteur d’ondes électromagnétiques et à ce titre peut être qualifié
d’antenne [18]. Il est « à la fois allongé comme une antenne droite qui peut très
bien capter les impulsions électriques, et circulaire pour être une excellente
antenne magnétique. (…) Les ondes téléphoniques ou radiophoniques de notre
quotidien sont des ondes électromagnétiques, des photons qui transmettent
des signaux qui sont décryptés en sons dans les appareils d’écoute. De la même
façon, les biophotons sont des ondes qui transmettent des informations ».
explique le physicien BOUDET qui reprend et développe l’argumentation de
65
Communiquer avec le monde végétal. Corinne DEBOST
POPP [19]. Ce dernier rappelant la dimension qu’aurait une chaine constituée par
l’assemblage de tous les A.D.N. d’un corps humain mis bout à bout, n’hésite pas à
parler d’ « une super antenne aux dimensions gigantesques ! » [20].
Les biophotons agissent dans le cas de la communication cellulaire au sein d’un
organisme, mais également entre différents organismes :
Il est établi que les insectes peuvent communiquer entre eux à de longues
distances en émettant des phéromones, et il a été découvert que les papillons de
nuit, par exemple, localisaient ces phéromones en détectant les photons
qu’elles émettent dans la longueur d’onde des infrarouges [21]. Des recherches
ont mis en évidence qu’abeilles et termites communiquaient entre eux par des
signaux électromagnétiques. Ainsi POPP relate que
« les abeilles produisent
grâce au mouvement rythmique de leur corps qui sont le sièges de charges
électriques superficielles, des champs électromagnétiques périodiques grâce
auxquels elles se comprennent. (…) Ces cas typiques d’électro-communication,
d’électro-orientation, d’électro-navigation ne sont pas propres qu’aux abeilles
Cette communication par échanges électromagnétiques pourrait être
applicable à tous les êtres vivants [22].
POPP affirme que le fait que l’émission de lumières des êtres vivants est ultra
faible n’est pas un argument recevable contre la notion d’une communication
photonique, qui serait mise en œuvre telle « un laser biologique » (POPP). Il
précise en effet que « tous les êtres vivants sont capables de capter
sélectivement des signaux situés bien en deçà de la limite de perception des
appareils de détection construits par l’homme. » [23]
3.2 Le pouvoir du vivant
Une expérience menée dans les années 90 sur l'A.D.N. humain par une équipe
de chercheurs interdisciplinaires de l'Académie de Sciences de Moscou, réunie
autour du biologiste moléculaire et biophysicien Pjotr. P. GARJAJEV sous la
direction du physicien quantique Vladimir POPONIN, en révèle encore d’autres
propriétés.
Ces scientifiques ont fait une observation insolite en mesurant les vibrations
émises par de l'A.D.N. : ils en ont irradié un échantillon avec une lumière laser
et ont obtenu sur un écran un modèle typique d'ondes. S'ils enlevaient l'A.D.N.
du dispositif, ces ondes persistaient, sous forme de structures régulières,
66
Communiquer avec le monde végétal. Corinne DEBOST
comme si il était encore présent. Les expérimentateurs ont envisagé qu'il
pourrait exister une relation entre l'A.D.N. et la matière qui compose notre
monde, constituée de paquets d'énergie. Ils ont conçu une expérience pour le
démontrer : Dans un tube en verre sous vide (précisons que la vacuité ne peut
pas être absolue, il subsiste toujours des photons), ils ont observé comme ils s'y
attendaient, que les particules de lumière avaient des directions complètement
aléatoires. Ils ont alors placé un brin d'A.D.N. humain dans le tube. En
observant de nouveau les photons, ils se sont aperçus que l'A.D.N. avait
affectait leur comportement. Lorsque l'échantillon a été retiré du tube, la
configuration des photons n'est pas redevenue aléatoire, mais est resté
inchangée : Les photons gardaient l’organisation qu'ils avaient adoptée quand
l'A.D.N. a été introduit dans le tube. L'A.D.N. avait donc eu un effet direct sur la
matière et cet effet persistait. Cette expérience est appelée « DNA Phatom
Effect » (expérience de l'ADN fantôme). [24]
Nous avons quelque chose en nous qui affecte notre monde. [25]
3.3
Résumons
Toutes les cellules vivantes absorbent et émettent de la lumière par leur
A.D.N. (luminescence biologique ultra ténue).
Le rayonnement de l’A.D.N. est utilisé par les cellules pour communiquer
entre elles.
Tout organisme émet un champ de vibrations constitué d’ondes
électromagnétiques, notamment lumineuses.
La lumière peut coder de l'information.
Les champs vibratoires du vivant peuvent entrer en contact.
Nous comprenons qu’il existe une influence entre l’humain et les autres êtres
vivants avec lesquels il est intimement lié. Les champs vibratoires quand ils
s’interpénètrent, sont bien à l’origine d’une communication qui fonctionne au
niveau cellulaire.
Voilà qui nous éclaire sur la possibilité que nous avons d’établir des relations
subtiles avec les autres êtres vivants, dont les plantes.
67
Communiquer avec le monde végétal. Corinne DEBOST
Par ailleurs, quand on considère que la lumière est un support de l’information, on
peut envisager, avec POPP, que la conscience s’exprime dans un champ de
vibrations.
Nous trouvons là une compréhension littérale de ce que les indiens appellent la
Télévision de la forêt quand ils communiquent avec leur environnement. Et cela
donne corps à l’idée audacieuse de l’anthropologue Jérémy NARBY à propos de
l’A.D.N. qu’il imagine représenté pas les chamanes dans leurs peintures.
De même, les recherches de Cleve BACKSTER sur les capacités extra
sensorielles des plantes trouvent un écho dans les expériences récentes dont
nous venons de parler. Alain BOUDET avance d’ailleurs que « selon des
recherches personnelles de POPP, si on blesse une plante, d’autres plantes
semblables placées autour en sont averties, même si elles sont éloignées. On
s’en rend compte à l’augmentation de leur rayonnement ultra ténu. » [26].
*
68
Communiquer avec le monde végétal. Corinne DEBOST
Documentation de référence. Chapitre F
[1]
Biologie de la lumière. Base scientifique du rayonnement cellulaire ultra faible. Fritz
Albert POPP. Chapitre 3. 3.5 Page 34. Edition Marco PIETTEUR (1989).
Le rayonnement cellulaire
[2]
Biologie de la lumière. Chapitre 4. 4.1 : Rayonnement mitogénétique. Pages 39 à 41.
Les résultats des recherches de GURWITSCH
(rayonnement cellulaire ultraviolet)
seront confirmés notamment par Denis GABOR, Nobel de Physique 1971, découvreur du
principe de l’holographie.
[3]
- POPP. Chapitre 4. 4.2 : Luminescence ultra-tenue. Pages 41 à 44.
- Voir aussi : Alain BOUDET De l'ADN moléculaire à l'ADN vibratoire.
Dossier 6 : l'ADN électromagnétique et la communication entre molécules.
Publié sur le net shttp://www.spirit-science.fr/doc_humain/ADN6photons.html.
Copyright 2011 - Alain BOUDET.
Reproduction intégrale ou partielle autorisée sous conditions.
A. BOUDET : « En 1954-55, des physiciens nucléaires italiens mettent en évidence que des
plantes
(…) en phase de germination, émettent un rayonnement. Ils le détectent dans
l’obscurité complète au moyen d’un photomultiplicateur très sensible. Le rayonnement bien
net, se situe dans la gamme de la lumière visible, du vert au rouge. (…) Dans les années 1950 -
60, plusieurs groupes de chercheurs russes étudient la présence de rayonnements et leur
nature dans une centaine d’organismes différents. Les organismes choisis vont de l’algue, la
levure et la bactérie aux organismes supérieurs des plantes et des animaux. Là aussi, les
rayonnements détectés se situent dans la gamme de la lumière visible. (…) Il est maintenant
reconnu que l’émission photonique est un caractère général des organismes biologiques.
D’une espèce à une autre, l’émission varie par son intensité, étant plus forte pour les
organismes supérieurs. (…) Le spectre de fréquence est lui aussi variable d’une espèce à
l’autre.
[4]
Biologie de la lumière. POPP. Chapitre 4. 4.2 Page 42
[5]
Alain BOUDET : « On pourrait chercher l’origine des biophotons dans les réactions
chimiques de la cellule. Les chimistes savent qu’il est fréquent que des photons soient émis au
cours de réactions chimiques, un phénomène dénommé chimioluminescence. Une
chimioluminescence pourrait se produire comme une mani festation des nombreuses
réactions du métabolisme des cellules vivantes (…). Mais le taux d’occurrence de ces
réactions dépend de la température et l’intensité du rayonnement aussi. Or POPP montre que le
rayonnement qu’il mesure n’augmente pas avec la température. Ce n’est donc pas la
bonne explication. » Extrait de : De l'ADN moléculaire à l'ADN vibratoire. Dossier 6.
[6]
Biologie de la lumière. POPP. Chapitre 4. 4.2 Page 43.
[6 bis] POPP écrit cela fin des années 90. Depuis, l’amélioration apportée à la sensibilité des
appareils de détection a permis de constater que ce rayonnement existe également chez les
organismes inférieurs (détecté pour : algues, bactéries, levures et insectes). cf. note 3 : A.
BOUDET
69
Communiquer avec le monde végétal. Corinne DEBOST
[7]
Expérience rapportée par Alain BOUDET.
[8]
POPP. Chapitre 4. 4.3 Photons : Le langage des cellules? Page 44.
[9]
Voir l'ADN électromagnétique et la communication entre molécules.
Alain BOUDET y présente une synthèse des travaux de F.A. POPP.
[10]
- Biologie de la lumière. Chapitre 10 : l’ADN source de rayonnement.
POPP : « En 1981, mon collaborateur M. RATTEMEYER, membre d’un groupe de chercheurs du
département de biologie cellulaire de l’Université de Kaiserlautern, a présenté le résultat de
recherches fondamentales que j’avais moi-même effectuées dans le domaine de l’émission
photoniques en biologie (…). Il s’agissait de la démonstration que l’ADN est une source, sinon la
principale, du rayonnement cellulaire ultra ténu. » Page 105.
- BOUDET fait référence à ces travaux :
« Il y a une relation de cause à effet bien visible entre la conformation de l’ADN et la
bioluminescence. L’ADN est la source primaire et essentielle de l’émission biophotonique
ultra tenue. » Extrait de l'ADN électromagnétique et la communication entre molécule.
Le Génie de l'A.D.N.
[11] Le serpent cosmique. Chapitre 8: Les yeux de la fourmi, page 110.
« L’ayahuasquero (*) Ruperto GOMEZ, qui m’initia, avait comparé la mixture hallucinogène (**)
à la télévision de la forêt. Et effectivement, j’avais vu, entre autres, des séquences
d’images hallucinantes qui défilaient à une vitesse inouïe, comme s’il s’agissait réellement
d’une émission, venant de l’extérieur de mon corps, mais captée à l’intérieur de ma tête
(***) Jérémy NARBY
Ndr : (*) Chamane usager d’ayahuasca. (**) La préparation à base d’ayahuasca.
(***) NARBY parle de sa propre expérience de l’ayahuasca.
[12]
Illustration de couverture : Le Serpent Cosmique 1ère édition (1995).
Le Péruvien Pablo AMARINGO qui à suivi l’initiation chamanique et a exercé comme
chamane, est à présent un peintre reconnu en Amérique du Sud. Ses toiles illustrent les
visions sous ayahuasca. « Je ne peins que ce que j’ai vu et ce que j’ai vécu par expérience. Je
ne copie ni ne prends des idées pour mes peintures dans d’autres livres. » Pablo AMARINGO.
[13] Le serpent cosmique. Chapitre 6 : Correspondance, pages 75 à 77 :
« Je trouvais à ma stupéfaction des escaliers en zigzag, des lianes entrelacées, des serpents
torsadés, et surtout, cachées le plus souvent dans les marges, des doubles hélices ! (…) j’allais
montrer ces peintures à un ami qui possède de bonnes connaissances en biologie moléculaire
(qui lui répondit :) "Tiens, voilà du collagène (…) Voilà l’ADN vu de loin ressemblant à un
cordon de téléphone. (…) Ici on dirait des chromosomes à un stade spécifique. Voilà la forme
étalée de l’ADN…".» J. NARBY
[14]
- NARBY en présente un aperçu. Le serpent cosmique. Chapitre
6 : Correspondances.
- Voir également Mythologies de Pierre GRIMAL.
70
Communiquer avec le monde végétal. Corinne DEBOST
[15] Le serpent cosmique. Chapitre : Récepteurs et émetteurs, page, 127.
Ndr : L’idée que la conscience pourrait être constituée et véhiculée par les ondes de notre
champ vibratoire, semble être aujourd’hui partagée par d’autres scientifiques : J’ai posé la
question à Philippe BOBOLA, physicien, biologiste, anthropologue et conférencier, à
l’occasion d’une de ses conférences intitulée Alliance & Reliance, qui m’a répondu que l’on
pouvait rationnellement le concevoir au vu des connaissances actuelles.
L'A.D.N. communiquant
[16] POPP :
« On a établi déjà au cours des années
60 (*) que l’ADN n’irradie pas
simplement la lumière qu’il a absorbé via ses paires de bases, mais qu’il peut transporter les
dans sa structure avec une étonnante efficacité » Biologie de la Lumière. Chapitre
11 :
Exciplexes. Page 113.
(*) Par EISINGER et SCHULMAN. Référence précisée par Alain BOUDET.
[17]
- Biologie de la Lumière. Chapitre 11 : Exciplexes. Et chapitre 12 : Cohérence.
« Nous sommes au beau milieu de la physique des lasers . ». POPP. Page 122.
« (les lasers) sont des amplificateurs de lumière (…) qui réunissent des ondes de lumière infra
rouge, visible ou ultra-violette en superposant continuellement les sommets d’ondes sur les
sommets d’ondes et les creux d’ondes sur les creux d’ondes. » POPP. Page 136.
- Alain BOUDET résume les travaux de POPP :
« POPP et ses collaborateurs ont démontré que des photons s’accumulent dans des petites
cavités de la molécule, les exciplex ; en gros, ces cavités sont délimitées par une base de l’un
des brins et par la base complémentaire de l’autre brin. Les exciplex fonctionnent comme des
lasers. Un laser est une cavité qui résonne à une fréquence de la lumière, comme un son peut
résonner dans un récipient creux. En résonnant cette micro-cavité accumule cette lumière de
façon cohérente. Puis elle la projette en faisceau à l’extérieur. »
[18] La conception de l'ADN fonctionnant comme une antenne émettrice/réceptrice est
admise par des chercheurs en biophysique contemporains, notamment Jacqueline
BOUSQUET (*) ou F.A. POPP.
(*) Voir notamment article de Jacqueline BOUSQUET sur Les champs morphogénétiques,
d’après les travaux d'Emile PINEL :
Lien http://www.arsitra.org/yacs/files/article/38/introduction_conscience.pdf
Site proposé et dirigé par Jacqueline BOUSQUET : http://www.arsitra.org
Article présenté en annexe de ce mémoire.
[19] Voir : l'ADN électromagnétique et la communication entre molécules.
[20] POPP. Biologie de la Lumière. Page 172.
[21] Découvert par le biologiste P.S. CALLAHAN.
POPP : « nous savons depuis longtemps que des papillons détectent des molécules odorantes
émises par leur partenaires, souvent sur des distances de plusieurs kilomètres et peuvent
ainsi localiser leur présence. Selon le point de vue de CALLAHAN, contrairement à ce qui est
généralement admis, on ne peut pas attribuer cette localisation réciproque des papillons à la
rencontre accidentelle de molécules odorantes portées par le vent avec un récepteur olfactif
du papillon (…) Le biologiste P.S. CALLAHAN a fini par découvrir des photons
électromagnétiques infra rouges, qui présentent des zones de résonnance dépendant
précisément de ces substances odorantes. » Biologie de la Lumière. Page 162.
[22] POPP. Biologie de la Lumière. Page161
71
Communiquer avec le monde végétal. Corinne DEBOST
[23] POPP. Biologie de la Lumière. Page 142. Le
pouvoir du vivant
[24]
- A fait l'objet d'une publication sur le Net par Vladimir POPONIN. Voir :
DNA Phantom effect by Dr Vladimir Poponin after a discovery of Dr. Peter P. Gariaev
Lien http://www.bibliotecapleyades.net/ciencia/ciencia_genetica04.htm
(Version originale du texte, en anglais)
- Cette expérience est présentée par Alain BOUDET dans son dossier de synthèse sur
l’ADN, ainsi que par l'écrivain, chercheur freelance Gregg BRADEN dans une vidéo
disponible sur le net La science des miracles : http://www.dailymotion.com
Toujours dans les années
90, une autre expérience surprenante démontrerait que la
capacité de communication du vivant par l’intermédiaire de l’A.D.N est active quelque soit la
distance et les obstacles qui séparent les organismes, et ce de façon instantanée. Cette
expérience conçue par Cleve BACKSTER a été menée par des scientifiques militaire s
américains, (*) :
De l'A.D.N. a été prélevé de l'intérieur de la bouche d'un donneur et placé dans des
conditions appropriées pour pouvoir l'étudier. La personne dont on avait prélevé l'A.D.N. fut
conduite dans une autre pièce pour être soumise à des stimulations destinées à provoquer
chez elle différentes émotions : joie, tristesse, peur, colère, rage etc. Au même moment on
observait son A.D.N. avec différents appareils qui en enregistraient l'état. Les
expérimentateurs constatèrent que l'état de l'A.D.N. changeait en fonctions des émotions
éprouvées par le donneur, de plus sans aucun laps de temps, suggérant ainsi qu’il était
toujours connecté avec la personne dont il avait été issu ! Au début de l'expérience l'espace
entre le donneur et son A.D.N. était de 15 mètres, les expériences suivantes furent réalisées
avec une distance de plusieurs centaines de kilomètres avec les même résultats
: non
seulement l'A.D.N. réagissait, mais en plus il le faisait instantanément (**).
(*)
BOUDET cite une étude publiée par Julie MOTZ dans la Revue Advances 1993
9 (?)
Expérience présentée également dans la vidéo de BRADEN.
Julie Motz est une thérapeute de l'énergie qui travaille en service de chirurgie dans de
nombreux hôpitaux aux Etats-Unis. (Ndr)
(**) Voir à ce sujet les recherches théoriques du finlandais Matti PITKÄNEN qui développe
une théorie de l’ « hyper communication ».
- Site personnel de PITKÄNEN : http://tgd.wippiespace.com/public-html/index.html
- Article d'Alain Yan Mohr sur la Théorie de Matti PITKANEN :
Disponible sur http://www.arsitra.org
- Voir également : Dernière découvertes sur l'ADN, par J. BOUSQUET.
Lien pour cet article :
http://www.arsitra.org/yacs/articles/view.php/977/derniere-decouvertes-sur-l-adn
[25] L’écrivain et chercheur freelance Gregg BRADEN, qui étudie depuis plusieurs années les
textes des anciennes traditions spirituelles, affirme d'ailleurs que celles-ci l'on depuis
toujours avancé. L'expérience de GARJAJEV est une vérification de ce concept sous des
conditions de laboratoire.
[26] Dans son dossier sur l’ADN, BOUDET renvoie à plusieurs publications scientifiques de
POPP relatives à ses travaux.
72
Communiquer avec le monde végétal. Corinne DEBOST
Conclusion
Nous avons établi que les plantes font preuve d’intelligence, nous pouvons
même dire qu’elles sont intelligentes, par leur capacité à traiter de
l’information et à réagir en conséquence. Une interaction homme-végétal
existe, une communication est possible. Les plantes réagissent à notre
comportement à leur égard. Pour autant il est difficile de concevoir qu’elles
peuvent comprendre ce que nous exprimons, non plus qu’elles peuvent
réellement nous parler. Pourtant lorsqu’on est en contact avec elles,
notamment par fusion de nos champs vibratoires respectifs, nous pouvons
recevoir un savoir qui semble émaner d’elles.
Pour certains l’information est transmise par un esprit qui habite la plante et
qui lui serait transcendant. Un Esprit de la Nature. Les animistes conçoivent
une âme en toute chose, une capacité d’action volontaire. Selon cette croyance
il est possible de s’adresser au vent, à une pierre, à une plante…, et le vent, la
pierre, la plante, peuvent nous répondre ou manifester des intentions. Ils
possèdent une âme et les âmes peuvent échanger entre elles. D’autres
évoqueront des esprits désincarnés, des êtres surnaturels capables de se
fondre en toutes choses en leur communiquant leur volonté. Qui à le sentiment
du divin dira qu’un ou des dieux s’expriment au travers de leur création…
Cela relève de la croyance et à ce titre ne peut pas être discuté. C’est pourquoi j’ai
cherché une explication de la possibilité de communication avec le monde
végétal qui reposerait sur des faits identifiables. Les réflexions sur l'A.D.N. de
l’anthropologue Jérémy NARBY confronté au savoir des chamanes amazoniens
m’ont ouvert la voie.
Ma recherche de documentation m’a alors amené à explorer des domaines
passionnants de la biophysique moderne. Je menais mon enquête et les
lectures que je faisais s’assemblaient, telles les pièces d’un puzzle, pour former un
ensemble cohérent qui éclairait ma propre expérience de communication avec
les plantes. Je découvrais aux êtres vivants des capacités dont je n’avais encore
jamais entendu parler.
La plupart des généticiens considèrent encore que la majeure partie de notre
A.D.N. ne « sert à rien », parce qu’ils ne lui attribuent pas de fonctions
73
Communiquer avec le monde végétal. Corinne DEBOST
physiologiques et qu'il ne semble pas coder le génome. Ces scientifiques
n’hésitent pas à parler de junk A.D.N. que l'on peut traduire par A.D.N.
poubelle ou camelote. Il me parait au contraire aberrant de concevoir que la
nature a pu élaborer un système moléculaire aussi sophistiqué pour ne pas au
final l’exploiter pleinement. Nous avons vu d’ailleurs que l'A.D.N. présente des
propriétés étonnantes, mais elles ne sont pas encore reconnues par l'ensemble
des scientifiques.
Nous avons évoqué le fait que la conscience pourrait s’exprimer dans un champ
vibratoire, que ce champ est en partie constitué d’ondes lumineuses, et que la
molécule d’A.D.N. émet justement de la lumière.
Ne pourrait-on pas imaginer à l’A.D.N. une capacité d’enregistrer l’expérience du
vécu de l’organisme qui en est porteur, au-delà d’un niveau purement
physiologique, qu’il communiquerait à d’autres organismes vivants, par A.D.N.
interposés ? La richesse de l’information transmise serait en rapport avec le
degré de complexité de l’organisme émetteur. Elle serait captée par le corps de
l’organisme receveur, à un niveau cellulaire, et serait traduite et interprétée
selon le degré de conscience de ce dernier. Cela pourrait être l’explication de ce
que l’on éprouve quand on communique avec les plantes et la connaissance que
l’on peut obtenir de cette expérience.
Les végétaux supérieurs auraient, depuis leur apparition sur terre, emmagasiné
une quantité d’information dans laquelle nous serions à même de puiser, étant
nous même des organismes complexes et évolués.
Imaginons que l’expérience accumulée par l’ensemble des êtres vivants
peuplant notre planète soit une formidable "banque de données" partagée !
Nous pourrions parler d’une "conscience collective". Cette idée, également
avancée par Jérémy NARBY dans Le serpent cosmique, ne parait pas infondée…
Dés lors la notion d'une Terre vivante consciente, la Gaïa grecque, la
Pachamama amérindienne ou Geb des Egyptiens, par exemple, prendrait là sa
véritable dimension !
*
74
Communiquer avec le monde végétal. Corinne DEBOST
Annexe
&
Documents
75
Communiquer avec le monde végétal. Corinne DEBOST
Présentation des participants…
BACKSTER Cleve (1924 - ?)
Polygraphe expert, mieux connu pour ses expériences controversées de bio communication
des cellules des plantes et des animaux sur lesquels il utilisa dans les années 1960 un
détecteur de mensonges. Ses travaux l'ont conduit à sa théorie de la « perception
primaire ».
Le journaliste Peter Tompkins et le jardinier Christopher O. Bird ont présenté le travail de
Backster dans un livre intitulé La vie secrète des plantes (édition: Broché, publié en 1975),
ainsi que Robert B. Stone dans La vie secrète de vos cellules (Edition: Broché, 1994).
BALUSKA Frantisek
Biologiste, spécialiste de la "neurobiologie végétale", membre de l'institut de botanique
cellulaire et moléculaire de l'université de Bonn. Il est membre d'un groupe de recherche : The
Society of Plant Signaling and Behavior (Signalisation et Comportement des Végétaux). Liens :
http://www.plantbehavior.org
Présentation des membres
: hhttp://www.plantbehavior.org/who.html
Publication internet :chttp://www.landesbioscience.com/journals/psb
Frantisek BALUSKA travaille depuis plusieurs années sur le fonctionnement physiologique
d'une racine, la racine de maïs. Il a créé un dispositif ingénieux afin de filmer le mouvement
des racines. Les travaux de BALUSKA et de ces collègues qui les ont amenés à découvrir une
zone particulière de la racine, dite « zone de transition », pourraient confirmer la théorie de la
racine-cerveau de Charles DARWIN.
BARLOW Peter W
Biologiste, spécialiste de la "neurobiologie végétale", membre de l'Ecole des Sciences
Biologiques de l'université de Bristol et membre de The Society of Plant Signaling and
Behavior.
BARRETO Yvo Perez (Né au Pérou, à Lima)
Auteur, réalisateur et conférencier, il a voyagé dans le monde entier avec sa caméra. Il veut
montrer comment les connaissances issues des traditions millénaires peuvent contribuer à
apporter des solutions aux problèmes de santé que rencontrent nos mondes industrialisés.
BOSE Jagadish Chandra (1858 - ?)
Physicien et icien et botaniste indien. De 1894 à 1900, BOSE a mené une série de travaux
sur les ondes électromagnétiques. Puis il se tourne vers la physiologie végétale : Il a travaillé
notamment sur l'ascension de la sève dans les plantes. En 1927 ses recherches l’ont amené à
formuler la THEORIE VITALE. Selon cette théorie, les pulsations électromécaniques des
cellules vivantes sont responsables de la montée de la sève dans les végétaux. Jagadish
Chandra Bose a été plusieurs fois honoré pour ses travaux. Il reçoit notamment le titre de
Compagnon de l'Ordre de l'Étoile de l'Inde délivré par La Royal Society dans les années 1910.
76
Communiquer avec le monde végétal. Corinne DEBOST
En 1917 il fonde l'Institut Bose à Calcutta, le premier institut de recherche scientifique de
l'Inde. Il a écrit de nombreux ouvrages dont :
Recherches sur l'irritabilité des plantes en 1913.
Les mécanismes nerveux de plantes en 1926. Editeur Gauthier-Villars (1931).
BOUDET Alain
Docteur en Sciences Physiques, thérapeute psycho-corporel, enseignant en harmonisation
vocale et équilibre de vie. Voir son site personnel : http://www.spirit-science.fr
BOUSQUET Jacqueline
- Dr ès Sciences, Biologie, Endocrinologie, Biophysique, Physiologie, Immunologie, Certificat
International d’Écologie humaine, Écotoxicologie humaine et Culture de Cellules
(humaines).
- Chercheuse honoraire au CNRS (1962-1997), collaboratrice du Professeur Émile Pinel pour
l’Étude et la mise en évidence des Champs informationnels en Biologie, Conseillère
scientifique du G.R.E.N.A.T. (Groupe de Réflexion et d’Étude pour la Non-agression
Thérapeutique)
- Conseillère scientifique de A. ROIG pour l’Agriculture Biologique (CNAB), Vice Présidente du
Comité Scientifique PRO ANIMA.
- Spécialiste de l’interface Science & Tradition.
- Conférencière, écrivain. Auteur notamment de :
Le réveil de la conscience dialogue sur une nouvelle vision du monde. Edition: Broché
(2003). Coécrit avec Sylvie SIMON, journaliste et écrivain, à propos des découvertes
récentes de la science et leurs implications pour une vision générale du monde.
Science dans la Lumière et Au Cœur du Vivant. Collection Science en conscience, édition
St Michel.
Le Docteur Jacqueline BOUSQUET propose le site ARSITRA : ART, SCIENCE et TRADITION.
BRADEN Gregg
Astrophysicien, conférencier, auteur et guide sur divers sites. A notamment écrit :
Le langage de la Matrice Divine, temps de pontage, l'espace, les miracles et la croyance.
Edition: Broché (2007). Dans ce livre BRADEN parle notamment des travaux de GARJAJEV
et POPONIN.
DERRICK Jensen (né en 1960)
Ecrivain américain, anarchiste, partisan du sabotage environnemental, vivant en Californie, il a
publié plusieurs livres défiant la société contemporaine et les valeurs culturelles parmi
lesquels The Culture of Make Believe (2002).
FREDERICK Robert
Ecrivain, il est l’auteur notamment de :
L'Intelligence des Plantes. (Editeur: Dargaud 1982).
Les états d'âmes des plantes. (Éditeur: Amrita 1994).
L'influence de la lune sur les cultures. (Edition: Broché (1998).
77
Communiquer avec le monde végétal. Corinne DEBOST
GARJAJEV Peter Pior
Membre de l'Académie russe des Sciences Naturelles et de l’Académie de Médecine et des
Sciences Techniques. Il participe aux recherches en Acupuncture-laser.
GAVRILOVITCH GURVITCH Alexandre (1874 - 1954)
Biologiste russe, il a dirigé l’institut de biologie expérimentale de Leningrad de 1945 à 1948.
Ses travaux sont à l'origine de la découverte des biophotons et de la théorie des Champs
Morphogénétiques. En 1941, il a reçu le Prix Staline pour son travail sur le rayonnement
mitogénétique qui a contribué à établir un diagnostic du cancer.
HALLE Francis (Né en 1938)
Botaniste et biologiste français. Il a publié de nombreux livres dont :
Éloge de la plante, pour une nouvelle biologie (Edition le Seuil, 1999).
HILDEBRAND Martin VON (né en 1943)
Ethnologue, leader dans la défense des droits territoriaux indigènes et la protection des
forêts tropicales Amazoniennes. Le 26 Mars 2009, il a reçu le Prix Skoll pour l'entreprenariat
social pour son travail à la Fondation Gaia Amazonas. Il a rédigé plusieurs articles,
universitaires et grand public, sur l'ethnologie et la cosmovision des groupes indigènes de
l'Amazonie colombienne.
HOFFMANN Eva Katharina
Guérisseuse naturopathe, travailleuse social et consultante en Feng Shui. Depuis 1990 elle
donne des séminaires sur les questions du travail de l'énergie, le chamanisme, la guérison de la
Terre, l'homéopathie et les essences de fleurs.
LEFEBVRE Claude
Etudes scientifiques en physique. Formation chez Jacques Donnars
(Healing), Raymond
Réant (Parapsychologie). Pratique d’Alchimie Minérale. Partage actuellement ses activités
entre ses consultations, son enseignement, ses conférences, la construction de rencontres des
grandes traditions de la Terre et la rédaction d’ouvrages.
Président de l’association Des Horizons et des Hommes :
http://www.deshorizonsetdeshommes.org/pages/voyages-presentation.php
MALINOWSKI Bronisław Kasper (1884 - 1942)
Anthropologue, ethnologue et sociologue polonais.
78
Communiquer avec le monde végétal. Corinne DEBOST
MANCUSO Stefano
Botaniste et spécialiste de neurobiologie, il travail dans le laboratoire International de
Neurobiologie des Plantes de l’université de Florence. Membre de The Society of Plant
Signaling and Behavior.
MITSCH Jacques (né en 1956)
Réalisateur français de documentaires. Il a fait des études de biologie et travaille
régulièrement pour la télévision (France 3, Canal Plus et lièrement pour la télévision (Fr
le Grand prix du festival du film scientifique d'Olomouc (République Tchèque).
NARBY Jérémy
Docteur en anthropologie de l’université de Stanford (Etats-Unis), Jérémy NARBY est depuis
1989, directeur de projets amazoniens pour l’ONG suisse « Nouvelle Planète » qui œuvre
afin de soutenir les initiatives des peuples indigènes de l’Amazonie. Il s’agit de les aider à
défendre leurs territoires et leurs connaissances. Par ailleurs, il cherche à agir comme
diplomate entre les systèmes de savoir, avec une approche bi-cognitive et autocritique,
convaincu que multiplier les angles d'approche permet de mieux cerner la nature complexe
de la réalité. Cette voie, de son propre aveu, est longue à maîtriser, mais peut enrichir la
réflexion sur des questions de base telle que « qu'est-ce qu'une plante ? ».
PARACELSE (1493-1541)
Alchimiste, astrologue et médecin suisse. Auteur de Paragranum Liber-quatuor
columnarum artis medicae. (1531). En médecine, Paracelse enseigna la Théorie des
Signatures.
PELT Jean-Marie (né en 1933)
Pharmacien agrégé, botaniste, écologiste écrivain et conférencier français. Il est le fondateur de
l'Institut Européen d’Ecologie (Metz).
PINEL Emile (1906 - 1985)
Mathématicien, physicien, biologiste et thérapeute. Il a modélisé mathématiquement le
fonctionnement énergétique de la cellule vivante. Certaines conséquences de ses travaux
sont surprenantes, comme par exemple le fait que lorsqu'un individu meurt, sa partie
"matière" meurt mais pas sa partie "psychique". Il ne s'agit pas d'une élucubration mais
d'une conséquence logique de ses équations. PINEL a écrit :
Vie Et Mort, conséquences de la relativité en biologie. (Editeur : Maloine, 1978).
Les travaux d'Emile PINEL sont présentés par Jacqueline BOUSQUET sur le site Arsitra.org
PITKÄNEN MATTI (né en 1950)
Physicien finlandais marginalisé parmi ses pairs, il est l’auteur d’une théorie révolutionnaire sur
la constitution de l’univers qui entend révolutionner l’histoire des sciences en
démontrant que l’ADN communique avec l’univers.
79
Communiquer avec le monde végétal. Corinne DEBOST
POPONIN Vladimir
Physicien quantique, reconnue mondialement comme une sommité dans la biologie
quantique. Il a notamment travaillé sur la dynamique non linéaire de l'ADN et les
interactions de faibles champs électromagnétiques avec les systèmes biologiques. Il est le
chercheur principal à l'Institut de biochimie physique de l'Académie des Sciences de Russie et
travaille actuellement avec l'Institut de HeartMath dans un projet de recherche
collaborative entre IHM et la RAS.
POPP Fritz-Albert (né en 1938)
Biophysicien Allemand. Après des études de physique expérimentale à Göttingen et à
Wurzbourg, POPP a obtenu son doctorat en physique théorique à l'université Johannes
Gutenberg de Mayence puis devint plus tard professeur à l'université de Marbourg en
Allemagne. Il reçoit le Röntgen-Prize en 1966.
En 1996, POPP Fritz-Albert fonde l'Institut National de Biophysique à Neuss en Allemagne. Il est
l’auteur de :
Biologie de la lumière, bases scientifiques du rayonnement cellulaire ultra faible.
(Edition: Broché 1998).
Biophotons - Nouveaux horizons dans la médecine: De la recherche fondamentale à la
biophotonique. (Edition: Broché 2006).
RETALLACK Dorothy
Biologiste et professeur. L'une des premiers chercheurs à avoir observer la réaction des
plantes à la musique. En 1973 elle a publié à ce sujet :
The Sound of Music and Plants
SHELDRAKE Rupert (né en 1942)
Biochimiste et physiologiste des plantes et écrivain anglais. Il a développé le concept de
«Résonance Morphique», qui reprend la notion de Champ Morphogénétique
» (dont
l’existence avait été suggérée, dans les années 1920, par Hans Spemann, Alexander
Gurwitsch et Paul Weiss). Auteur de :
L’Âme de la nature, traduction Paul Couturiau, Editeur
: Albin Michel
(3 mai
2001),
Collection : Espaces libres.
Une nouvelle science de la vie, Editions du Rocher (19 juin 2003), Collection : Sciences
Humaines.
Site officiel de SHELDRAKE : http://www.sheldrake.org
A lire : Entretien avec Rupert SHELDRAKE, publié en ligne par le magazine CLEF.
Lien : http://www.cles.com/entretiens/article/le-plus-doue-des-perroquets
SINGH Gnanam
Docteur en botanique Indien. Chercheur au département de botanique de l'université à l'université
Annamala
80
Communiquer avec le monde végétal. Corinne DEBOST
STERNHEIMER Joël (né en 1943)
Physicien français, diplômé en
1967 de l'université de Princeton. Il a acquis une
indépendance financière après une courte carrière de chanteur sous le nom d’Evariste.
D’après ses recherches sur la réaction des cellules aux champs électromagnétiques .
STERNHEIMER a établi le concept des protéodies, qui sont une "proto-musique" à
l’intérieure à la cellule vivante. Il en étudie depuis plus de vingt ans les propriétés. La validité de
son travail dans ce domaine a été reconnue par un jugement de la chambre de recours de
l'Office Européen des brevets en date du 8 mars 2004. Publications :
Musique des particules élémentaires, Comptes-rendus de l'Académie des Sciences.
(1983).
Interview de STERNHEIMER disponible sur dailymotion :
http://www.dailymotion.com/video/xaw07l_joel-sternheimer-interview_tech
THELLIER Michel (Né en 1933)
Membre de l’Académie des sciences dans la section biologie intégrative, membre de
l’Académie d’agriculture, professeur émérite à la Faculté des sciences de Rouen, ancien
directeur de laboratoire échange cellulaires et signaux et régulation, laboratoire associé au
CNRS, aujourd’hui dirigé par Camille Ripoll.
M. THELLIER porte de l’intérêt pour l’apport des sciences physiques à la physiologie des
plantes et donc à l’agronomie. A publié notamment :
Échanges ioniques transmembranaires chez les végétaux. Colloque international du
CNRS, Universités de Rouen et Paris VII, 5-11 juil. (1976) Coécrit avec Lionel Monnier, M.
Demarty, J. Dainty.
Bases thermodynamiques de la biologie cellulaire. Ed. Masson (1992) coécrit avec C.
RIPOLL.
TREWAVAS Anthony
Biologiste connu pour ses recherches dans les domaines de la physiologie végétale et de la
biologie moléculaire. Membre de The Society of Plant Signaling and Behavior.
VOLKAMANN Dieter
Biologiste, membre de l'Institut de Botanique Cellulaire et Moléculaire de l'Université de
Bon.
81
Communiquer avec le monde végétal. Corinne DEBOST
Bibliographie
Ouvrages de référence pour ce mémoire.
Jean Marie Pelt
Jérémy Narby
Jérémy Narby
Robert FREDERICK
Les langages secrets de
Le serpent cosmique
Intelligence dans la nature
L'intelligence des
la nature
plantes
Rupert Sheldrake
Claude Lefebvre
Eva Katharina Hoffman
Yvo Perez Barreto
L'âme de la nature
Communiquer avec les
Vivre avec vos plantes
L'homme qui parle avec les
plantes
plantes
Fritz Albert Popp
Rupert Sheldrake
Mythologies
La Bible de Jérusalem
Biologie de la lumière
Une nouvelle science
Ouvrage dirigé par
de la vie
P. Grimal
82
Communiquer avec le monde végétal. Corinne DEBOST
Les Langages secrets de la nature. Jean-Marie PELT. Avec la collaboration de Franck
Steffan. © Édition Fayard, Livre de Poche, 1996.
Le Serpent Cosmique, l'ADN et les origines du savoir. Jérémy NARBY. Collection Terra
Magna. © Édition Georg, 1995, réimpression 2008.
Intelligence dans la nature, en quête du savoir. Jérémy NARBY. © Édition Buchet-Chastel
2005.
L'Intelligence des Plantes, Robert FREDERICK. © Édition Dargaud 1982.
L’Âme de la nature, Rupert SHELDRAKE. Traduit de l'anglais par Paul Couturiau. Édition au
format de poche : © Albin Michel 2001. (Première édition © Rupert Sheldrake 1991, ©
Édition du Rocher 1992).
Communiquer avec les plantes, sagesse et Génies du Peuple Végétal. Claude LEFEBVRE.
Publication : Ecole Lyonnaise de Plantes Médicinale, en partenariat avec Des Horizons et
des Hommes.
Vivre avec les plantes, le pouvoir énergétique de vos plantes d'intérieur. Eva Katharina
HOFFMANN. Traduit et adapté de l'allemand par Martine Bloch.
© Édition Solar 1998, pour la version française.
L'homme qui parle avec les plantes. Yvo Perez BARRETO. Traduit de l’espagnol par Sophie
Safrani avec la collaboration d’Hélène Prouteau. © Édition Claire de Terre 2007.
Biologie de la lumière. Base scientifiques du rayonnement cellulaire ultra-faible. Fritz A.
POPP. Traduit de l'allemand par J.M. Danze. Collection Résurgence, science et santé. ©
Édition Marco Pietteur 1989.
Mythologies.
2 volumes : Mythologies des montagnes, des forêts et des îles, et
Mythologies de la méditerranée au Gange. Ouvrage dirigé par Pierre GRIMAL. Collection
In-quarto, © Édition Larousse 1963.
Encyclopédie des plantes médicinales, © Édition Larousse-Bordas en langue française,
1997.
Bible de Jérusalem. Traduite en français sous la direction de l’école biblique de Jérusalem.
© Édition du Cerf zodiaque 1978.
Animisme & Chamanisme pour tous. Igor CHAMANOVICH. © Édition Le plein des sens
2003.
Potager sans souci. Philippe ASSERAY. Collection Les petits Truffaut. © Édition Larousse
2007.
83
Communiquer avec le monde végétal. Corinne DEBOST
Documentation internet
A propos de l'intelligence des plantes :
A voir et à écouter :
-
L’esprit des plantes. Documentaire de Jacques MITSCH. Vidéos disponibles
sur: http://www.dailymotion.com/video/xg9kj3_l-esprit-des-plantes-1_tech
Ou http://www.mefeedia.com/watch/33004176
-
Les racines de l'intelligence végétale Conférence de Stefano MANUSCO
(2010). Disponible sur :
http://www.ted.com/talks/lang/fre_fr/stefano_mancuso_the_roots_of_plant_i
ntelligence.html
-
Les Pouvoirs Cachés des Plantes. Lien:
http://www.dailymotion.com/video/xe5210_biologie-les-pouvoirs-caches-des-
pl_tech
A lire :
-
Plant neurobiology. From stimulus perception to adaptive behavior of
plants, via integrated chemical and electrical signaling
(Perception et comportement adaptatif des plantes, par intégration de signaux chimiques et
électriques) Landes Bioscience. Plant Signaling & Behavior 4 : 6, 475-476. Juin
2009. ©2009 Co-écrit par Stefano MANUSCO et Frantisek BALUSKA.
Lien :/http://www.landesbioscience.com/journals/psb/BaluskaPSB4-6.pdf
-
Plant Neurobiology as a Paradigm Shift Not Only in the Plant Sciences
(Neurobiologie végétale. Important changement de paradigme dans les sciences botaniques)
Landes Bioscience. Plant Signaling & Behavior 2: 4, 205-207. (été 2007)
©2007
Lien::http://www.landesbioscience.com/journals/psb/BaluskaPSB2-4.pdf
-
The ‘root-brain’ hypothesis of Charles and Francis Darwin: Revival after
more than
125 years. ("La racine-cerveau", hypothèse de Charles Darwin et Francis :
Renaissance après plus de 125 ans)
Article paru dans : Plant Signaling & Behavior Volume 4 paragraphe 12.
Coé-écrit par Frantisek BALUSCA, Stefano MANUSCO, Dieter VOLKMANN, Peter
BARLOW. Lien : http://www.landesbioscience.com/journals/10/article/10574/
- Reflections on ‘plant neurobiology’ (reflexion sur la neurologie végétale) Lien:
http://www.linv.org/images/about_pdf/BioSystems%202008%20Barlow.pdf
Ecrit par Peter W. BARLOW.
84
Communiquer avec le monde végétal. Corinne DEBOST
- Root apex transition zone : asignalling response nexus in the root
Lien
:
http://www.dowebsites.net/linv/images/papers_pdf/tps%20tz.pdf
Ecrit par Peter W. BARLOW.
- Signal processing and transduction in plant cells: the end of the beginning?
(Le traitement du signal et la transduction par les cellules végétales : la fin du début?)
Coécrit par A. TREWAVAS et S. GILROY.
Publié dans Nature, Reviews Molecular Cell Biology 2, 307-314 (2001).
Lien:
http://www.biology.ed.ac.uk/research/institutes/plant/PDF/2001/Gilroy-
2001-307.pdf
- Plant Cell Signal Transduction: The Emerging Phenotype
(Signal de transduction de la cellule végétale : Le phénotype émergents)
The Plant Cell, S3-S4, Supplement 2002, www.plantcell.org © 2002 American
Society of Plant Biologists. Article de TREWAVAS. Lien :
http://www.biology.ed.ac.uk/research/institutes/plant/PDF/2002/Trewavas-
2002-S3.pdf
- Aspects of plant intelligence. (Intelligence des plantes)
Publication web : mai 2003. Article de TREWAVAS. Lien :
http://www.biology.ed.ac.uk/research/institutes/plant/PDF/2003/Trewavas-
2003-1.pdf
- Aspects of plant intelligence, an answer to firm (Une réponse à la question de
l'intelligence des plantes). Article de TREWAVAS. Lien :
http://www.biology.ed.ac.uk/research/institutes/plant/PDF/2004/Trewavas-
2004-353.pdf
- Mindless mastery (About plant intelligence) Nature 415, 841 (2002).
Article de TREWAVAS. Lien :
http://www.biology.ed.ac.uk/research/institutes/plant/PDF/2002/Trewavas-
2002-841.pdf
Page internet de TREWAVAS. Lien :
http://www.biology.ed.ac.uk/research/institutes/plant/pages/staff_pages/T_Tr
ewavas_staffpage.htm
A propos des Chamanes amazoniens :
Jérémy NARBY présente ses recherches. Vidéo disponible sur le net :
http://www.youtube.com/watch?v=JM09yetj5Ns
(1ére partie)
http://www.youtube.com/watch?v=_YOcViIPT18
(2éme partie)
http://www.youtube.com/watch?v=w5Ou8yg89yA (3éme partie)
85
Communiquer avec le monde végétal. Corinne DEBOST
A propos des facultés sensorielles des plantes :
A lire :
-
Interview de Cleve BACKSTER par Derrick JENSEN.
Lien : http://www.retrouversonnord.be/backster.htm
-
Evidence of a Primary Perception in Plant Life (Preuve d'une perception
primaire dans la vie des plantes)
Parue dans International Journal of Parapsychology vol. 10, no 4, hiver 1968,
pages 329-348.
-
Primary Perception by Cleve Backster (Perception primaire par Cleve Backster)
Parue dans White Rose Millennium Press (2003).
Lien : http://www.seri-worldwide.org/id122.html
A voir et à écouter :
Vidéo :Cleve Backster - Primary Perception.
Lien p:http://www.youtube.com/watch?v=V7V6D33HGt8
A propos de La musique et les plantes :
A voir et à écouter :
-
Joël STERNHEIMER présente ses recherches dans une vidéo. Lien :
http://www.dailymotion.com/video/xaw07l_joel-sternheimer-interview_tech
-
Reportage de France 3 sur J. STERNHEIMER Les Protéodies. Lien :
http://www.dailymotion.com/video/xacgj0_les-proteodies-joel-sternheimer_tech
-
Musique pour soigner les plantes. Terres d'ici. Présenté par la Fédération
Régionale des Coopératives Agricole de la réunion.
Lien :/http://musique-pour-soigner-les-plantes.weebly.com/
A lire :
-
La musique et les plantes, Eric BONY. NOUVELLE CLES, n°14 été 1997
Lien : http://www.bekkoame.ne.jp/~dr.fuk/MusiquePlantesNC.html
86
Communiquer avec le monde végétal. Corinne DEBOST
A propos de l'ADN. De la physique quantique à la biologie :
A lire :
-
De l'ADN moléculaire à l'ADN vibratoire dossier proposé par Alain BOUDET
Lien :/http://www.spirit-science.fr
Voir notamment : Dossier 4 La musique de l'ADN et des protéines
Dossier 6 L'ADN électromagnétique
Dossier 7 Les niveaux vibratoires de l'ADN. A venir
(non encore paru au 10/10/2011)
-
L'onde ADN bio-numérique
(2010 et
2011) Présentations de travaux
expérimentaux menés à l'Institute of Control Sciences Wave Genetics Inc.de
Moscou. Coécrit par :
Peter Pior GARIAEV, Boris I. BIRSHTEIN, Alexander M. LAROCHENKO, Peter J.
MARCER, George G. TERTISHNY, Katherine A. LEONOVA, Uwe KAEMP.
Pour la traduction française E. Nault © 2010-2011 - Laboratoire de Recherches sur
le Laserponcture®
Lien : http://www.laserponcture.net/francais/l_onde_ADN_bio-numerique.pdf
-
Crisis in Life Sciences. The Wave Genetics Response.
Coécrit par P.P. GARJAJEV, M.J. FRIEDMAN, et E.A. LEONOVA
Lien :/http://www.emergentmind.org/gariaev06.htm
-
Introduction de la conscience dans la matière.
Texte Jacqueline BOUSQUET sur Les champs morphogénétiques, d’après les
travaux d'Emile PINEL.
Lien : http://www.arsitra.org/yacs/files/article/38/introduction_conscience.pdff
-
Dernières découvertes sur l'ADN. Texte de Jacqueline BOUSQUET. Lien :
http://www.arsitra.org/yacs/articles/view.php/977/derniere-decouvertes-sur-l-adn
-
Site personnel de Matti PITKANEN. Géométrodynamique Topologique.
Lien : http://tgd.wippiespace.com/public_html/index.html
-
Texte d'Alain YAN MOHR sur la Théorie de Matti PITKANEN.
Voir ARSITRA.ORG
Lien
:
http://www.arsitra.org/yacs/articles/view.php/979/l-adn-communique-
dans-l-univers-soumis-par-alain-yan-mohr
A écouter :
-
Conférence de Jacqueline BOUSQUET. Lien :
http://www.dailymotion.com/video/xa3n79_conference-jacqueline-bousquet-
1-6_tech
87
Communiquer avec le monde végétal. Corinne DEBOST
Pour
en apprendre plus…
88
Communiquer avec le monde végétal. Corinne DEBOST
Interview de Cleve BACKSTER
Par Derrick Jensen
Publié dans Sun Magazine de juillet 1997 sous :
"The Plants Respond : An Interview with Cleve Backster".
Traduction : André Dufour
Note jointe : Cet article tiré de la revue Nexus n° 35,
peut être copié à des fins non lucratives, en citant sa provenance.
Disponible sur internet
: thttp://www.retrouversonnord.be/backster.htm
L’effet Backster
Les réactions sensibles des plantes à leur environnement mesuré
« Une découverte que fit Cleve Backster en 1966 révèle que les cellules vivantes, même
végétales, se révèlent bel et bien sensibles et se mettent en phase avec les événements, les
émotions et les intentions humaines se produisant dans leur environnement.
On assiste à une réaction plus qu’embarrassée de la communauté scientifique occidentale et
beaucoup plus intéressée en orient face aux implications de cette découverte sur les
conceptions intellectuelles de la conscience, de la mémoire et de la communication.
Il arrive qu'on se souvienne du moment précis où quelque chose a provoqué un changement
radical dans notre vie. Pour Cleve Backster, ce fut le 2 février 1966 lorsque le compteur de son
détecteur de mensonges marqua 13 minutes 55 secondes. Expert mondial en la matière et
inventeur du Backster Zone Comparison Test (un système universellement répandu chez les
enquêteurs qui utilisent les détecteurs de mensonges), Backster avait menacé le bien-être du
sujet dans le but de provoquer une réaction. L'électronique avait enregistré la réponse : le
sujet était une plante.
Depuis lors, Cleve Backster a réalisé des centaines d'expériences montrant que non
seulement les plantes vivantes, mais aussi les feuilles coupées ou écrasées, les œufs (fertilisés ou
non), le yoghourt, les frottis du palais de la bouche, le sperme, etc. réagissent à nos
émotions et intentions. Il découvrit que des leucocytes buccaux (globules blancs provenant de la
bouche d'une personne) placés dans une éprouvette répondent électro-chimiquement aux états
émotionnels du donneur, même lorsque celui-ci se trouve dans une autre pièce, un autre
bâtiment, voire, un autre pays.
Tout jeune déjà, je souhaitais rencontrer Cleve Backster après avoir pris connaissance de ses
travaux. Il m'avait interpellé et point n'est exagéré de dire que ses observations du 2 février
1966 changèrent ma vie autant que la sienne. Il confirmait ce que l'enfant en moi avait
Interview de Cleve BACKSTER par Derrick Jensen
Page 1
pressenti et que même une licence en physique n’avait pas réussi à effacer de ma conscience: le
monde vivant est bel et bien sensible.
Je me gardai cependant bien, lorsque je lui rendis visite, de laisser mon enthousiasme altérer
mon scepticisme. Lorsqu'il plaça du yoghourt dans une éprouvette, mon esprit fut partagé
entre le doute et l'excitation. Il fixa le tube, y introduisit deux électrodes stérilisées en or, mit
en marche l'enregistreur graphique et nous commençâmes une conversation. Au moment où,
prenant mon souffle, j'allais contredire mon interlocuteur, le marqueur s'agita de bas en haut
et sembla faire un écart ; bien que je ne fusse pas sûr de ce que je voyais. Comment savoir, en
pareilles circonstances, si ce que nous voyons est réel ou si le souhait d'y croire nous pousse
induire cette réalité ?
Cleve sortit pour vaquer à d'autres tâches dans l'immeuble. Je m'efforçai de réveiller mon
indignation en fixant ma pensée sur des abus, tels que les coupes à blanc forestières et les
politiciens qui les ont rendues légales, ou les rapts d'enfants et ceux qui les commettent.
Aucune réaction électrochimique dans le yoghourt : la ligne du graphique demeura plate. Soit
les émotions provoquées volontairement ne fonctionnaient pas, soit tout cela était du bidon ;
ou alors quelque chose n'allait vraiment pas. Peut-être n'étais-je d'aucun intérêt pour le
yoghourt.
Perdant moi-même tout intérêt j'errais distraitement dans le laboratoire lorsque mes yeux
tombèrent sur un calendrier. À y voir de plus près il s'avéra être une réclame pour une société
d’assurance. En réalisant l'ubiquité de la publicité, une bouffée d'agacement me monta au
front et aussitôt je pensai : "Tiens, que vient-il de se passer ? Une émotion spontanée !" Me
précipitant vers l'enregistreur je vis que la ligne marquait un brusque écart correspondant
exactement à l'instant où j'avais vu le calendrier ; ensuite elle redevenait plate et le restait. Je
repris ma balade dans le labo lorsqu'une nouvelle découverte suscita une émotion. C'était un
poster illustrant le génome humain. Je pensai au Projet de Diversification de Génome
Humain, une vaste étude honnie par de nombreuses ethnies traditionnelles et leurs
défenseurs à cause de ses implications génocides. Nouvelle montée de colère, nouveau
mouvement précipité vers le graphique et nouveau constat que le marqueur venait de tracer
une pointe avant que j'eusse le temps de le surveiller. Ainsi se manifestent les instants fugitifs
de clairvoyance révolutionnaire.
Je pus m'entretenir avec Cleve Backster 31 ans et 22 jours après sa première observation ;
c'était à San Diego, à l'autre bout du continent, loin du bureau de Times Square, à New York, où
il avait travaillé et vécu. »
Derrick Jensen (DJ) : Voulez-vous me raconter, encore que ce soit sans doute la pénultième
fois, comment avez-vous fait la première observation de la réaction d'une plante ?
Cleve Backster (CB) : Je ne m'intéressais pas particulièrement aux plantes, mais dans mon
labo de Manhattan, j'avais une cane de dragonnier [Ndlr : NDT : plante de la famille des
liliacées] qui provenait de la liquidation d'une jardinerie au rez-de-chaussée de mon
immeuble où une secrétaire attentionnée avait acheté à bas prix deux plantes pour les
Interview de Cleve BACKSTER par Derrick Jensen
Page 2
bureaux : un caoutchouc [Ndlr : ficus], et la cane de dragonnier sur laquelle je fis la première
observation du 2 février 1966.
Ayant installé les plantes dans les toilettes, je leur fis subir une saturation d'arrosage afin de
voir combien de temps il faudrait pour que l'eau les imbibe entièrement et en ressorte par les
feuilles. C'est surtout le dragonnier qui m'intéressait à cause de la hauteur de sa tige et de la
longueur de ses feuilles. J'imaginai un dispositif capable de mesurer la résistance électrique en
bout de feuille
: une adaptation du détecteur
[Ndlr
: de mensonges] à la réaction
galvanique de l'épiderme, et je disposais à profusion de ce matériel car nous l'utilisions pour
l'enseignement. Une baisse de résistance devait s'inscrire sur le graphique lorsque l'humidité
parviendrait entre les électrodes.
C'est ainsi qu’est relatée l'histoire, mais je me demande s'il n'y avait pas une motivation plus
profonde. N'étais-je pas poussé à faire cela par "quelqu'un" à un autre niveau de conscience
?
En tout état de cause, la curiosité concernant l'arrosage s'avéra une motivation suffisante.
Alors je vis sur le graphique quelque chose qui ressemblait à une réaction humaine. Le profil
tracé par le marqueur n'était pas ce que l'on aurait pu attendre d'une feuille saturée d'eau,
mais plutôt d'une personne soumise à un détecteur de mensonge. Cet appareil fonctionne sur
le principe de détection d’une réaction physiologique prévisible lorsque le sujet se sent
menacé. Dans le cas d'une enquête sur un meurtre, vous pourriez demander au suspect :
"est-ce vous qui avez tiré le coup de feu qui fut fatal à la victime ?" Si la vraie réponse est
"oui", la crainte d'être surpris à mentir par dénégation sera captée par les électrodes posées
sur la peau.
Je me demandai donc comment je pourrais menacer le bien-être d'une plante. Je commençai
par tremper une des feuilles voisines dans une tasse de café chaud. La réponse de la plante, si
tant est qu'on puisse la définir ainsi, fut ce que j’identifiai plus tard comme de l'ennui : un
graphique descendant. Mais 13 minutes et 55 secondes après le début de l'enregistrement
l'idée me vint de brûler cette feuille, acte que je visualisai. Pas un mot, pas un geste, pas un
contact avec l'appareillage, la seule chose qui eut pu stimuler la plante était mon image
mentale. Et cependant elle devint comme folle ; le marqueur franchit carrément le bord
supérieur du papier.
J'allai chercher des allumettes chez ma secrétaire dans le bureau voisin et, en allumant une,
j'esquissai quelques gestes vers une des feuilles. Mais je compris qu'ayant déjà obtenu un tel
paroxysme de réaction il ne fallait rien attendre de plus. Essayant donc autre chose, j'éloignai
la menace en replaçant les allumettes sur le bureau de ma secrétaire. La plante se calma
aussitôt.
Je compris à l'instant qu'il se passait quelque chose d'important ; il n'y avait pas d'autre
explication. Il n'y avait plus personne dans l'immeuble, ni dans le laboratoire, et je n’avais
rien produit qui soit assimilable à une action mécanique. En une fraction de seconde, la
Interview de Cleve BACKSTER par Derrick Jensen
Page 3
conscience que j’avais du monde fut modifiée. L’ensemble de mon processus de pensée ainsi
que mon système de valeurs, furent désormais orientés vers cette recherche.
Expériences d’harmonisation
CB : Suite à cette première observation, je demandai à des scientifiques de diverses
disciplines s'ils pouvaient me proposer une explication sur ce qui s'était produit. Cela leur
était totalement étranger. J'imaginai alors une expérience plus approfondie pour sonder ce que
je sentais devoir appeler la "perception basique".
DJ : Perception basique ?
CB : Je ne pouvais qualifier ce que je découvrais de perception extrasensorielle, puisque de
toute façon les plantes ne possèdent pas la plupart des cinq premiers sens. Dans le cas d'une
plante, cette perception semble donc se situer à un niveau beaucoup plus primaire, ou
basique ; d'où le nom. L'expérience que je mis au point consistait à faire tomber,
automatiquement et à intervalles aléatoires, des crevettes dans de l'eau bouillante, tout en
enregistrant la réaction de plantes posées à l'autre bout du laboratoire.
DJ : Comment pouviez-vous savoir si les plantes réagissaient à la mort des crevettes plutôt
qu'à votre propre émotion?
CB : Il est en effet très difficile de supprimer toute interconnexion entre l'expérimentateur et les
sujets de l'expérience. La plus brève relation avec les plantes, quelques heures
auparavant, suffit à établir un accord. Alors même si vous automatisez l'expérience et quittez le
labo, et même si vous installez un rupteur sur minuterie aléatoire garantissant que vous ne
pouvez savoir à quel moment débute l'expérience, les plantes n'en resteront pas moins en
harmonie avec vous, où que vous soyez.
Au début, mon partenaire et moi allions dans un bar un pâté de maison plus loin. Après
quelque temps nous commençâmes à soupçonner que les plantes ne réagissaient pas du tout
à la mort des crevettes, mais plutôt aux fluctuations émotionnelles de notre conversation.
Nous trouvâmes un moyen de contourner cette difficulté. Nous chargeâmes une tierce
personne d'acheter les plantes et de les entreposer dans une partie du bâtiment que nous ne
fréquentions pas. Le jour de l'expérience nous allâmes chercher les plantes, les préparâmes
pour l'expérience et quittâmes aussitôt les lieux. Les plantes se trouvaient donc dans un
environnement inconnu, subissaient la pression des électrodes ainsi qu'un léger flux
d'électricité traversant les feuilles et étaient ensuite abandonnées. N'étant accordées à aucun
d'entre nous, elles se mirent à "sonder les alentours" à la recherche de ce qui pouvait les
familiariser avec leur environnement. Et ce ne fut qu'à ce moment qu'un événement aussi
subtil que la mort d'une crevette put atteindre leur perception.
DJ : N'est-ce qu'avec les humains que les plantes, au fil du temps, se mettent en phase ou
bien s'accordent-elles aussi avec d'autres éléments de leur environnement ?
Interview de Cleve BACKSTER par Derrick Jensen
Page 4
CB : Je vous donne un exemple. Il m'arrive de raccorder une plante [Ndlr : au détecteur] et
puis de vaquer à mes occupations et de surveiller ce qui la fait réagir. Un jour, à New York, je
faisais du café. L'appareil dont nous disposions au labo était un percolateur dans lequel il
fallait verser manuellement l'eau chaude et la laisser passer goutte à goutte. Habituellement,
nous ne vidions pas le restant d'eau de la bouilloire, nous en rajoutions simplement pour la
prochaine fois. Mais ce jour-là, j'eus besoin de la bouilloire pour autre chose et je vidai le
reste d'eau bouillante dans l'évier. La plante sous surveillance réagit violemment. Or, si vous ne
versez aucun produit chimique, ni de l'eau bouillante, dans un évier pendant un certain
temps, toute une petite jungle se met à proliférer dans le siphon. Vu au microscope, c'est
presque aussi effrayant que la scène du bar dans Star Wars. Et bien, la plante était
simplement en train de réagir à la mort de ces microbes.
Je fus sidéré de constater que des capacités de perception existent jusqu'à l'échelle des
bactéries. Par exemple, un échantillon de yoghourt sera sensible à ce qu'un autre soit
alimenté ; comme s'il se disait : "En voilà un qui reçoit à manger… et moi ?" Cela se produit de
façon assez répétitive.
Ou encore si, de deux échantillons de yoghourt, vous en placez un sous détecteur et que vous
déposez un antibiotique dans l'autre, le premier manifestera une énorme réaction à la
perception de la mort de l'autre ; et cela même s'il s'agit de bactéries de types différents. Le
premier chat siamois que je possédais n’acceptait de manger que du poulet. La femme de
mon partenaire en cuisait un et l'envoyait au labo. Je le conservais au réfrigérateur et en
prélevais chaque jour des morceaux pour le chat. Avant que tout ne soit consommé, la
carcasse prenait un certain âge et des bactéries commençaient à s'y développer. Un jour que
j'avais du yoghourt sous surveillance, je commençai à prélever un morceau de poulet et le
yoghourt réagit. Je plaçai alors la viande sous une lampe chauffante pour l'amener à
température ambiante…
DJ : De toute évidence vous chouchoutez votre chat…
CB : Je ne donne pas de la nourriture glacée à mon chat ! Quoi qu'il en soit, la chaleur sur les
bactéries provoqua une grande réaction dans le yoghourt.
DJ : Qu'est-ce qui vous dit que ce n'était pas l'effet de votre influence ?
CB : À l’époque, j'avais installé des boutons poussoirs un peu partout dans le laboratoire, de
sorte que chaque fois que j'exécutais une action, j'envoyais à distance un signal sur le
graphique de l'enregistreur. Cela me permettait, après-coup, de confronter la réaction du
yoghourt, qui était loin de moi, à tout ce qui se passait dans le labo. Là encore, lorsque je
retournai le morceau de poulet, le yoghourt réagit violemment.
DJ : Et encore, lorsque le chat commença à ingérer le poulet ?
CB : Curieusement, les bactéries semblent posséder un mécanisme de défense qui fait qu'en
présence d'un danger imminent elles entrent dans une sorte d'état de choc, comme si elles
s'évanouissaient. De nombreuses plantes font cela aussi ; si vous les chahutez suffisamment
elles deviennent insensibles, cela donne un graphique plat. On dirait que c'est ce qu'ont fait
Interview de Cleve BACKSTER par Derrick Jensen
Page 5
les bactéries, car à peine étaient-elles en contact avec le système digestif du chat que le
signal s'est arrêté : graphique plat dès cet instant.
DJ : Le Dr Livingston, célèbre pour : "Dr Livingston, I presume ?", [Ndlr : NDT : Manifestation
d'humour flegmatique de la part de l'explorateur Stanley lorsque, envoyé par Léopold II, roi des
Belges, il retrouva en pleine Afrique équatoriale, le Dr Livingston que l'on croyait disparu et le
salua par cette phrase : "le Dr Livingston, je présume ?"], avait été lacéré par un lion. Il raconta
plus tard qu'au moment de l'attaque il n'avait perçu aucune douleur mais avait sombré
dans un état second et se serait sans peine offert à l'animal.
CB : Un jour, dans un avion, j'avais un petit capteur de signaux galvaniques sur batterie et des
électrodes que je pouvais brancher n'importe où. J'étais assis au centre et, comme les
garçons commençaient à servir le déjeuner, je m'adressai au type coincé près de la fenêtre :
"Voulez-vous voir quelque chose d'intéressant ?" Je plaçai un morceau de salade entre les
électrodes et lorsque les gens commencèrent à manger il y eut des réactions ; celles-ci
cessaient au moment où les feuilles entraient en état de choc. Je lui dis : "Voyez ce qui va se
passer quand ils viendront ramasser les plateaux" ; le moment venu, en effet la salade
redevint active. Ce qui est remarquable, c'est que la salade entrait en état d'autoprotection
pour ne pas souffrir, mais que sa réactivité reprenait lorsque le danger s'éloignait. Je pense que
cette interruption d'énergie électrique au niveau cellulaire a un rapport avec l'état de choc
qui saisit les personnes subissant un traumatisme violent.
DJ : Des plantes, des bactéries, des feuilles de salade…
CB : Et des œufs. À New York, j'ai eu un moment un doberman nain à qui je donnais un œuf
tous les jours. Un jour j'avais placé une plante sous un détecteur destiné à mesurer les
réponses galvaniques de la peau. Au lieu de débobiner des mètres de papier à graphique,
assez coûteux, je pouvais suivre les réactions sur un compteur. À cette occasion, je donnais à
manger au chien et, au moment de casser l'œuf, l'aiguille du compteur s'affola. Je pensai :
"Quel est le rapport entre un œuf qu'on casse et l'affolement d'une plante qui se trouve dans
le local voisin ?"
Ce fut le début de centaines d'heures d'observation sur les œufs. Fertilisés ou non, peu
importe, ce sont des cellules vivantes et les plantes perçoivent une rupture de continuité. Les
œufs possèdent le même mécanisme de défense : si vous les menacez, la réponse sera plate ;
ensuite si vous attendez une vingtaine de minutes, ils recommencent à réagir.
Résultats avec des cellules humaines
CB : Après avoir travaillé avec les plantes, les bactéries et les œufs, je me demandai comment
réagiraient les animaux. Évidemment ce n'est pas commode de maintenir tranquille un chat
ou un chien assez longtemps pour faire des mesures valables. Alors j'utilisai les sécrétions du
palais de la bouche d'une personne, mais cela ne m'offrait que des lectures à bref délai,
insuffisantes pour en tirer des conclusions. Me vint alors l'idée d'utiliser du sperme, cellule
humaine idéale, capable de rester longtemps en vie hors du corps et facile à obtenir.
Interview de Cleve BACKSTER par Derrick Jensen
Page 6
En l'occurrence, le sperme du donneur fut placé dans une éprouvette équipée d'électrodes et
le donneur se retira dans un local éloigné. Ensuite le donneur inhala du nitrite amylique - ce
que les jeunes appellent du popper - dont l'usage conventionnel est censé dilater les
vaisseaux et empêcher une attaque d'apoplexie. Rien que d'écraser le nitrite amylique
produisit une réaction dans le sperme, mais lorsque le donneur inhala ce fut l'affolement.
Voilà donc que j'observais les réponses d'un organisme humain monocellulaire aux
sensations de son donneur ne se trouvant même plus dans la pièce. Je ne pouvais toutefois
poursuivre cette recherche ; c'eut été scientifiquement correct mais politiquement stupide.
Les sceptiques acharnés se seraient moqués de moi en me demandant où se situait la
chambre de masturbation, et ainsi de suite.
Je rencontrai ensuite à Houston un chercheur de la Texas University School of Dentistry qui
avait trouvé un moyen de prélever des globules blancs de la bouche d'un donneur. Belle
trouvaille, cette méthode était politiquement acceptable, facile à appliquer et ne nécessitant
pas de prescription médicale, comme l'eut été un prélèvement sanguin.
Cet obstacle franchi, je mis au point un enregistrement vidéo à écran partagé où le graphique
apparaissait au bas d'un moniteur montrant les activités du donneur. Nous pouvions ainsi
observer les réactions d'une personne se situant dix pâtés de maisons plus loin ou même à
plus de 30 km.
DJ : Comment s'effectuait l'observation à distance ?
CB : Après avoir prélevé les globules blancs, nous renvoyions les gens chez eux pour qu'ils
regardent la télévision. En accord avec eux, nous choisissions un programme susceptible de
provoquer des réactions émotionnelles, par exemple un documentaire sur Pearl Harbour ou des
attaques d'avions ennemis dans l'ouest du Pacifique, et j'enregistrais simultanément le film et
les réactions des cellules du donneur. Nous pûmes constater que les cellules isolées du corps
réagissaient aux émotions de leur propriétaire situé à des kilomètres.
La plus grande distance à laquelle nous pûmes faire un test était d'environ 480 km. Brian
O'Leary, auteur de Exploring Inner and Outer Space nous avait donné des globules blancs à
San Diego, puis avait pris l'avion pour Pheonix. En cours de route, il avait noté l'heure exacte
de chaque incident qui l'avait agacé. La corrélation s'avéra exacte malgré la distance.
DJ : Mais alors cela implique…
CB : Oui, c'est stupéfiant. Nous observons la quasi-synchronisation de deux types différents de
bactéries : des plantes qui réagissent à nos intentions ou à la mort d'autres créatures.
L'ensemble de mon travail, remplissant des classeurs entiers de données anecdotiques de
haute qualité, montre de manière constante que ces créatures, les plantes, les bactéries, etc.,
sont toutes remarquablement synchronisées les unes aux autres.
Pourtant, au niveau de la conscience humaine cette propriété disparaît. Après une
conférence que je donnai à l'Université de Yale, des étudiants en licence firent une expérience
dans laquelle ils placèrent des électrodes sur une plante tandis qu'ils taquinaient une
Interview de Cleve BACKSTER par Derrick Jensen
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araignée qu'ils coiffèrent de la main alors qu'elle tentait de s'enfuir. Retirant ensuite la main, ils
observèrent une réaction chez la plante un bref instant avant que l'araignée ne prenne la fuite,
apparemment au moment où l'animal prenait sa décision. Voilà le genre d'observation
particulièrement intéressante que j'eus souvent l'occasion de faire.
Les cellules humaines aussi possèdent cette faculté de perception basique ; mais il semble
qu'elle se perde, que cela n'émerge pas au niveau conscient. À se demander si nous l'avons
perdue ou si nous ne l’avons jamais eue.
J'en viens à conclure que lorsqu'une personne a suffisamment évolué spirituellement pour
maîtriser ses autres perceptions elle peut aussi accéder à la perception basique. À défaut de
cela, mieux vaut rester à l'abri des dommages que causerait le mauvais usage des
informations subtiles reçues.
Nos prouesses intellectuelles nous portent à croire que nous sommes la forme de vie la plus
évoluée sur Terre. Mais jugeons-nous les choses avec les bonnes références ? D'autres sont
peut-être spirituellement plus avancées que nous. Il est aussi possible que nous approchions
d'un temps où nous pourrons sans dommages développer nos perceptions
; un nombre
croissant de personnes œuvre ouvertement dans ces domaines de recherche jusqu'ici
marginalisés.
Avez-vous, par exemple, entendu parler des travaux de Rupert Sheldrake avec des chiens ? Il
place des caméras avec minuterie à la fois sur le chien et sur le maître à son lieu de travail. Il a
découvert qu'à l'instant où le maître quitte son travail, même si ce n'est pas tous les jours à
heure fixe, au domicile le chien se dirige vers la porte.
Réactions du monde scientifique dominant
DJ : Quel accueil la communauté scientifique fait-elle à vos travaux ?
CB : À l’exception de scientifiques marginaux, comme Rupert Sheldrake, je rencontrai d'abord la
dérision, ensuite l'hostilité et à présent surtout le silence.
Ils commencèrent par baptiser la perception basique “Effet Backster", espérant sans doute
ridiculiser mes observations en leur donnant le nom de ce fou qui prétend voir des choses que ne
perçoit pas l'establishment scientifique. Le nom est resté et, comme on ne peut plus nier la réalité
de la perception basique, la connotation méprisante s'est éteinte.
Alors que des scientifiques se moquaient de mon travail, la presse populaire, en revanche, s'y
intéressait beaucoup ; il y eut de nombreux articles et des extraits de livres, tel que The Secret
Life of Plants. Je n'ai jamais cherché à être publié et n'en ai jamais profité ; les gens sont
venus vers moi en quête d'informations.
Cependant, le monde de la botanique commençait à s'agiter. Ils voulaient en avoir le cœur
net de cette "histoire de plantes" et projetèrent de liquider la question à l'occasion de la
réunion de l’American Association for the Advancement of Science qui se tenait à New York
City en 1975.
Interview de Cleve BACKSTER par Derrick Jensen
Page 8
Un botaniste de renom, de l'Université de Yale, Arthur Galston, rassembla une brochette de
scientifiques afin, je pense, de discréditer mon travail. C'est bien là un réflexe typique de
l'establishment lorsqu'il s'agit de théories controversées : on "compare les notes". À Chicago,
l'année précédente, ils s'étaient attaqués à Immanuel Velikovsky à propos de son livre
"Mondes en Collision". Je savais déjà qu'on ne rentre pas dans ces conflits pour gagner, mais
pour survivre ; et cela, j'en étais capable.
Ils en sont arrivés à ne plus pouvoir contrer ma recherche, alors leur stratégie est simplement de
m'ignorer en espérant que j'abandonne, mais bien sûr, ça ne marche pas non plus.
DJ : Quelle est leur principale critique ?
CB
: Le gros problème, et c'en est un pour toute recherche sur la conscience, c'est la
reproductibilité. Les événements que j'ai observés sont spontanés ; vouloir les planifier c'est
déjà les falsifier. Cela se résume à très peu de chose : la reproductibilité et la spontanéité ne
font pas bon ménage, et tant que les membres de la communauté scientifique s'accrochent à
cet aspect de la méthode, la recherche sur la conscience ne progressera pas. Je suis sûr de
cela et c'est exactement ce qui l'a freinée pendant des années.
Si l'on revient à mon observation initiale de 1966, il n'y a pas que la spontanéité qui compte,
mais l'intention. On ne peut faire semblant, cela ne marche pas. Si vous déclarez vouloir
brûler une feuille à une plante mais que vous n'en avez pas vraiment l'intention, rien ne se
passe. Vous ne pouvez donc faire semblant de nuire à une plante, ni par conséquent
envisager de répéter l'expérience.
Cette incompatibilité est bien connue des jeunes. De tous les coins du pays on me pose des
questions sur ce qu'il faut faire pour qu'une plante réagisse. Je réponds toujours : "Ne faites
rien. Vaquez à vos occupations, prenez des notes qui vous permettront plus tard de situer
dans le temps certaines de vos actions et ensuite transférez cela sur l'enregistrement de la
plante. Mais ne planifiez rien, sinon l'expérience sera loupée". Ceux qui suivent ce conseil font
pour leur compte l'équivalent de ma découverte initiale et cela leur vaut des prix dans les
concours de foires. Mais alors ils atterrissent en faculté pour s'entendre dire que ce qu'ils ont
trouvé est sans importance.
Quelques scientifiques ont tenté de refaire mon expérience avec les crevettes dans le bouillon
mais la méthodologie a toujours été inadéquate. Sachant qu'ils devaient automatiser
l'expérience, ils se sont contentés de suivre les événements depuis la pièce voisine avec une
télévision en circuit fermé.
Évidemment, ils ne détachaient pas leur conscience de l'expérience ; c'est tellement facile
d'échouer ! Et puis, soyons francs : certains des scientifiques qui l'ont tentée ont été soulagés
qu'elle rate, parce que s'ils l'avaient réussie ils auraient été en conflit avec la connaissance
établie.
Interview de Cleve BACKSTER par Derrick Jensen
Page 9
En fin de compte, j'ai cessé de lutter contre les scientifiques sur cette question, car je savais que
même quand les expériences échouent, les expérimentateurs découvrent des choses qui
modifient leur conscience. Ils ne sont donc plus jamais les mêmes.
Il y a des gens qui viennent me dire aujourd'hui ce qu'ils ne m'auraient pas dit il y a 20 ans : "Je
vous avoue sans ambages aujourd'hui que, grâce à ce que vous faisiez dans les années '70,
vous avez changé ma vie." Ce sont des scientifiques qui, à l'époque, ne pouvaient pas se
permettre de donner des coups de pied dans la fourmilière, de crainte de n'être plus crédibles et
de se voir refuser les subventions.
Bio signalisation au niveau quantique.
DJ : Insister sur la reproductibilité semble contraire à la vie, car la vie n'est pas répétitive. Ce
point est particulièrement important car, comme l'a dit Françis Bacon, la répétition est
inexorablement liée au contrôle, et le contrôle est le mécanisme de base de la science
occidentale. Et même bien au-delà de la science, le contrôle est à la base de la culture
occidentale. Abandonner la prédictibilité signifierait, pour les scientifiques, abandonner le
contrôle, ce qui implique d'abandonner la culture occidentale, ce qui n'arrivera que lorsque la
civilisation s'effondrera sous le poids de ses abus écologiques.
Il nous reste donc plusieurs options. Nous pouvons penser que vous mentez, ainsi que tous
ceux qui ont fait les mêmes expériences. Nous pouvons croire que vous dites la vérité et que la
notion même de reproductibilité - et par conséquent toute l'orientation de la méthode
expérimentale - doit être revue ainsi que les notions de conscience, de communication, de
perception, etc. Ou bien nous pouvons estimer que vous vous êtes trompé. Pourriez-vous
avoir oublié une explication strictement cartésienne, baconienne, mécaniste à vos
observations ? J'ai lu quelque part qu'un scientifique avait suggéré qu'il y avait eu un fil
déconnecté dans votre détecteur de mensonges.
CB : En 31 années, j'ai repéré tous les mauvais contacts. Non, je ne vois pas d'explication
mécaniste. Certains parapsychologues pensent que j'ai maîtrisé l'art de la psychokinèse et
que j'arrive à mouvoir le marqueur mentalement. En soi, ce serait déjà une jolie performance,
mais cela ne tient pas compte du fait que j'ai automatisé et rendu aléatoires bon nombre
d'expériences ; au point de ne plus savoir moi-même ce qui se passe avant d'avoir étudié les
graphiques et les vidéos.
Les explications conventionnelles sont à bout de souffle. On a essayé celle de l'électricité
statique ; il y a même eu un article dans Harper's. Si vous glissez à travers la pièce et touchez
la plante, il y a une réaction ; mais j'évite évidemment de toucher la plante pendant les
périodes d'observation. Et puis de toute façon cette réaction serait d'un tout autre ordre.
DJ : Mais quelle est la nature du signal capté par la plante ?
CB : Je ne sais pas. Quelle que soit sa nature, je ne pense pas que le signal faiblisse avec la
distance, ce qui serait analogue à un phénomène électromagnétique. Il m'est arrivé de
Interview de Cleve BACKSTER par Derrick Jensen
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connecter une plante puis de partir me balader avec en poche une sonnerie à déclenchement
aléatoire. Dès qu'elle retentissait, je rentrais chez moi. La plante répondait toujours à
l'instant où je faisais demi-tour, à n'importe quelle distance. Et le signal de Phoenix était tout
aussi net que si Brian O'Leary avait été dans la pièce voisine. J'affirme sans hésiter que la
distance ne dénature pas le signal. Nous avons aussi tenté d'isoler le signal par des cages en
plomb et d'autres matériaux, sans succès. Cela me conduit à penser que le signal ne se
déplace pas vraiment, mais se manifeste simplement en différents endroits. Cela se rapporte à
ce que je pense au sujet du temps de transmission. Je crois que le signal existe hors du
temps. Il n'y a aucun moyen de vérifier ceci sur des distances terrestres parce que si le signal
était électromagnétique il voyagerait à la vitesse de la lumière ; les retards biologiques
consommeraient plus que la fraction de seconde qu'il faut au signal pour se déplacer. La
seule façon de faire ce test serait dans l'espace.
Les scientifiques quantiques me confortent dans l'opinion que le signal est indépendant de
l'espace et du temps. Il y a le théorème de Bell qui énonce que lorsqu'un atome très lointain
change de spin, un autre atome proche change aussi, simultanément.
Tout cela nous mène évidemment sur le plan métaphysique et spirituel. Considérez la prière et
la méditation. Si Dieu se trouvait de l'autre côté de la galaxie et que votre prière voyage à la
vitesse de la lumière, vos os seraient depuis longtemps fossilisés avant que vous ne
receviez une réponse. Mais si Dieu, quelle que soit la définition que vous en donnez, se trouve
partout, votre prière n'a pas besoin de voyager.
DJ : Pardonnez-moi d'être terre à terre, soyons concrets. Vous formez l'image de brûler la
plante…
CB : L'image, oui, pas les mots.
DJ : Et la distance ne compte pas ; que se passe-t-il exactement, comment la plante réagit-
elle ?
CB : Je ne prétends pas le savoir. En vérité, si je suis resté actif avec succès dans ce domaine,
sans avoir été mis hors d'action, je pense que je le dois précisément à cela : n'avoir jamais
prétendu savoir. Autrement dit, si je propose une explication et qu'elle s'avère fausse, peu
importe la somme de données et le nombre de bonnes observations que je puisse présenter, la
communauté scientifique conventionnelle utilisera la mauvaise explication pour rejeter tout
mon travail. C'est pourquoi j'ai toujours dit que je ne savais pas comment ces choses se
produisent. Je suis un expérimentateur, pas un théoricien.
La conscience redéfinie
DJ : Je n'y vois pas encore clair. C'est quoi, la conscience ? Si les plantes peuvent percevoir
l'intention, il me semble qu'il faille redéfinir la conscience.
CB : Vous voulez dire que cela mettrait en question le prétendu monopole des humains sur la
conscience ?
Interview de Cleve BACKSTER par Derrick Jensen
Page 11
DJ : Ou de certains animaux, dits, supérieurs. Selon les critères occidentaux, les plantes ne
peuvent avoir de conscience puisqu'elles n'ont pas de cerveau.
CB : J'ai un bouquin rien que sur la conscience des atomes. Je pense que notre science met
trop l'accent sur le rôle du cerveau dans la conscience. Celle-ci pourrait exister à un niveau
totalement différent, au niveau éthérique par exemple. Il existe d'excellentes recherches sur la
vision à distance ; telle que celle qui permet de décrire les conditions qui règnent dans un lieu
lointain. Et des recherches valables ont été faites aussi sur la survie après la mort du corps.
Tout cela indique que la conscience n'est pas nécessairement associée à la matière grise ;
voilà bien encore un carcan dont nous devons nous défaire. Le cerveau a un rapport avec la
mémoire, mais rien ne prouve que c'est là que la mémoire réside.
DJ
: Les athlètes connaissent bien la notion de mémoire cellulaire, ou corporelle
;
l'entraînement consiste à se construire des mémoires dans les muscles.
CB : Et le cerveau n'aurait peut-être rien à y voir.
DJ : Au collège, je faisais du saut en hauteur et je savais bien que si j'étais trop conscient, je ne
passais pas la barre, il fallait faire taire le mental. Au basket-ball c'est pareil : lorsque le jeu
est sur la ligne, il ne faut surtout pas réfléchir, il faut laisser faire les muscles.
CB : Lorsque je quittai la marine, vers 1945, j'inaugurai ce qui fut le plus grand gymnase
d'haltérophilie de la côte ouest. Nous savions tous qu'une bonne part du travail consistait à se
concentrer sur les cellules musculaires, il y avait une communication cellulaire avec les
muscles, on leur demandait ce qu'ils voulaient, on leur disait ce que nous voulions, on leur
demandait de grandir.
DJ : Je pense à des articles que j'ai lu sur les séquelles de traumatismes émotionnels : enfants
maltraités, viols, guerres. On a bien montré que les traumatismes imprègnent diverses
parties du corps. La victime d'un viol peut, par la suite, ressentir une brûlure vaginale ;
quelqu'un qui a subi des sévices la nuit peut avoir du mal à s'endormir ; tout cela subsiste au
plan physiologique.
CB : Si je me cogne, j'explique ce qui s'est passé aux tissus corporels concernés. J'ignore si cela
sert à quelque chose, mais cela ne peut faire de tort.
DJ : Cherchons plus loin. Avez-vous fait des recherches sur ce que normalement on appelle
des matériaux inanimés ?
CB : J'ai déchiqueté des choses et les ai suspendues dans de l’agar-agar [Ndlr :NDT : milieu de
culture en bactériologie]. J'ai obtenu des signaux électriques mais ils n'ont pas
nécessairement un rapport avec quelque chose qui se passe dans l'environnement. Le tracé des
électrodes est trop grossier pour permettre une lecture. Mais je subodore que la
conscience a une portée infiniment plus grande.
En 1987 j'ai participé, à l'Université du Missouri, à un programme qui incluait une conférence
par le Dr Sidney Fox qui était en relation avec l'Institut pour l'Evolution Moléculaire et
Cellulaire de l'Université de Miami. Le Dr Fox avait enregistré des signaux électriques
Interview de Cleve BACKSTER par Derrick Jensen
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émanant de matériaux analogues à des protéines manifestant des propriétés
remarquablement similaires à celles des cellules vivantes. La simplicité du matériau sous
observation et ses capacités d'auto-organisation m'inclinèrent à penser que les formes de vie
les plus anciennes sur cette planète devaient être douées d'une aptitude à la
biocommunication. Si tel est le cas, avec qui ou quoi ce matériau était-il en communication ?
Évidemment cela s'accorde parfaitement avec l'hypothèse "Gaia"; concept selon lequel la
Terre est un grand organisme vivant comportant ses propres correctifs. Au chapitre des
sévices que les humains lui infligent, c'est la planète qui aura le dernier mot. Elle acceptera
les violences jusqu'à un certain point, après quoi elle poussera quelques borborygmes et
grognements et une bonne partie de la population pourrait bien disparaître. Je m'attends
très fort à ce que Dame Nature soit capable de gérer les sévices à sa manière. Il ne me
semble pas outrancier d'attribuer sa stratégie de défense à une forme d'intelligence
planétaire. La planète réglera peut-être la question de façon un peu plus dure que ce que
nous souhaiterions ; il vaudrait mieux que nous nous occupions des problèmes, mais…
Réactions des scientifiques russes et orientaux
DJ : Quel accueil vos recherches reçoivent-elles dans d'autres parties du monde ?
CB : Les Russes s'y sont toujours beaucoup intéressés. En 1973, à l'occasion de la première
rencontre de l'Association Internationale de Psychotronique qui se tenait à Prague, on m'a
demandé de présider l'atelier sur la communication homme-plante-animal. Il y avait
plusieurs scientifiques russes d'obédience officielle dont certains affirmaient être venus de
Moscou pour m'entendre et me questionner sur certains détails. Je les ai trouvés très ouverts et
bien informés, contrairement à ceux qu'on rencontre ici et qui prennent peur dés qu'on
aborde ces questions. À plus d'un titre, les Russes sont bien plus familiers des concepts
spirituels que la plupart des scientifiques occidentaux et j'attribue cela au conditionnement
dans lequel la religion institutionnelle nous a enfermés.
Je ne crois pas aux bienfaits de la religion ; elle prétend nous éclairer sur nos origines, notre
raison d'être et notre destinée et elle a failli sur tous ces plans. À mon sens, cela nous a
conduits à un état où, pour ne prendre que l'exemple des soins médicaux, un grand nombre de
malades sont fatigués de vivre tout en ayant peur de mourir. C'est pourquoi on dépense des
milliards de dollars à les conserver dans des sortes de limbes. Ils n'y sont certainement pas
heureux mais ils sont si peu préparés à la mort, si peu informés sur ce passage, qu'ils ne savent
vers quoi se tourner.
DJ : Comment avez-vous été reçu en Inde et au lointain orient ?
CB : Chaque fois que je rencontre des scientifiques indiens, bouddhistes ou hindouistes, et
que j'explique ce que je fais, loin de chercher à me contredire, ils demandent : "Qu'est-ce qui
vous a retenu si longtemps ?" Mon travail s'accorde très bien avec bon nombre de concepts
propres à l'Hindouisme et au Bouddhisme.
Interview de Cleve BACKSTER par Derrick Jensen
Page 13
DJ : De quoi avons-nous peur, en Occident ?
CB : La question serait plutôt : "Pourquoi les scientifiques occidentaux ne cherchent-ils pas
davantage dans ce domaine ?" Je crois que la réponse est que, si ce que j'observe est exact,
de nombreuses théories sur lesquelles nous avons fondé notre existence devront être remises
en question. J'ai entendu des biologistes dire
: "Si Backster a raison, nous sommes en
difficulté". Il faut, pour faire face à cela, de la personnalité et pas mal de caractère.
Je pense que la vraie question qu'il faudrait poser à la communauté scientifique occidentale
est celle que me posèrent les bouddhistes et les hindouistes : "Qu'est-ce qui vous a retenu si
longtemps ?" Notre communauté est dans une impasse, parce que pour conserver notre
mode actuel de pensée scientifique nous sommes contraints de négliger une somme
importante d'information, et il nous en arrive sans cesse davantage. Je pense qu'il y aura un
revirement dans un proche avenir. Les vrais chercheurs butent constamment sur le
phénomène de la biocommunication. Étant donné le perfectionnement des instruments
modernes, il semble impossible d'ignorer l'harmonisation fondamentale qui se manifeste tout
autour de nous et on ne pourra plus prétendre très longtemps que c'est une affaire de "fils
déconnectés".
DJ : Si demain vos travaux étaient généralement acceptés et qu'il en soit tenu compte, non
seulement au niveau de l'expérience individuelle mais par la communauté scientifique,
qu'est-ce que cela impliquerait ?
CB : Cela impliquerait une réévaluation radicale de notre place dans le monde et je crois que
cela commence déjà. Il y a des pays où des compagnies d'assurance couvrent les médecines
alternatives. Et c'est déjà un grand pas que les conférences de Deepak Chopra, qui aborde
précisément ces sujets, soient écoutées un peu partout. Cette prise de conscience est en route et
même si elle est encore limitée, elle ne fera que se développer. J'ai 73 ans, mais j'ai
confiance de voir cette révolution de mon vivant.
En décembre de l'année dernière, j'ai assisté à une rencontre au Sri Lanka ; il y avait des gens
de l'Inde, du Pakistan, de Taiwan et autant de Chine Populaire et tout ce monde s'entendait
parfaitement et parlait le même langage concernant les médecines parallèles. Il y avait très
peu de scientifiques américains, ce qui est à la fois regrettable et sans surprise. Nous, aux
E.U., sommes des arriérés, mais plus pour longtemps, nous ne pourrons plus longtemps nier ce
qui, de toute évidence, EST.
Interview de Cleve BACKSTER par Derrick Jensen
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A propos de l’interviewer :
Derrick Jensen est auteur de A Language Older Than Words, The Culture of Make Believe, et de
nombreux autres ouvrages y compris, tout récemment, Welcome to the Machine
:
Science, Surveillance and the Culture of Control. Parmi d'autres, il écrit pour le New York
Times Magazine, Audubon, Sun Magazine et The Ecologist. Vous en apprendrez davantage sur
lui et son travail sur http://www.derrickjensen.org.
L'interview de Derrick Jensen fut initialement publiée dans Sun Magazine de juillet 1997 sous :
"The Plants Respond : An Interview with Cleve Backster".
A propos de l’interviewé :
Cleve Backster fonda la Backster Research Foundation Inc. en 1965 pour développer son
travail sur les polygraphes [Ndlr : détecteurs de mensonges] qui commencèrent vers la fin
des années 40.
Depuis 1966 il poursuit aussi une large recherche sur la biocommunication. Son travail est
exposé dans le livre à succès The Secret Life of Plants par Peter Tompkins et Christopher Bird
(Harper & Row, 1 973), et The Secret Life of Your Cells, par Robert Stone (Whitford Press, 1
989). Son unique livre : Primary Perception : Biocommunication with Plants, Living Foods,
and Human Cells (White Rose Millennium Press, 2 003), compte rendu dans ce numéro.
M. Backster enseigne à la Backster School of Lie Detection et donne, de par le monde, des
conférences sur la biocommunication. Il est membre du corps enseignant du California
Institute for Human Science ainsi que du comité de conseil du Institute of HeartMath à
Boulder Creek, Colorado.
Il peut être contacté au Backster Research Foundation Inc., 861 Sixth Avenue, Suite #403,
San Diego, CA 92 101, USA.
Interview de Cleve BACKSTER par Derrick Jensen
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A propos de l'anthropologue Jeremy Narby
Dossiers extraits du magazine NOUVELLES CLES
Jeremy Narby, aux origines naturelles du savoir
Par Thomas Johnson
Quand on étudie les origines préhistoriques du savoir
- l’ancêtre le plus lointain de la
démarche scientifique -, on s’attend à découvrir des millénaires de pratiques
empiriques, un très long parcours, structuré comme un processus linéaire et
mécanique, une tâtonnante accumulation d’essais, où les erreurs se mêlent aux
réussites et où la nature ne joue qu’un rôle passif. Quand l’anthropologue Jeremy
Narby s’est penché sur cette vaste question auprès des habitants de la jungle
d’Amazonie, il a été emporté par une fulgurante découverte, qui semblait jaillir... de la
nature elle-même. Aventure.
Les chamans, comme tous les
« savants primitifs », sauraient-ils consciemment capter des
informations en provenance directe de l’ADN des plantes ? Cette hypothèse, émise par Jeremy
Narby, un jeune anthropologue québécois qui vit aujourd’hui en Suisse, risque fort de ne pas
être prise au sérieux par les scientifiques. Son brillant exposé, une première fois exposé dans
Le Serpent Cosmique
(éd. Georg), devenu depuis un livre culte, mérite qu’on y revienne : le
chercheur y résumait dans un langage plein d’humour dix passionnantes années de
recherches anthropo-bio-moléculaires, au cœur de la forêt amazonienne. Voici, brossé à
grands traits par le cinéaste et grand reporter Thomas Johnson, le voyage initiatique d’un
savant de demain, qui affirme : les scientifiques du XXI° siècle aborderont aussi la nature de
l’intérieur, comme un langage à décrypter selon les lois d’une aventure plus mystique que
mystérieuse.
Question apparemment absurde : comment des chamans pourraient-ils, consciemment, entrer
en communication avec une molécule ? À l’inverse, comment une molécule pourraitelle « parler »
à un être humain ?
« Les hypothèses sont d’abord faites pour être exposées, ensuite pour être critiquées, enfin pour
être testées, annonce gaillardement Narby lors d’une conférence à Lyon en juin
1996.
Commençons donc par l’exposé. »
Rien, dans la vie de cet homme, ne semblait le prédestiner à la grande audace
scientificométaphysique. En
1984, âgé de vingt-quatre ans, étudiant en révolte comme tant
d’autres contre la société de consommation, il quitte ses parents et sa confortable banlieue natale
de Montréal pour aller poursuivre le second cycle de ses études d’anthropologie à l’université de
Stanford, aux États-Unis. Sujet de sa thèse de doctorat :
« De l’utilisation rationnelle de la forêt
amazonienne par les Indiens Ashaninka du Pérou. »
Les motivations qui nourrissent ce sujet sont clairement politiques. « À l’époque, se souvientil,
j’avais atteint l’âge de bien comprendre ce que l’on entendait en disant que les grandes
puissances industrielles étaient en train de
“mettre en place des projets de développement” en
Amérique latine. Cela consistait bien sûr à confisquer les territoires des peuples indigènes et à
transformer leurs forêts en pâturages. Les experts occidentaux justifiaient leur démarche en
expliquant que les Indiens ne savaient pas “utiliser rationnellement” leurs terres et que la
confiscation de celles-ci était donc économiquement justifiée. »
En bon militant écologiste, le jeune Jeremy décide de démontrer le contraire. Il se fait fort de
prouver, par une recherche sur le terrain, que les Indiens d’Amazonie savent au contraire
A propos de Jeremy Narby
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utiliser les richesses de la forêt de manière particulièrement rationnelle
- intégrant
notamment l’indispensable facteur du long terme. Un peu à la façon de la jeune Margaret
Mead, future grande dame de l’anthropologie américaine, partant aux îles Samoa dans les
années vingt, pour
« prouver que les sociétés humaines sont entièrement déterminées par
leurs cultures et non par la nature », le jeune Narby s’en va au loin chercher des ingrédients
pour prouver une idéologie déjà toute forgée dans sa tête : les Indiens sont globalement bien
plus rationnels que les multinationales capitalistes. Et il se retrouve ainsi projeté à Quirasahri,
un minuscule village d’Indiens Ashaninkas de la vallée du Pichis, au cœur de l’Amazonie
péruvienne, où il va passer une dizaine d’années, dont deux ans en continu, pour les besoins
de sa thèse d’anthropologie.
L’héritage amazonien
Les Ashanincas sont l’une des quelques cent ethnies qui vivent encore en quasi-autarcie dans la
grande forêt équatoriale, loin de la pensée scientifique et de la culture occidentale. Bien que
contactés par les missionnaires chrétiens, ils ont pour l’instant réussi à conserver leurs croyances
quasi intactes.
Le jeune anthropologue est bien accueilli. Son travail consiste essentiellement à se «
promener » dans la forêt avec les habitants des lieux, en leur posant le maximum de questions
sur tout ce qu’ils en savent
- vaste programme ! Avec l’aide d’un interprète, les Indiens lui
répondent toujours de manière extrêmement concrète : telle plante sert à faciliter l’accouchement
; telle autre aide à la cicatrisation ; celle-ci peut contrer l’effet du venin de tel serpent ; celle-là
élimine tels parasites intestinaux...
Chaque fois que c’est possible, l’esprit curieux de Jeremy le pousse à tester ces plantes sur sa
propre personne. Première longue et patiente étape de son initiation. Un exemple ? Comme
de nombreux intellectuels urbains, l’anthropologue québécois souffrait prématurément du dos
(depuis l’âge de dix-huit ans). Les Indiens lui prescrivirent une plante :
« Prends ça ! » lui
suggéra Carlos Perez Shuma, le chaman du village qu’il avait rencontré sans le savoir dès le
premier jour et qui allait bientôt devenir son principal « consultant ». « D’abord, le prévint le
petit homme trapu, tu auras froid. Puis ton corps deviendra du caoutchouc pendant quarante-
huit heures et tu auras quelques visions. Enfin, tu n’auras plus mal au dos. » Jeremy avala la
demi-tasse d’infusion qu’on lui présentait et tout se passa comme prévu : il eut froid, en
effet ; son corps sembla se transformer en caoutchouc pendant deux jours ; il eut des
visions ; et depuis - c’était il y a dix ans - il n’a plus jamais eu mal au dos !
À la troisième expérience du même type, Jeremy le rationnel fut au moins convaincu que ces
Indiens étaient d’excellents herboristes. Leurs remèdes fonctionnaient aussi bien que ceux
des Occidentaux les plus « civilisés ». Il se posa alors une question simple et naïve : comment
diable ces gens sans écriture ni science savent-ils ce qu’ils savent ? D’où tiennent-ils leur
connaissance encyclopédique des plantes ? En fait, sans aller au bout du monde, il aurait pu
se poser la même question depuis le cœur de son Québec natal
(ou de l’Europe), en
s’interrogeant sur la façon dont tous les herboristes ont toujours fonctionné. La réponse
n’aurait pas manqué de nous intéresser. Il se trouve que sa question, Jeremy l’a posée à des
Indiens qui vivent encore pieds nus dans la forêt tropicale et dont les recettes provoquent de
très étonnantes visions. Leurs réponses furent, pour le jeune chercheur, aussi inattendues
que l’effet magique des plantes.
Exemple : « Comment savez-vous que telle plante guérit de la morsure de tel serpent ?
-
C’est parce que la fleur de cette plante présente le dessin de deux petits crochets qu’on
retrouve dessinés sur les écailles de la tête de ce serpent. » Devant l’air dubitatif de Jeremy, les
Indiens se contentèrent d’affirmer : « C’est toujours des signes comme celui-là que la nature
nous donne ! »
Peu à peu, jour après jour, semaine après semaine, les « sauvages » dessinèrent ainsi devant
l’étudiant en anthropologie une fresque fantastique dans laquelle hommes, plantes et
animaux se trouvaient mêlés et où la nature, fondamentalement intelligente, parlait aux
humains éclairés en leur adressant volontairement des signes. Ainsi affirmaient-ils que c’était
A propos de Jeremy Narby
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au cours de voyages hallucinatoires que certains d’entre eux apprenaient à connaître les plus
grands secrets des plantes :
« Nos chamans, firent-ils comprendre à Narby, boivent une
mixture hallucinogène, l’ayahuasca, et dans les visions que cette décoction à base de lianes
provoque, des esprits leur apparaissent, qui leur donnent les grandes recettes de guérison. C’est
comme ça que l’on sait ce que l’on sait des plantes ! »
Cela faisait quatre mois qu’il avait débarqué du Canada. Et le jeune homme sentait ses
résistances de scientifique occidental lentement fléchir. Les Indiens ne s’impatientaient pas devant
ses questions qui devaient leur paraître singulièrement naïves. Et lui, devant leur entêtement à
accumuler leurs arguments toujours dans le même sens, avait l’impression d’être
progressivement submergé par une montagne d’irrationalité : la nature serait donc capable de
communiquer son savoir par un langage ? La nature parlerait consciemment aux humains ? En
guise de réponse, Carlos, le jeune chaman, l’invita finalement à « voyager » par lui-même : « Si tu
veux vraiment savoir ce qui t’intéresse, lui dit-il, tu dois boire de l’ayahuasca. Je peux te
montrer ça. »
L’ayahuasca sacré
L’ayahuasca est un breuvage hallucinogène rougeâtre, utilisé par pratiquement tous les
chamans du bassin amazonien. Il est tellement enraciné dans la mythologie et la philosophie des
peuples de ces régions que les spécialistes font remonter sa découverte à la préhistoire. Pour sa
préparation, deux espèces de lianes sont nécessaires. La plus active de ces lianes, appelée
kahiriama, provoque des hallucinations auditives dont les Indiens disent qu’elles annoncent les
événements à venir. Mal employée, elle peut tout simplement entraîner la mort - qu’on se le dise :
certaines modes urbaines, au Brésil mais aussi en Europe, utilisent ces produits, souvent de
manière ignare, manipulatoire et dangereuse.
Jeremy Narby n’allait pas tarder à découvrir que, lorsque les ethnobotanistes se sont plongés sur la
composition de cette mixture afin d’en découvrir les principes actifs, ils sont allés d’étonnement
en étonnement. Pour les références scientifiques exactes qui jalonnent son cheminement, je vous
renvoie au livre Le Serpent cosmique. Sa riche bibliographie et toutes les citations, reprises dans
leur totalité, fournissent tous les éléments nécessaires pour apprécier la solidité de son travail de
recherche.
La liane dont nous parlons contient de la diméthyltriptamine, une hormone sécrétée
naturellement par le cerveau humain. C’est elle qui provoque les hallucinations. Elle est
inactive par voie orale, puisqu’elle est détruite par la monoamine oxydase, une enzyme de
l’appareil digestif. Mais la seconde liane utilisée dans la mixture contient précisément
plusieurs substances qui protègent l’hormone de l’assaut de cette enzyme.
Comment ces peuples « primitifs », sans connaissances ni en chimie ni en physiologie, ont-ils trouvé
la solution que constitue le mélange de ces deux lianes ? « Par expérimentation empirique, bien
sûr », se dit d’abord notre jeune anthropologue. Mais il y avait tout de suite un hic : ces gens-là
auraient trouvé empiriquement, c’est-à-dire par essais/erreurs, la bonne combinaison parmi les
centaines, voire les milliers de combinaisons possibles ? Lorsque Jeremy commença à se poser
cette question de manière vraiment rationnelle, la réponse fut sans équivoque : les Indiens
semblaient avoir une tranquille logique pour eux lorsqu’ils disaient : « Nous avons d’abord pris
d’autres hallucinogènes, et dans nos visions, nous avons vu des êtres qui nous ont donné la recette
complète de l’ayahuasca. »
A propos de Jeremy Narby
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Une anthropologie différente
Voici Jeremy Narby au pied du mur, mais contrairement aux chercheurs classiques, qui
s’efforcent de demeurer hors du champ observé, il va, pour apprendre, accepter l’invitation du
chaman et boire de l’ayahuasca. La démarche est plus originale qu’elle n’y paraît.
Les anthropologues et ethnologues modernes acceptent une certaine immersion au sein des
populations étudiées, mais, par souci d’objectivité, insistent sur la nécessité d’une
distanciation minimale, s’interdisant par exemple toute participation active aux pratiques et
cérémonies sacrées. L’anthropologue rigoureux ne joue pas du tam-tam, il ne danse pas toute la nuit
et surtout n’ingurgite pas de produits hallucinogènes. Bien que capable de s’intégrer aux
populations étudiées, il demeure un observateur endurci, vigilant contre le danger de confusion.
En clair : un chercheur du CNRS qui prendrait de l’ayahuasca dans le cadre de sa recherche pourrait
tout simplement perdre son poste.
Mais voilà qu’une nouvelle génération de chercheurs, dont fait partie Jeremy Narby, ose
l’immersion totale, et ramène ainsi une nouvelle lecture anthropologique, permettant
l’émergence de nouvelles hypothèses.
« Depuis le début du siècle, explique Jeremy Narby,
quelques chercheurs ont bien fait le pas, mais rares sont ceux qui ont ensuite parlé de leurs
expériences hallucinatoires. » Dans sa quête, il va se trouver poussé du côté d’écrivains comme
Antonin Artaud qui, de retour du Mexique, écrivait : « Je me livre à la fièvre des rêves, mais c’est
pour en retirer de nouvelles lois » !
L’initiation
Suivons donc notre explorateur dans la deuxième grande étape de son initiation.
Il se retrouve à la tombée de la nuit, sur la plate-forme d’une mai- son légèrement isolée du village,
au cœur de la forêt, en compagnie du minuscule Carlos Perrez Shuma et de deux autres
candidats au voyage. En guise d’apéritif, Carlos allume une cigarette de toé, sorte de datura,
roulée dans une feuille de cahier et la fait tourner. La datura est connue comme plante sacrée
pratiquement dans le monde entier. Lorsque le Bouddha prêchait, les cieux la couvraient de rosée.
En Inde, on l’appelle
« touffe de Shiva », et les
« sorcières » d’Europe l’utilisaient abondamment
dans leurs potions.
Ensuite, Carlos distribue à chacun une petite tasse d’ayahuasca
-
« au goût amer à en
frémir », se souvient Jeremy. Il vomit : encore in- crédule, il n’a pas respecté la diète que le
chaman leur a pourtant prescrite quelques jours plus tôt. Jeremy boit une nouvelle tasse, puis
Carlos les asperge d’eau parfumée, avant de les enfumer de tabac et de se mettre à siffler
une mélodie « d’une beauté saisissante ». Les images kaléidoscopiques commencent à
apparaître au jeune anthropologue... Dix ans plus tard, voici comment il décrit ce premier
voyage qui allait transformer sa vie : « Je me suis retrouvé très rapidement entouré
d’immenses serpents fluorescents de quinze mètres de long, plus réels que réels. Ils
dansaient autour de moi dans une lumière telle que la réalité du monde que nous connaissons me
parut soudain très fade. Moi qui pensais que ma vision matérielle, rationnelle et
tridimensionnelle pouvait tout comprendre, je me retrouvai devant une réalité impossible à
appréhender. Mes présupposés philosophiques m’apparurent brusquement dans toute leur
arrogance. En une demi-seconde, ces serpents allaient faire s’effondrer en miettes mes aprioris
et la perception que j’avais du monde. »
Là-dessus Jeremy se lève, enjambe les serpents, leur demande pardon et part en « voyage
» : il a la sensation de quitter son corps et de se retrouver virevoltant au-dessus de la terre
transformée en planète de glace. Puis il redescend pour se retrouver à nouveau entouré de
serpents...
« Des images de feuilles vertes, avec toutes leurs nervures, défi- laient maintenant à une
vitesse inimaginable. Puis c’était une main humaine, elle aussi remplie de nervures. Puis une
femme sublime dotée de vingt seins. Puis à nouveau les nervures... Impossible bien sûr de
A propos de Jeremy Narby
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tout me rappeler, l’essentiel fut que je me sentis tout d’un coup uni à la nature comme jamais.
J’en faisais partie, comme une plante. C’était la première fois que je pensais comme cela.
Jusque-là, j’étais un anthropologue, un humain étudiant d’autres humains. Les serpents m’ont dit :
“Tu n’es qu’un humain parmi les autres, un tout petit humain”. »
Le lendemain soir, après avoir dormi et méticuleusement noté le récit de sa nuit, Jeremy veut
éclaircir quelques-unes de ses visions. « C’était quoi, ces serpents ? demande-t-il à Carlos.
- La prochaine fois, lui répond le chaman sans rire, vient avec ton appareil photo, tu pourras les
photographier. »
Photographier des hallucinations ? « Pour eux, se demande Jeremy intrigué, ces serpents sont
donc tout aussi réels que notre monde physique ? » Les Ashaninkas lui disent que ces
serpents sont leurs maîtres, et qu’ils leur enseignent la connaissance profonde des plantes et
de la forêt. L’esprit passablement chamboulé, Jeremy refoule temporairement toute cette
expérience et rentre aux États-Unis pour rédiger sa thèse. Deux ans plus tard, le voilà docteur
en anthropologie. Nulle part il n’a mentionné l’origine supposée hallucinatoire du savoir des
Indiens, ni ses propres expériences hallucinogènes : cela aurait irrémédiablement desservi sa
cause. En Occident, connaissance hallucinatoire et connaissance rationnelle s’excluent l’une
l’autre.
Pourtant, lorsqu’on s’intéresse à la genèse des grandes découvertes de nos savants, on
découvre que c’est souvent lors d’expériences irrationnelles, dans de véritables visions, que leurs
intuitions ont fonctionné. Socrate a rêvé sa rencontre avec Platon. Descartes a vu dans un rêve un
ange lui souffler les bases de la Méthode. Einstein a découvert le principe de la relativité en
rêvassant à la fenêtre d’un tram. Et celui qui nous intéresse le plus ici, un certain James Watson,
découvrit la double hélice de la molécule d’ADN en crayonnant sur un journal dans un train, puis en
se promenant à vélo...
Nouvelle Planète
C’est à Lausanne, en Suisse, que le fraîchement diplômé docteur Narby trouve son premier emploi
: chargé d’étude pour Nouvelle Planète, une organisation humanitaire écologique qui s’occupe très
opportunément de la sauvegarde des forêts tropicales.
« Je ne voulais pas me retrouver dans un
milieu trop académique, explique Narby. Eux me donnaient la possibilité de retourner sur le terrain.
»
Nouvelle Planète l’envoie à plusieurs reprises dans le bassin amazonien, où il remplit ses
missions humanitaires tout en approfondissant ses « voyages » avec les chamans. À chaque retour
en Europe, il donne des conférences de sensibilisation, persuadé que le meilleur moyen de protéger
la forêt équatoriale, c’est d’aider les peuples indiens à y demeurer, puisqu’ils sont les seuls à savoir
l’utiliser rationnellement sans la détruire. Cela dit, toujours pas un mot sur les expériences
hallucinogènes, sujet beaucoup trop délicat...
En juin
1992, le jeune anthropologue se trouve projeté à Rio, pour la première grande
conférence mondiale sur l’environnement. Pendant une semaine, il entend les écologistes du
monde entier parler de la richesse des cultures chamaniques, et les représentants des
grandes compagnies pharmaceutiques tout prêts à commercialiser les remèdes des chamans
à grands coups de dollars, mais personne, absolument personne, ne fait la moindre allusion à
l’origine hallucinatoire du savoir des dits chamans.
« C’est à Rio, nous dit-il quatre ans plus
tard, que je me suis rendu compte que je ne pouvais plus me taire. De retour en Suisse, j’ai
décidé de prendre à bras le corps cette énigme que j’appelais
“hallucination écologique”. Et
j’ai commencé à sérieusement me documenter pour élucider le mystère. »
D’explorateur, notre Indiana Jones, se transforme en rat de bibliothèque. Il dévore toute la
littérature occidentale sur le chamanisme hallucinatoire, consulte des chimistes, des
biologistes, et étudie les recherches moléculaires les plus avancées. Il découvre ainsi d’autres
potions de chamans présentant des compositions chimiques artificielles si spécifiques qu’il est
A propos de Jeremy Narby
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impossible qu’elles aient été découvertes par hasard. Le curare, par exemple. « Trouvé » par les
Indiens d’Amazonie pour la chasse à la sarbacane, ce poison est une combinaison d’une douzaine
de plantes, cuites ensemble pendant soixante-douze heures. Son action est particulièrement
précise : elle neutralise les muscles - notamment des singes, qui tombent des arbres - mais sans
empoisonner la viande. Le curare est aujourd’hui utilisé par les chirurgiens du monde entier pour
toute ouverture du torse.
Narby s’aventure aussi sur le terrain des neurologues. De leur point de vue, les hallucinations
viennent évidemment de l’intérieur du cerveau, où les molécules de diméthyltriptamine
stimulent les récepteurs impliqués dans les mécanismes de la mémoire, ce qui donne
naissance à toutes sortes d’images. Pour les chamans, par contre, les hallucinations viennent
de l’extérieur... Qui dit vrai ?
« Pendant des mois, se souvient Jeremy, je me suis cogné la
tête contre cette simple question. Finalement, je me suis rendu compte qu’elle était très
occidentalement dichotomique : noir ou blanc, dedans ou dehors ? Et si c’était les deux à la
fois ? »
Du coup, Narby replonge dans ses livres avec un autre regard. Il relit les travaux de Michael
Harner, l’anthropologue américain qui fut le premier chercheur occidental à accepter de prendre
de l’ayahuasca, en 1961. Dans les voyages hallucinatoires de ce dernier, ce sont des dragons (mais
à formes serpentines) qui sont venus lui « expliquer l’évolution de la Terre depuis sa création ».
« J’appris alors, concluait Harner, que ces créatures résident à l’intérieur de tous les êtres
vivants, y compris de l’homme. » La suite du récit réservait une surprise de taille : à la fin de la
description de son voyage, Michael Harner renvoyait à une note en bas de page qui disait ceci : «
Rétrospectivement, on pourrait dire que mes dragons ressemblaient à de l’ADN, mais en 1961, je ne
savais rien à ce sujet. »
Le double serpent de l’ADN
« Imaginez le choc, en lisant ces mots, pour moi qui cherchais justement une source
d’information qui puisse se trouver à la fois à l’extérieur et à l’intérieur de nous ! L’ADN se
trouve dans notre cerveau et dans les plantes, comme dans tout être vivant. Quant à ces
serpents ou à ces dragons que l’on voit dans les hallucinations... rappelez-vous : l’ADN aussi
a une forme serpentine. Les Indiens me disaient : “Regarde la forme, c’est comme ça que la
nature nous en- voie des signes.” J’ai pensé :
“Prenons-les au mot.” C’est ainsi que m’est
apparue cette folle hypothèse : la voie chamanique nous donnerait-elle accès à de
l’information venant directement de l’ADN ? Sur mon ordinateur, j’ai nommé ce nouveau
fichier “ADN-SERPENT”. Pourtant, je ne prenais pas encore tout cela vraiment au sérieux. »
Mais en s’intéressant de plus près, d’une part aux descriptions de la molécule d’ADN faite par les
scientifiques, d’autre part à celles des visions chamaniques, Narby ne put s’empêcher de relever
une longue et étonnante liste d’analogies. La liane qui sert à fabriquer l’ayahusca a la forme de
deux serpents torsadés qui s’enroulent l’un sur l’autre en direction du ciel. Les chamans
comparent cette torsade à « l’axe du monde ». Et lorsque Christopher Wills, prix Nobel et un des
pionniers de la recherche sur l’ADN, décrit la molécule, voici ce qu’il écrit : « Les deux chaînes de
l’ADN ressemblent à deux serpents enroulés autour d’eux-mêmes dans une sorte de rituel
amoureux. »
Ce double serpent qui s’enroule, on le retrouve dans pratiquement toutes les traditions
chamaniques du monde. C’est ce que Mircea Eliade appelle l’axis mundi, dans son ouvrage Le
Chamanisme, une bible en la matière. Les Indiens parlent également de
« corde céleste »
unissant la terre au ciel. On retrouve la même image en Guyane. L’une des variantes les plus
connues de cet « axe du monde » est celle du caducée de nos médecins, formé de deux
serpents enroulés autour d’un axe. Depuis les temps les plus anciens, de l’Australie à la
Méditerranée, en passant par l’Inde, ce symbole est lié à l’art de guérir. Dans le taoïsme
chinois, dont l’origine est chamanique, le caducée est vu de dessus : il devient le symbole du
Yin- Yang. Les Égyptiens disaient que le serpent était à la fois simple et double. D’après
Mircea Eliade, on retrouve cette association du serpent et du jumeau dans le monde entier. Et
A propos de Jeremy Narby
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les scientifiques, sans se douter de rien, ont spontanément utilisé des qualificatifs analogues pour
désigner la molécule d’ADN.
Le principe de base de cette fantastique molécule, origine de ce que les modernes appellent « la vie
», est également d’être à la fois simple et double. La molécule d’ADN s’enroule sur elle-même
comme les deux torons d’une échelle à corde spiralée. En séparant les torons l’un de l’autre, on
obtient deux codes génétiques complémentaires, qui vont donner naissance à deux molécules
strictement identiques. Ce processus de jumelage, cette duplication du message, est le
mécanisme central de la vie biologique.
Une connaissance intuitive
La connaissance
« intuitive » de ce mécanisme par des cultures paléolithiques pose bien sûr une
gigantesque question. Exemple : sur les grottes sacrées des Aborigènes d’Australie, on trouve
même des dessins qui font penser de manière troublante à des représentations de la molécule
d’ADN pendant les différentes étapes de la division cellulaire (la fameuse mitose que l’on apprend
au collège), le tout disposé autour d’un des plus puissants totems de ces peuples : le serpent
arc-en-ciel.
« J’ai fini par admettre, raconte Jeremy Narby, que l’on tombe sur des pistes très
fructueuses en prenant ce que disent les chamans de manière tout bonnement factuelle. Inutile de
chercher des significations psychanalytiques compliquées : il suffit de se laisser guider par les
analogies. Exemple : les chamans disent que le tabac pris avec de l’ayahuasca permet de voir les
esprits. D’après eux, le tabac donne « le feu de l’énergie » et ils en ont un appétit quasi insatiable.
Eh bien, si ma nouvelle hypothèse était exacte, il fallait au moins que je trouve un lien entre la
molécule d’ADN et la nicotine. »
Nouvelle recherche auprès des scientifiques : comment la molécule de nicotine, combinée à celle
de diméthyltriptamine, agit-elle sur l’ADN ?
Et il trouve !
En Allemagne et au Japon, des chercheurs travaillent depuis quinze ans sur les récepteurs de
nicotine situés dans le cerveau. Ils ont dé- couvert qu’en se logeant dans ces récepteurs, la
molécule de nicotine provoque une cascade ionique, qui débouche effectivement sur la
stimulation de l’ADN du neurone. Ainsi, plus on donne de nicotine aux neurones, plus l’ADN
contenu à l’intérieur de ceux-ci active la construction de récepteurs pour cette substance.
« Voilà qui expliquait l’appétit de tabac des esprits et donc de l’ADN : plus vous leur en
fournissez, plus ils en redemandent ! » Lorsque les scientifiques se penchent sur le principal
ingrédient actif de l’ayahuasca, ils en arrivent à la même conclusion. Son action déclenche
une stimulation de l’ADN et une augmentation de sa synthèse. Mais il y a encore plus
révélateur. En 1994, Rick Strassman et ses collègues allemands s’administrent du
diméthyltriptamine de synthèse, afin d’en mesurer les effets. Voici la liste de leurs visions : un
oiseau fantastique, un arbre de la vie et du savoir, une salle de bal avec lustres de cristal, des
circuits intégrés d’ordinateur, des conduits, des doubles hélices d’ADN, un diaphragme
palpitant, des tunnels, des escaliers... Jeremy Narby :
« Cela allait dans le même sens que
mon hypothèse. Mais comment cette réalité moléculaire devenait-elle accessible à la
conscience des êtres humains ? La réponse des chamans présente l’avantage de la simplicité :
ils disent sans hésiter que les esprits “communiquent par le son et par l’image”. Si je traduis
ces paroles directement en langage scientifique, cela signifierait que l’ADN émet des ondes
électromagnétiques, de la lumière, que les chamans en état d’extase pourraient capter
»
Or, au début des années quatre-vingts, deux groupes de scientifiques démontrent
qu’effectivement, la molécule d’ADN émet de la lumière sous forme de biophotons. Cette
lumière est certes extrêmement faible
- l’équivalent de la lumière d’une bougie vue à dix
kilomètres -, mais elle est ultra-cohérente (toutes ces fréquences sont en phase) et régulière.
Une sorte de mini-laser. Pour l’instant, les recherches s’arrêtent là. Personne ne sait encore à
A propos de Jeremy Narby
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quoi sert cette lumière. Mais pour Jeremy Narby, la découverte est trop belle. Il piaffe de
curiosité.
« Une manière de vérifier mon hypothèse serait, par exemple, de chercher à savoir si les
molécules d’ADN des chamans sous ayahuasca émettent plus de photons que d’ordinaire. »
Une hypothèse courageuse L’hypothèse de l’anthropologue canadien est bien entendu
inacceptable par la science actuelle. Sa validation impliquerait une nature
« intelligente »,
capable de communiquer sciemment, alors que la pierre angulaire de l’esprit scientifique
contemporain est le postulat d’objectivité, qui suppose une nature aveugle, sourde,
inconsciente. Prendre des hallucinations et des visions au sérieux relèverait donc de la folie et
certainement pas d’une voie vers la connaissance.
Pourtant, les biologistes ont depuis longtemps accepté que le vivant « communique », au moyen
un système proche du langage. Ils ont démontré que l’ADN possède ce qu’ils appellent un « langage
universel », une « syntaxe » et des « codes ». Ils disent que l’ADN est un « texte » formé de
« mots de trois lettres » et qu’il y a deux « alphabets » -l’un de quatre « lettres », l’autre de vingt
- et que ceci serait vrai pour toutes les cellules vivantes du monde ! Il y a donc bien, au fond de
la nature, un langage...
« Les chamans, rappelle Narby, disent qu’en contactant l’axe, le double serpent, on peut
acquérir un savoir capable de guérir. »
Les biologistes modernes, eux, disent que les cancers seraient déterminés au niveau de l’ADN.
Et des sommes énormes sont aujourd’hui dépensées pour décrypter cet ADN, avec l’espoir
que nous puissions guérir ses maladies.
« Ce que les biologistes disent depuis quelques
années à peine, conclut Jeremy, tous les guérisseurs du monde le répètent à leur manière
depuis des millénaires : on peut soigner toutes les maladies en travaillant
« près de l’axe ».
Un peu de modestie permettrait peut-être de créer un dialogue entre la science et le savoir
des chamans... »
Comme pour donner raison à Jeremy Narby, il existe aujourd’hui, au cœur du Pérou, un centre
de soin pour toxicomanes fondé par un médecin français, le docteur Michel Mabit. Là, médecins
modernes et chamans paléolithiques invitent ensemble les grands malades de nos cités modernes
au voyage initiatique à l’ayahuasca, cette liane de la forêt amazonienne qui relie la terre au ciel en
une spirale ascendante, image que la nature nous donne de l’axe du monde et de l’ADN, cette
molécule commune à toute forme de Vie.
*
Lien :
http://www.cles.com/itineraires/article/jeremy-narby-aux-origines
A propos de Jeremy Narby
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Jeremy Narby
La nature est intelligente, et nous ?
Propos recueillis par Patrice van Eersel.
Dix ans après sa première hypothèse
- les chamanes auraient un accès direct à la
double hélice d’ADN -, l’anthropologue Jeremy Narby se tourne vers des
scientifiques... aux découvertes étonnamment animistes.
Nouvelles Clés : Le serpent cosmique
(éd. Georg) se déroulait en Amazonie et c’est là que
commence aussi votre nouveau livre, L’intelligence dans la nature
(éd. Buchet Chastel). En
fait, vous aviez promis à vos lecteurs une suite à votre enquête. Vous aviez découvert, très
surpris, que les peuples premiers
- que nous appelons schématiquement « chamaniques » et
qui sont un peu nos ancêtres
- n’ont pas acquis leurs connaissances originelles de façon
pragmatique, par « essais/erreurs », en testant un peu tout et n’importe quoi, mais plutôt en
communiquant directement avec les autres règnes vivants, dans une sorte d’intuition
fulgurante. Une telle communication inter-espèce suppose que les animaux et les plantes ont
une conscience. Vous avez donc décidé de creuser, cette fois auprès de scientifiques, la
question de savoir si toute la nature ne pouvait pas être décrite comme intelligente.
Jeremy Narby : Je suis retourné en Amazonie, puisque c’est là en effet que commence la
piste qui m’a mené du chamanisme à la biologie moléculaire et m’a fait penser que la nature
était intelligente. Le Serpent cosmique faisait l’hypothèse qu’en superposant les
connaissances chamaniques et celles des biologistes, on se retrouvait comme avec deux
cartes, deux grilles de lecture datant d’époques très différentes mais coïncidant étrangement.
Les biologistes travaillent sur l’ADN, qui est une sorte de texte chimique enfoui au fond de
chaque cellule. En soi, cela semble confirmer l’idée d’une intelligence, certes mystérieuse
mais générale. J’ai donc repris l’enquête, en commençant par ceux qui m’en avaient parlé en
premier : les chamans amazoniens, qui véhiculent à ce sujet une connaissance vieille de
milliers d’années. À partir de 2001, j’ai sillonné surtout l’Amazonie péruvienne, pour
interviewer les spécialistes indigènes, dans plusieurs cultures : Ashaninka, Shipibo, Shaoui,
Kaldochi, Qitchua, Awahi... Ils sont tous d’accord : pour eux, les plantes et les animaux
pensent, ont des plans, un savoir, sont « humains » dans leurs mondes... En fin de compte, rien de
très nouveau. C’est même très ancien. Ils l’ont toujours dit et il n’y a pas trente six façons de le
dire. Au bout d’un certain temps, il s’est plutôt agi de déplacer mon travail anthropologique du
côté des scientifiques...
N. C. : Les chamans disent-ils que la nature a des intentions à notre égard ?
J. N. : Il faut comprendre que pour eux, le concept de
« nature » n’a pas de sens. Je leur
demandais plutôt quel intérêt pouvait avoir les plantes à nous donner des informations. La
réponse était généralement qu’elles sont beaucoup plus anciennes que nous et se
préoccupent de notre santé, comme des grands-parents se préoccupent de leurs petits-
enfants même s’ils sont méchants. Les grands-parents ne savent pas dire non à leurs petits-
enfants quand ces derniers leur demandent quelque chose ! C’est leur plaisir de les informer.
Moi, je recherchais, de façon délibérément politique, à révéler un terrain d’entente entre le
savoir indigène et la science. Il est clair que l’idée d’une « intention » de la nature fait glisser
le sujet vers ce que nous appellerions la
« téléologie », dont les scientifiques ont a priori
horreur. Je n’avais donc pas envie d’aller par là en premier. Je voulais plutôt circonscrire un
plus petit dénominateur commun entre les cultures primordiales et nous, humains formés par
la science du début du
21ème siècle. J’ai donc laissé à l’arrière-plan les intentions de la
nature, supposées ou réelles, pour devenir une sorte de diplomate entre des systèmes de
savoir très différents et dépasser les approches classiques. Il m’a semblé que le travail le plus
radical consistait à me comporter comme un anthropologue, non plus auprès des indiens,
A propos de Jeremy Narby
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mais des scientifiques. Je suis donc sorti d’Amazonie pour me rendre dans des laboratoires,
notamment de biologie, et y poser des questions candides, comme je l’avais fait pendant des
années dans la forêt.
La science est un autre monde que la forêt. Les scientifiques s’expriment d’abord par le texte - ce
qui est assez pratique et m’a permis de connaître, sans quitter mon domicile, de repérer toutes
sortes de recherches allant dans le sens de mon enquête. Par exemple des études sur le sens de
l’abstraction chez les abeilles, ou sur la capacité des plantes à prendre de bonnes décisions, ou
encore sur l’aptitude des moisissures visqueuses (des êtres unicellulaires) à trouver la sortie d’un
labyrinthe ! J’ai contacté ces chercheurs et suis allé les interroger dans les laboratoires où ils
opéraient. Ce n’est évidemment pas une étude exhaustive. J’ai plutôt reniflé ma piste, comme un
chien lâché après une proie...
N. C. : Vous avez couru après des chercheurs qui s’étaient signalés sur le web comme menant des
recherches en affinité avec votre sujet ?
J. N. : Exactement, bien que ne sachant pas d’avance à qui j’aurais à faire. Il faut avouer que
nous avons pas mal de préjugés vis-à-vis des scientifiques : nous les imaginons froids,
pressés, portant des blouses blanches et parlant à la troisième personne. Alors que chacun de
ceux à qui j’ai rendu visite était large d’esprit, humble, anti-dogmatique, critique des
explications matérialistes simples, ouvert au mystère et, ma foi, à la pointe d’une
interrogation réellement rationnelle, basée sur l’expérimentation sur... eh bien oui, sur
l’intelligence dans la nature. Et montrant ce qu’il y a de beau dans la science : elle génère des
résultats reproductibles et solides. C’est vrai que les chamanes peuvent, dans leurs visions,
dialoguer par exemple avec l’esprit d’une abeille et apprendre des choses sur la
« façon
abeille » de ressentir le monde. Mais quand le chamane revient de son voyage, on n’a que sa
parole. Tandis que lorsqu’un scientifique met des abeilles dans un labyrinthe, conçu de façon
à montrer que ces abeilles peuvent gérer des concepts abstraits - comme de reconnaître et de
transmettre aux autres la bonne piste marquée par une lettre ou par une couleur, et d’éviter
les autres pistes, marquées par d’autres lettres ou d’autres couleurs -, c’est une expérience
que tout le monde peut tester à son tour.
N. C. : Cela dit, un rituel à l’ayahuasca génère des visions comportant des constantes, quelle que
soit la personne - par exemple des visions de serpent de toutes tailles...
J. N. : Sauf que deux personnes ne voient jamais exactement la même chose, même s’il y a
certainement des recoupements possibles. Sans doute l’approche rationnelle est-elle plus
myope et ne peut pas poser toutes sortes de questions
- cela lui donne d’ailleurs une sorte
d’humilité. En revanche, les données générées sont solides et relativement incontournables.
Par exemple, quand on montre qu’une moisissure unicellulaire peut trouver le chemin le plus
court entre l’entrée et la sortie d’un labyrinthe, personne ne peut plus effacer ce savoir !
Imaginez ça : une simple cellule ! On ne sait pas comment elle fait, mais le fait est
définitivement établi. L’excitant, dans tout cela, est de constater que l’Occident s’est certes
coupé du chamanisme, mais que sa science est désormais assez développée pour commencer
à atteindre des résultats similaires à ceux des chamans, par une approche sans doute plus
myope, mais conduisant finalement aux mêmes endroits. On peut utiliser la science pour
comprendre la nature. Évidemment, on peut aussi combiner les deux : science et chamanisme
sont... synergiques. Mais il n’est même plus besoin de se pencher sur le chamanisme, on peut
rester pleinement sur le terrain scientifique pour arriver à une compréhension quasi
chamanique de la nature. Et ça, c’est une belle chose. C’était en fait mon idée de départ, mais
j’ai été surpris de constater à quel point les scientifiques parlaient comme des chamans,
réfléchissaient comme des chamans et avaient même des yeux comme des chamans !
N. C. : Des yeux !?
J. N. : Anthony Trewavas, par exemple, qui étudie l’intelligence des plantes et enseigne la
biologie à l’université d’Edimbourg, a un regard particulièrement perçant, qui m’a fait penser à
un certain nombre de chamans que j’ai connus. Le regard des chamans a été un sujet
A propos de Jeremy Narby
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commenté à plusieurs reprises
- dans Chamanes au fil du temps
(éd. Clés
/ Albin Michel),
nous avons publié des textes frappants là-dessus. Un regard souvent assez difficile à soutenir.
Finalement, le chamanisme fait quelques propositions centrales. L’une d’elles est que la
nature est intelligente, que l’on peut communiquer avec elle et que les chamans développent
des techniques pour cela. Une autre est que, sous la surface de la diversité des êtres, on
trouve une unité cachée, qui relie les êtres et dont la connaissance se transmet de chaman à
chaman. En gros, ce que les biologistes contemporains découvrent de nos jours, c’est bien ça.
Ainsi, en étudiant les signaux moléculaires que les cellules des plantes s’envoient, lorsqu’elles
apprennent et communiquent, Anthony Relavas a montré que ces signaux étaient en grande
partie similaires à ceux que nos propres neurones utilisent pendant que nous sommes en train
d’avoir cette conversation.
N. C. : Des échanges d’ions à travers des membranes ?
J. N. : Ou carrément des protéines ou des bouts d’ARN. Nous pouvons donc toujours penser,
avec notre cerveau, que le brin d’herbe à nos pieds n’a rien à voir avec nous, mais en réalité,
pour que notre cerveau puisse avoir cette pensée, il doit utiliser les mêmes messages que les
cellules à l’intérieur du brin d’herbe utilisent pour que celui-ci puisse assimiler de l’information
du monde extérieur et prendre les bonnes décisions qui lui permettront d’exister. Telle est la
vérité moléculaire mise à jour pendant les années 90. Quelqu’un comme Anthony Trewavas a
découvert tout ça avec ahurissement : en prenant les molécules au sérieux, on est finalement
amené à avoir un point de vue animiste ! Et ça dépasse largement les signaux neuronaux :
vous savez que la moitié des gènes contenus dans le génome de la banane ont des
équivalents dans le génome humain. Cela ne veut pas dire que nous sommes à moitié
banane ; mais un gène étant une sorte de paragraphe d’information, qui sert à construire une
protéine, la moitié des paragraphes du grand livre d’information nécessaire à l’élaboration de
la banane sont exactement les mêmes que ceux du grand livre humain.
N. C. : Cette
« grande unification » entre êtres vivants est d’autant plus frappante qu’à
l’intérieur même de nous, les biologistes découvrent, stupéfaits, que nos neurones, nos
glandes endocrines et notre système immunitaire fonctionnent avec les mêmes molécules.
J. N. : Ça va très vite. On oublie trop facilement que les premiers « textes » des différents génomes
n’ont commencé à paraître qu’en
1995
(l’année de parution du Serpent cosmique). Pour ma
nouvelle enquête, je ne me suis appuyé que sur les découvertes de ces dix dernières années, qui ont
été d’une richesse folle et que nous sommes loin d’avoir encore intégrées. Du coup, un chercheur
comme Anthony Trewavas en fait désormais presque trop, oubliant que nous vivons toujours dans
un monde où les plantes sont considérées comme stupides. Le deuxième sens du mot « légume
» dans le dictionnaire est une insulte s’appliquant aux êtres humains plongés dans l’inconscience du
coma. C’est comme si notre vocabulaire était encore raciste envers l’ensemble des autres espèces.
Nous admettons à la rigueur que certaines espèces « supérieures », grands singes, dauphins, rats,
chats et mammifères en général, sont doués d’une certaine intelligence - ce qui revient à enfoncer
une porte ouverte -, alors que nous nous refusons à étendre cette qualité aux reptiles ou aux
insectes, et encore moins aux plantes, qui n’ont pas de cervelle. Ce préjugé s’avère faux.
N. C. : Faux du haut en bas de l’échelle. Votre nouvelle enquête passe progressivement des
êtres unicellulaires aux plantes, puis aux insectes, avant d’en arriver finalement aux
mammifères, notamment au jaguar, qui règne en quelque sorte sur la forêt amazonienne...
J. N. : C’est une figure majeure de cette région. Les chamans s’affirment capables de se
transformer en jaguar, c’est-à-dire de se mettre, au cours de leur transe, dans l’état d’esprit
de ce félin. La transformation est un thème qui revient sans cesse dans le chamanisme. Mais
qui revient sans cesse aussi en science ! Rien ne reste tel, tout se transforme et même nous,
nous sommes le fruit d’une évolution qui n’a de cesse de transformer les êtres. Chamans et
scientifiques ont donc en commun de voir, non seulement l’unité sous la surface de la
diversité, mais aussi les transformations permanentes qui grouillent sous l’apparente stabilité.
La nature est un magnifique paradoxe, comme le Concombre masqué de la bédé : « Tel qu’en
A propos de Jeremy Narby
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lui-même, toujours il change. » La molécule d’ADN n’a apparemment pas changé en quatre
milliards d’années, alors que son mécanisme intrinsèque a généré des milliards de formes se
métamorphosant en permanence, à l’infini. C’est pourquoi les néodarwiniens ont raison de
mettre l’emphase sur l’évolution et de la placer au centre de tout
- même si je ne suis pas
d’accord avec eux quand ils disent que le moteur de celle-ci est une accumulation de
mutations aléatoires. À mon sens, toute certitude sur le moteur de l’évolution et sur les
causes finales, dans un sens ou dans l’autre, relève de la croyance théologique et pas de la
démarche scientifique. Ce moteur n’est pas démontrable ! Certains sont convaincus qu’il ne
fonctionne que par hasard et nécessité, d’autres que c’est Dieu qui a fait le coup. Je ne veux
surtout pas me positionner sur l’un ou l’autre terrain. Je veux rester agnostique. En tant que
diplomate entre les savoirs, surtout préoccupé par l’état de la biosphère où nous vivons, je
sais que je ne sais pas : les causes ultimes de l’évolution m’échappent.
N. C. : Renvoyons donc dos-à-dos les néodarwiniens, si attachés à leur athéisme militant, et
les créationnistes biblistes, qui voient la main de Dieu partout. En affirmant :
« L’univers n’a
pas de but ! », les premiers ne se rendent généralement pas compte qu’ils ont le même mode
de pensée que les seconds, alors qu’ils dirigent les universités et gouvernent l’idéologie et les
médias ! À ce propos, que pensez-vous des virulentes attaques des néodarwiniens contre les
partisans de l’« intelligent design » ? Ces derniers ne disent-ils pas, comme vous, que la
nature a une intelligence intrinsèque - ce qui, selon eux, prouve l’existence de Dieu ?
J. N. : Il ne faut pas tous les mettre dans le même sac. Certains sont plus fins que d’autres.
Michael Behee
(?), William Dembsky sont des gens qui posent tout de même de bonnes
questions - dont celle de l’intelligence de la nature, que je trouve bien sûr excellent de mettre
sur la table. En revanche, vouloir en profiter pour importer Dieu dans la nature ne me semble
pas judicieux.
N. C. : Que l’on parte des grandes percées scientifiques du
20° siècle
(en particulier en
physique de l’infiniment petit, où le réel nous échappe) ou du dialogue culturel entre Occident et
Extrême-Orient
(où l’ineffable Tétragramme jouxte l’ultime Vacuité), il semble nettement plus...
intelligent, c’est le mot, de se garder de ce genre de raccourci. Seul un agnosticisme positif et
ouvert peut fédérer les différentes croyances !
J. N. : J’aime l’idée que c’est le processus évolutionnaire lui-même qui est intelligent. Une
intelligence interne en quelque sorte. Interne au monde, au réel, à la matière, plutôt qu’une
intelligence « au-dessus » ou qu’un hasard aveugle. J’ai abordé la question dans un séminaire
de trois jours, aux États-Unis, ne sachant pas quel accueil me serait fait. C’est très bien
passé, je n’ai eu droit qu’à des applaudissements. Ni les scientifiques, ni les spiritualistes
présents ne m’ont agressé. Tous avaient plutôt envie de prolonger la discussion. Je crois que
le monde commence à être prêt pour une sorte de synthèse. D’ailleurs, ce qu’on peut
observer, dans ce match d’« Intelligent design contre Néodarwinisme », c’est qu’ils sont
tellement comme deux béliers se rentrant dedans, qu’on ne peut à l’évidence pas en rester là.
On a nettement besoin d’une synthèse. Car enfin, nous sommes tous concernés ! Certes,
chacun a le droit de croire ce qu’il veut, mais ce qui est en question, c’est la vie elle-même et
son sens ! Alors, il n’y a aucune raison pour que tel ou tel groupe puisse tranquillement
affirmer que ce sens est ceci, ou qu’il est cela et que nous l’acceptions ! Il serait intéressant
de voter sur ces questions, mais au préalable, il faudrait vraiment informer l’opinion, sur les
données et les enjeux, ce qui n’est pas le cas actuellement. Mais je pense que la plupart des
gens qui lisent un peu ou qui ont, ne serait-ce qu’un chat ou un chien, savent bien que les
humains n’ont pas le monopole de l’intelligence, de la conscience, de la sensibilité. Ils savent
que la vie est sacrée, que nous vivons dans un monde matérialiste et technologique qui l’a
désacralisée, et qu’il y a donc un problème. Et un désir grandissant de se rapprocher de la
nature de manière un peu plus fine.
C’est clair, qu’il y a une intelligence dans la nature et jusqu’au fond de nos cellules. C’est clair
qu’il y a quelque chose d’ahurissant et de mystérieux dans la vie. C’est clair que l’évolution a
eu lieu et que nous faisons partie. Pour un être humain, comprendre la biosphère est sans
doute aussi compliqué que pour une fourmi de comprendre New York. C’est difficile, nous
sommes trop petits... tout en nous débrouillant finalement pas si mal. Et je crois que
A propos de Jeremy Narby
Page 12
l’agnosticisme aide à s’ouvrir au plus grand nombre possible de données, mais sans
nécessairement vouloir tout de suite retomber sur des certitudes. On peut tout de même en savoir
beaucoup plus sur la biosphère qu’une fourmi. J’aime croire dans le savoir, tout en me sachant
ignorant, à jamais, des causes finales.
N. C. : Quand vous parliez des gens qui ont des animaux domestiques, vous m’avez fait penser
au biologiste Rupert Sheldrake, qui a écrit, il y a une quinzaine d’années, un livre intitulé L’âme
de la nature. Quelle différence entre lui et vous ?
J. N. : C’est carrément un scientifique et il y va frontalement - c’est tout à son honneur, car il
en a pris plein la figure. Total respect pour Rupert ! Je tente un autre sentier, plus indirect. Je
suis un anthropologue qui mène une enquête auprès des Indiens et des scientifiques et je leur
donne tour à tour la parole, c’est tout. À chaque lecteur citoyen de penser ensuite ce qu’il
veut. Si, ayant lu mon bouquin, il pense toujours que la nature est une grosse machine que
l’on peut piétiner et exploiter, libre à lui ! Je ne me confronte à personne. Quand Rupert
Sheldrake a écrit son premier livre, la revue Nature a dit qu’il fallait le brûler ! Rien de tel
contre moi. J’embrasse les scientifiques qui découvrent des choses nouvelles et je mets
simplement en lumière le fait que ces découvertes sont parallèles à ce que les cultures
indigènes disent depuis longtemps. C’est donc une bonne nouvelle ! J’aime l’approche aïkido
et le respect...
N. C. : ... tout en reconnaissant qu’il y a souvent malentendu sur les mots :
« savoir », «
connaissance », « know how » ne recoupent que très partiellement leurs homologues dans d’autres
langues. Vous nous proposez ainsi d’adopter le mot japonais « shi seï », pour nous élargir l’esprit...
J. N. : Chaque mot est une valise chargée, parfois bourrée de linge sale. Le mot intelligence
est souvent défini dans les dictionnaires occidentaux comme une spécificité strictement
humaine, qui ne peut donc en aucun cas s’appliquer à des êtres non humains. Nos préjugés
nous sont donc injectés dès l’apprentissage des mots. Même chose pour le mot Nature, qui
est censé définir tout ce qui n’est pas humain dans l’univers. En ce sens, l’expression
« intelligence dans la nature » est une impossibilité. Du moins en anglais ou en français.
Depuis que le chercheur japonais xxxxx a découvert qu’une moisissure unicellulaire pouvait
résoudre l’épreuve du labyrinthe et qu’il a écrit dans la revue Nature qu’elle était donc
« intelligente », il se trouve confronté à deux types de journalistes : les Occidentaux lui
demandent surtout de s’expliquer sur le mot « intelligent » appliqué à une cellule ; alors que
les Extrême-Orientaux, eux, veulent surtout savoir, en détail, comment la moisissure a réussi
son coup. Nos concepts même nous empêchent d’intégrer les nouvelles données ; ils sont trop
carrés, alors qu’il faut intégrer des cercles. La culture européenne est partie de l’idée d’une
séparation entre l’humain et la nature, d’une séparation explicable justement par notre
intelligence, ce trésor si unique qui était censé nous caractériser, alors que tout le reste de la
nature était peuplé de sortes de robots !
Il y a désormais un très grand nombre d’approches différentes du concept d’intelligence. Le mot
nippon shi seï (capacité de savoir), par exemple, est celui qui met les Japonais à l’aise pour parler
aussi bien des moisissures que des humains, quand les uns ou les autres font preuve d’une «
capacité de savoir ». Cette définition semble convenir à beaucoup de gens, dans beaucoup de
situations. Pour nous dégager du bourbier sémantique où nous sommes enlisés, nous autres,
Occidentaux, qui commençons tout juste à réfléchir à l’intelligence qu’il y a chez les non-humains, je
propose donc d’importer ce mot japonais !
N. C. : À l’autre extrême, des gens comme Albert Jacquard vont jusqu’à dire qu’il n’y a pas de
différence de fond entre l’animé et l’inanimé. Nous, avec notre conscience, nos émotions et notre
intelligence, nous ne serions jamais qu’un état de la matière, comme il y a des liquides, des solides,
des gazeux...
J. N. : Entre le chamanisme et la biologie, j’ai mon assiette assez pleine. La physique échappe
à mon enquête. Il me semble pourtant qu’il y a une différence fondamentale entre un tas de
sable et une vache le premier ne peut pas s’auto dupliquer, le second a la capacité à le faire.
A propos de Jeremy Narby
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On compare complaisamment nos technologies a des êtres vivants, mais c’est une
imposture : elles ne sont pas capables de se reproduire et de véritablement s’autogérer. Votre
téléviseur ne peut pas tout d’un coup devenir deux télés ! Entre le vivant et l’inerte, il reste une
prouesse inégalable. Malgré tous les progrès de la biologie, nous serions incapables de former un
être humain simplement à partir d’atomes ! Je vois donc toujours une grande distinction entre
le vivant et l’inorganique.
N. C. : Pour finir, et pour dire un mot de la crise biosphérique majeure que nous traversons,
pouvez-vous préciser ce que vous entendez par « bon prédateur » - un terme que vous utilisez
à propos des jaguars et que vous aimeriez pouvoir étendre aux humains.
J. N. : C’est devenu une évidence depuis peu. Nous faisons partie de la toile de la vie et
sommes construits comme les autres êtres vivants et le fait d’empoisonner ces derniers, c’est
nous empoisonner nous-mêmes. Nos pollutions se retournent contre nous et nous rendent
malades. Il nous faut donc affiner la connaissance des autres espèces, avec qui nous vivons et
que nous mangeons. Nous sommes le prédateur n°1, au sommet de la chaîne alimentaire, et
c’est vrai que nous sommes une jeune espèce - l’Homo sapiens n’a que deux cent mille ans -
et que nous avons à apprendre auprès d’autres grands prédateurs, beaucoup plus anciens que
nous. Les jaguars sont, dans leurs forêts, les n°1. Comme nous, ils sont très polyvalents,
courent, nagent, grimpent aux arbres, mangent des reptiles, des poissons, des tortues, des
singes ou des chevreuils. Ils n’ont pas de rivaux et redoutablement efficaces. Mais
contrairement à nous, ils sont très discrets. À tel point que les biologistes ont beaucoup de
mal à les étudier. Ils n’ont jamais pu surprendre une femelle mettant bas.
À lire :
Le serpent cosmique, éd. Georg
Intelligence dans la nature, éd. Buchet Chastel
Chamanes au fils du temps, éd. Clés / Albin Michel
*
Lien :
http://www.cles.com/entretiens/article/la-nature-est-intelligente-et-nous
A VOIR :
Conférence de Jérémy NARBY
À l’Institut de Recherche sur les Expériences Extraordinaires (INREES) le 25 septembre 2008.
(L'INREES se consacre à l’étude des expériences humaines inhabituelles. Il a été fondé par le
journaliste et écrivain Stéphane Allix, et le docteur Bernard Castells).
Extraits de la conférence disponible sur :
http://www.dailymotion.com/video/x6vst0_jeremy-narby-extrait-de-la-conferen_news
http://www.dailymotion.com/video/xaena4_plantes-et-chamanisme
http://www.lespacearcenciel.com/jeremy-narby-autres-mondes.html
A propos de Jeremy Narby
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Dernières Découvertes sur l'ADN
Par Jacqueline BOUSQUET
www.arsitra.org
Mise en ligne le 26 avril 2009
L'ADN humain est un Internet biologique et supérieur à bien des égards à l’Internet artificiel. Une
récente recherche scientifique russe explique directement ou indirectement des phénomènes
comme la clairvoyance, l'intuition, les actes de guérison spontanés et à distance, l’auto-guérison, les
techniques d'affirmation, les auras lumineuses peu communes de certaines personnes (à savoir des
maîtres spirituels), l'influence mentale sur la météorologie et bien plus. En outre, il est prouvé qu’il
existe un type de médecine entièrement nouveau dans lequel l'ADN peut être influencé et
reprogrammé par des mots et des fréquences SANS couper et remplacer des gènes isolés. Seulement
10 % de notre ADN est utilisé pour la fabrication de protéines. C'est ce sous -ensemble d'ADN qui
intéresse les chercheurs occidentaux et qui est examiné et classé par catégories. Les autres 90 % sont
considérés comme "ADN débarras". Les chercheurs russes, cependant, convaincus que la nature n'est
pas stupide, ont rejoint des linguistes et des généticiens dans une étude pour explorer ces 90 %
"ADN-débarras". Leurs résultats, découvertes et conclusions sont tout simplement révolutionnaires !
Selon eux, notre ADN n'est pas seulement responsable de la construction de notre corps, mais sert
aussi comme stockage de données et dans la communication. Les linguistes russes ont constaté que
le code génétique, particulièrement dans les 90 % soi-disant inutiles, suit les mêmes règles que
toutes nos langues humaines. À cette fin, ils ont comparé les règles de syntaxe (la façon dont les
mots sont mis ensemble pour former des expressions et des phrases), la sémantique (l'étude de la
signification/du sens dans le langage) et les règles de grammaire de base. Ils ont constaté que les
corps alcalins de notre ADN suivent une grammaire régulière et suivent des règles tout comme nos
langages. Donc les langues humaines ne sont pas apparues par coïncidence, mais sont le reflet de
notre ADN inhérent.
Le biophysicien et biologiste moléculaire russe, Pjotr GARJAJEV, et ses collègues ont également
exploré le comportement vibratoire de l'ADN. *Dans un souci de brièveté, je ne donnerai ici qu’un
résumé. Pour plus de détails, veuillez vous référer à l'annexe à la fin de cet article.] Le fait est que
"des chromosomes vivants fonctionnent comme des ordinateurs solitoniques -holographiques
utilisant les radiations laser de l’ADN endogène.” Cela signifie qu'ils ont réussi, par exemple, à
moduler certaines fréquences sur un rayon laser avec lequel ils ont influencé la fréquence de l'ADN
et ainsi l'information génétique. Puisque la structure de base des paires alcalines de l'ADN et celle du
langage (comme expliqué ci-dessus) ont la même structure, le décodage de l'ADN est inutile. Il suffit
simplement d’employer les mots et les phrases de la langue humaine ! Cela, aussi, a été prouvé avec
des expériences ! La substance vivante de l'ADN (dans le tissu vivant, pas in-vitro) réagira toujours
aux rayons laser modulés linguistiquement et même aux ondes radio, si les fréquences appropriées
sont employées. Cela explique finalement et de manière scientifique pourquoi les affirmations, la
formation autogène, l'hypnose peuvent avoir de tels effets sur les humains et leur corps. C'est tout à
fait normal et naturel que notre ADN réagisse au langage. Alors que les chercheurs occidentaux
Dernières découvertes sur l'ADN.
Jacqueline BOUSQUET
Page 1
découpent des gènes des chaînes de l'ADN et les insèrent ailleurs, les Russes ont travaillé avec
enthousiasme sur des dispositifs qui peuvent influencer le métabolisme cellulaire par le biais de
fréquences radio et lumineuses modulées appropriées et réparer ainsi des défauts génétiques.
Le groupe de recherche de GARJAJEV a réussi à prouver qu'avec cette méthode, des chromosomes
endommagés par des rayons X par exemple peuvent être réparés. Ils ont même saisi de l’information
génétique d'un ADN particulier et l'ont transmis sur un autre, reprogrammant ainsi des cellules en un
autre génome. Ils ont ainsi transformé avec succès, par exemple, des embryons de grenouille en
embryons de salamandre simplement en transmettant les informations génétiques de l’ADN ! Par ce
moyen, toute l'information a été transmise sans aucun effet secondaire ou désagréments rencontrés
habituellement en coupant et en réintroduisant des gènes isolés de l'ADN. Cela représente une
révolution et une sensation incroyable qui transforment le monde
! Tout cela en appliquant
simplement des vibrations et du langage au lieu de la procédure de coupage archaïque !
Cette expérience démontre l’immense pouvoir de la génétique des ondes qui a, selon toute
évidence, une plus grande influence sur la formation des organismes que les processus biochimiques
des séquences alcalines. Des enseignants ésotériques et spirituels savent depuis des éternités que
notre corps est programmable par le langage, les mots et la pensée. Cela a maintenant été prouvé et
expliqué scientifiquement. La fréquence doit bien sûr être correcte. Et c'est pourquoi tout le monde n’y
arrive pas toujours ou ne peut toujours le faire avec la même force. La personne individuelle doit
travailler sur les processus intérieurs et la maturité pour établir une communication consciente avec
l'ADN. Les chercheurs russes travaillent sur une méthode qui ne dépend pas de ces facteurs mais qui
fonctionnera TOUJOURS, à condition que l’on utilise la fréquence correcte.
Mais plus la conscience d'un individu est développée, moins il a besoin de n'importe quel type de
dispositif ! On peut atteindre ces résultats par soi-même et la science arrêtera finalement de se
moquer de telles idées et confirmera et expliquera les résultats. Et cela ne s’arrête pas là. Les
scientifiques russes ont également découvert que notre ADN peut provoquer des perturbations dans
le vide sidéral, produisant ainsi des « trous de ver » magnétisés ! Les « trous de ver » sont les
équivalents microscopiques des ponts Einstein-Rosen dans le voisinage des trous noirs (résultats des
étoiles éteintes). Ce sont des liaisons par tunnel entre des secteurs tout à fait différents dans
l'univers par lesquelles l'information peut être transmise hors de l'espace et du temps. L'ADN attire
ces particules d'information et les transmet à notre conscience. Ce processus d'hyper-
communication est plus efficace en état de relaxation. Le stress, les soucis ou un intellect hyperactif
empêchent une bonne hyper-communication ou alors l'information sera totalement déformée et
inutile. Dans la nature, l'hyper-communication a été utilisée avec succès depuis des millions
d'années. Le flux organisé de la vie dans le monde des insectes le prouve de manière radicale.
L'homme moderne la connaît seulement à un niveau beaucoup plus subtil, en tant qu’"intuition".
Mais nous pouvons aussi réapprendre à l’utiliser tout à fait. Un exemple de la Nature : Quand une
fourmi reine est séparée géographiquement de sa colonie, la construction du nid continue avec la
même ardeur et selon le plan. Cependant, si la reine est tuée, tout le travail dans la colonie s’arrête.
Aucune fourmi ne sait plus quoi faire. Apparemment la reine envoie aussi "les plans de construction"
de très loin via la conscience de groupe de ses sujets. Elle peut être aussi loin qu’elle le veut, tant
qu'elle est vivante. En ce qui concerne l’homme, l'hyper-communication se produit le plus souvent
quand on accède soudainement à l'information qui se situe en dehors de son domaine de
Dernières découvertes sur l'ADN.
Jacqueline BOUSQUET
Page 2
connaissances. Une telle hyper-communication est alors vécue comme une inspiration ou une
intuition. Par exemple, le compositeur italien Giuseppe Tartini a rêvé une nuit qu'un diable était assis
sur le bord de son lit, jouant du violon. Le lendemain, Tartini a été capable d’écrire la pièce
entièrement de mémoire, il l'a appelée la Sonate du Diable. Pendant des années, un infirmier de 42
ans a rêvé d'une situation dans laquelle il a été connecté à une sorte de connaissance sur CD-ROM.
Un savoir vérifiable provenant de tous les domaines imaginables lui a alors été transmis, savoir dont
il était capable de se rappeler le matin. Il y avait une telle inondation d'information que c’était
comme si toute une encyclopédie lui avait été transmise durant la nuit. La majorité des faits se situait
en dehors de sa base de connaissances personnelle et traitait de détails techniques dont il ne savait
absolument rien.
Quand l'hyper-communication se produit, on peut observer des phénomènes spéciaux dans l'ADN
même tout comme dans l'être humain. Les scientifiques russes ont illuminé des échantillons d'ADN
avec une lumière laser. Une onde typique se formait sur l'écran. Lorsqu’ils ont retiré l'échantillon
d'ADN, le schéma de l’onde n'a pas disparu, il est resté. De nombreuses expériences de contrôle ont
démontré que le schéma continuait à provenir de l'échantillon enlevé, dont le champ d'énergie
continuait apparemment à subsister par lui-même. Cet effet est maintenant appelé l’effet ADN
fantôme. On soupçonne que l'énergie en dehors de l'espace et du temps continue à couler par les
«trous de ver» activés après que l'ADN ait été retiré. L'effet secondaire le plus souvent rencontré
dans l'hyper-communication, comme dans les êtres humains, sont des champs électromagnétiques
inexplicables autour des personnes concernées. Des dispositifs électroniques comme les lecteurs de
CD et autres appareils peuvent être perturbés et cesser de fonctionner pendant des heures. Lorsque
le champ électromagnétique se dissipe lentement, les appareils fonctionnent à nouveau
normalement.
Beaucoup de guérisseurs et de médiums connaissent cet effet de par leur travail. Au plus
l'atmosphère et l'énergie sont bonnes, au plus il est frustrant que le dispositif d'enregistrement
arrête de fonctionner et d’enregistrer exactement à ce moment là. Et le fait d’allumer et d’éteindre
plusieurs fois l’appareil après la session ne rétablit pas le bon fonctionnement, mais le matin suivant
tout est à nouveau redevenu normal. Peut-être que ceci va rassurer beaucoup de personnes, car cela
n’a rien à voir avec le fait qu’ils soient techniquement inaptes, cela signifie qu’ils sont doués pour
l'hyper-communication.
Dans leur livre « Vernetzte Intelligenz » (Intelligence en réseau), Grazyna GOSAR et Franz BLUDORF
expliquent ces rapports de manière claire et précise. Les auteurs citent aussi des sources d’après
lesquelles l'humanité aurait été, à ses débuts, comme les animaux, très fortement connectée à la
conscience de groupe et agissant comme un groupe. Afin de développer et d’éprouver l'individualité,
nous, les humains, avons cependant dû oublier presque complètement l'hyper-communication.
Maintenant que nous sommes devenus assez stables au niveau de notre conscience individuelle,
nous pouvons créer une nouvelle forme de conscience de groupe, à savoir une conscience dans
laquelle nous avons accès à toute l'information via notre ADN, sans être forcés ou contrôlés à
distance sur l’usage que nous allons faire de cette information. Nous savons maintenant que, comme
sur l'internet, notre ADN peut alimenter le réseau de ses propres données, qu’il peut consulter des
données du réseau et qu’il peut établir le contact avec d'autres participants du réseau. Guérison à
distance, télépathie ou "sensation à distance" sur l'état de proches etc. peut ainsi être expliqué.
Certains animaux sentent aussi à distance quand leurs propriétaires projettent de revenir à la
Dernières découvertes sur l'ADN.
Jacqueline BOUSQUET
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maison. Cela peut être clairement interprété et expliqué via les concepts de conscience de groupe et
d'hyper-communication.
Une conscience collective ne peut raisonnablement être employée au cours d'une certaine période de
temps sans une individualité distincte. Ou alors nous retournerions à un instinct grégaire primitif qui
est facilement manipulé. L'hyper-communication dans le nouveau millénaire signifie quelque chose
de tout à fait différent :
Les chercheurs pensent que si des humains tout à fait individuels retrouvaient la conscience de
groupe, ils auraient un pouvoir divin de créer, changer et former les choses sur la Terre! [Je suis ravi.
Finalement les ordres de l'Univers sont expliqués scientifiquement!!!] ET l'humanité se dirige
collectivement vers une telle conscience de groupe de la nouvelle sorte. Cinquante pour cent des
enfants aujourd'hui seront des enfants à problèmes dès qu’ils iront à l'école. Le système actuel
rassemble les gens en troupeaux et exige des ajustements. Mais l'individualité des enfants de nos
jours est si forte qu’ils refusent cet ajustement et l’abandon de leurs particularités des façons les plus
diverses. Dans le même temps, de plus en plus d’enfants clairvoyants naissent *voir le livre les
Enfants Indigo de Chine par Paul DONG ou le chapitre sur les Indigos dans mon livre Nutze die
täglichen Wunder (Utilise les Miracles Quotidiens)+. Quelque chose dans ces enfants s’efforce de
plus en plus d’atteindre la conscience de groupe de la nouvelle sorte et ne sera plus réprimé plus
longtemps. En règle générale, le temps météo, par exemple, est plutôt difficilement influencé par un
seul individu. Mais il peut être influencé par une conscience de groupe (rien de nouveau par rapport
à certaines tribus faisant leur danse de la pluie). Le temps est fortement influencé par les fréquences
de résonance de la Terre, les fréquences appelées Schumann. Mais ces mêmes fréquences sont
également produites dans nos cerveaux et lorsque beaucoup de personnes synchronisent leur
pensée, ou que des personnes individuelles (des maîtres spirituels, par exemple) concentrent leurs
pensées à la manière d'un laser, alors il n’est pas surprenant, scientifiquement parlant, qu’ils peuvent
ainsi influencer le temps.
Les chercheurs dans le domaine de la conscience de groupe ont formulé la théorie de civilisations de
Type I. Une humanité qui développerait une conscience de groupe de la nouvelle sorte n'aurait ni
problèmes environnementaux, ni pénurie énergétique. Car si elle devait employer son pouvoir
mental en tant que civilisation unifiée, elle aurait le contrôle des énergies de sa planète comme une
conséquence naturelle. Et cela inclut toutes les catastrophes naturelles!!! Une civilisation théorique de
type II serait même capable de contrôler toutes les énergies de sa galaxie.
Dans mon livre Nutze die taeglichen Wunder, j'ai décrit un exemple de cela : Chaque fois qu’un
grand nombre de personnes concentrent leur attention ou leur conscience sur une chose identique
comme les Fêtes de Noël, la coupe du monde de football ou les obsèques de Lady Diana en
Angleterre, alors certains générateurs informatiques de nombres aléatoires commencent à livrer des
nombres ordonnés à la place des nombres aléatoires. Une conscience de groupe ordonnée crée
l'ordre dans tout son environnement!!! (Voir le message de Lumitoile "Les electrogaiagrammes et les
effets de la pensée sur les machines" posté le 2 mars dernier
(Voir aussi www.noosphere.princeton.edu/fristwall.french.html ).
Quand un grand nombre de personnes se réunit de manière très proche, les potentiels de violence se
dissolvent aussi. Il semble qu'ici aussi, une sorte de conscience humanitaire de toute l'humanité est
Dernières découvertes sur l'ADN.
Jacqueline BOUSQUET
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créée. À la Love Parade, par exemple, où chaque année environ un million de jeunes gens se
rassemblent, il n'y a jamais eu d'émeutes brutales comme il en arrive par exemple aux
manifestations sportives. Le nom de l'événement seul ne peut être considéré comme la cause ici. Le
résultat d'une analyse indiquait plutôt que le nombre de gens était TROP GRAND pour permettre un
basculement vers la violence. Pour revenir à l'ADN : apparemment c'est aussi un supraconducteur
organique qui peut travailler à la température normale du corps. Des supraconducteurs artificiels
exigent des températures extrêmement basses, situées entre
200 et
140°C, pour fonctionner.
Comme on l’a récemment appris, tous les supraconducteurs sont capables de stocker la lumière et
donc l'information. C'est une nouvelle explication sur la manière dont l'ADN peut stocker
l'information. Il y a un autre phénomène lié à l'ADN et aux « trous de ver ». Normalement, ces « trous
de ver » super petits sont fortement instables et sont seulement maintenus pour les plus minuscules
quelques fractions d'une seconde. Dans certaines conditions (voir dans le livre de Fosar/Bludorf
mentionné ci-dessus) des « trous de ver » stables peuvent s'organiser, formant alors des espaces
vides distincts dans lesquels par exemple la gravité peut se transformer en électricité. Les espaces
vides sont des boules auto-radiantes de gaz ionisé qui contiennent des quantités considérables
d'énergie. Il existe des régions en Russie où de telles boules radiantes apparaissent très souvent.
Revenus de leur confusion, les Russes ont commencé des programmes de recherche massifs,
conduisant finalement à certaines des découvertes indiquées ci-dessus. De nombreuses personnes
connaissent les espaces vides comme des boules lumineuses dans le ciel. Ils les observent
attentivement, étonnés et se demandent ce qu’elles pourraient bien être. Une fois, j'ai pensé : "Salut
là-haut. Si vous êtes un OVNI, volez en triangle." Et soudainement, les boules lumineuses se sont
déplacées en triangle. Ou elles fusaient à travers le ciel comme des palets de hockey sur glace. Elles
accéléraient de zéro à des vitesses folles tout en glissant doucement à travers le ciel.
On reste bouche bée et j'ai aussi, comme tant d'autres, pensé que c’étaient des OVNI. Des gentils,
apparemment, puisqu’ils ont volé en triangle juste pour me faire plaisir. Dans ces régions, où
apparaissent souvent des espaces vides qui volent parfois comme des boules de lumière de la terre
vers le ciel, les Russes ont maintenant trouvé que ces boules peuvent être guidées par la pensée. On
a découvert depuis que ces espaces vides émettent des ondes de basse fréquence comme celles qui
sont produites dans notre cerveau. Et à cause de cette similitude des ondes, elles sont capables de
réagir à nos pensées. Courir avec excitation dans une boule située au niveau de la terre n’est pas une
bonne idée, parce que ces boules de lumière peuvent contenir des énergies immenses et sont
capables de faire muter nos gènes. Précisons qu’elles pourraient mais ne le feraient pas
nécessairement. Car de nombreux enseignants spirituels prod uisent aussi de telles boules ou
colonnes de lumière visibles en profonde méditation ou pendant le travail énergétique qui déclenche
des sentiments réellement plaisants et ne causent aucun mal. Apparemment ceci dépend aussi de
quelque ordre intérieur ainsi que de la qualité et de la provenance de l’espace vide. Il existe certains
enseignants spirituels (le jeune Anglais Ananda, par exemple) chez qui, de prime abord, on ne voit
rien ; mais quand on essaie de les photographier pendant qu’ils sont assis et parlent ou méditent
dans l'hyper-communication, on n’obtient qu’une image d'un nuage blanc sur une chaise. Durant
certains projets de guérison de la Terre, de tels jeux de lumière apparaissent aussi sur les
photographies.
Pour parler simplement, ces phénomènes ont un rapport avec les forces de gravité et d'anti-gravité,
qui sont aussi exactement décrits dans le livre, et avec les « trous de ver » toujours plus stables et
l'hyper-communication et donc avec les énergies en-dehors de notre structure spatio-temporelle. Les
Dernières découvertes sur l'ADN.
Jacqueline BOUSQUET
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générations précédentes qui ont vécu de telles expériences d'hyper-communication et d’espaces
vides visibles ont été convaincus qu'un ange leur était apparu. Et nous ne pouvons savoir vraiment à
quelles formes de conscience nous pouvons avoir accès en utilisant l'hyper-communication.
Ne pas avoir la preuve scientifique de leur existence réelle (les gens ayant eu de telles expériences ne
souffrent PAS toutes d'hallucinations) ne signifie pas qu'il n'y a pas de contexte métaphysique. Nous
avons simplement fait un autre pas géant vers la compréhension de notre réalité. La science officielle
reconnaît aussi des anomalies de gravité sur la Terre (qui contribuent à la formation d’espaces vides),
mais seulement un peu moins qu’un pour cent des cas. Mais récemment on a découvert des
anomalies de gravité entre trois et quatre pour cent. Un de ces endroits est Rocca di Papa, au sud de
Rome (l'emplacement exact est donné dans le livre Vernetzte Intelligenz avec plusieurs d'autres).
Des objets ronds de toutes sortes, que ce soit des balles ou des bus remplis, remontent les pentes.
Mais la bande à Rocca di Papa est plutôt courte et défiant la logique les sceptiques ont toujours
recours à la théorie de l'illusion d'optique (ce qui n’est pas possible en raison de plusieurs
particularités de l'endroit).
Toutes les informations sont tirées du livre "Vernetzte Intelligenz" de Grazyna FOSAR et Franz
BLUDORF ISBN 3930243237, résumées et commentées par BAERBEL.
Malheureusement le livre est seulement disponible en allemand jusqu'ici. Vous pouvez contacter les
auteurs ici : http://www.fosar-bludorf.com
*
Lien pour cet article :
http://www.arsitra.org/yacs/articles/view.php/977/derniere-decouvertes-sur-l-adn
Dernières découvertes sur l'ADN.
Jacqueline BOUSQUET
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Introduction de la conscience dans la matière
De la physique quantique à la biologie
Par Jacqueline Bousquet
Dans toutes les disciplines scientifiques, nos sociétés occidentales ne se sont intéressées qu’à
l’étude toujours plus poussée de la matière. De leur côté, les civilisations orientales ont
privilégié l’étude de l’esprit et de la conscience.
Ne serions-nous pas en charge de relier avec une vision holistique les deux approches en
redonnant à l’esprit et surtout à la conscience la place qu’elle occupe encore à notre insu
dans notre quotidien ? Dans l’affirmative avons-nous — à l’heure actuelle — les moyens
d’aborder cette étude de façon rationnelle ? La réponse est oui, grâce à des précurseurs de
génie tels que A. Gurvitch, E. Pinel, D. Bohm, J. Eccles, H. Margenau, A. Dobbs, etc. Ces
chercheurs ont vainement essayé d’attirer notre attention sur l’existence de ces fameux
champs qui structurent la matière et en permettent l’existence.
Diverses traditions nous enseignent que « Les choses visibles sont faites de choses invisibles ».
Pourquoi nos scientifiques contemporains, en particulier les biologistes, semblent-ils
l’ignorer ? Pourtant, la physique confirme que la réalité est faite à la fois d’ondes et de
particules (les onduscules), bien que les deux termes soient incompatibles et inconciliables.
L’onde est immatérielle et délocalisée, elle est présente en tous points de l’univers, hors du
temps et de l’espace. La particule appartient à notre univers spatio-temporel.
Selon J. E. Charon, la particule (à la frontière d’un trou noir) n’est qu’une « densification de
champ ». Les quarks trouveraient leur origine dans des particules non plus physiques mais
psychiques, qu'il a nommées éons et préons. Une véritable révolution dans notre
représentation du monde environnant. Ceci est la preuve que la seule réalité de l’univers est
le champ.
Albert Einstein nous l’a démontré en déclarant : « Dans cette nouvelle sorte de physique, il n’y
a aucune place pour à la fois le champ et la matière, car le champ est la seule réalité ». Steven
Weinberg ajoute : « La réalité essentielle est un ensemble de champs soumis aux règles de
la relativité restreinte et de la mécanique quantique ; tout le reste n’est qu’une conséquence
de la dynamique quantique de ces champs».
Donc, la particule est toujours accompagnée d’une onde nommée psy, chargée de la
renseigner sur son environnement énergétique, donc informationnel. Cette onde est la base
de l’hologramme et le support permettant les transferts d’information. Elle rend compte du
théorème de Bell : « Les particules sont reliées de façon intime et immédiate », ainsi que de la
théorie du Bootstrap de G. Chew, qui stipule que les particules sont toutes reliées en « lacet
de bottine ».
Introduction de la conscience dans la matière.
Jacqueline BOUSQUET
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Nous sommes tramés dans un substratum d’ondes électromagnétiques, constitué par la
superposition d’un champ magnétique et d’un champ électrique associés.
Il n’y a donc plus d’antinomie
: l’onde magnétique immatérielle représentant l’unité, se
manifeste dans la dualité existentielle, matérialisée par les limites des formes, soit les
polarités électriques qui créent une différence de potentiel garantie du vivant.
Dans des appareils tels que les ordinateurs, la mémoire — donc l’information — est codée
dans le magnétisme. Ceci peut nous conduire à penser que, dans notre univers, le champ
magnétique est le support de l’information et par conséquent gardien du « savoir ». Il est le
garant du « je suis » immatériel par excellence, puisqu’il s’agit de la conscience, depuis la
particule, la pierre, le végétal ou l’animal et jusqu’au psychisme humain.
Ainsi, la théorie de J. Charon se trouve confirmée
: les quarks ne seraient que les
composantes du champ magnétique support de l’information. Quant au neutrino, il serait le
vecteur de ce même champ magnétique. Comme il est impossible d’arrêter le temps — le
champ magnétique n’a pas de polarités séparées — il n’existe qu’un passé fait de mémoire (de
souvenirs) et un futur ! Le magnétisme est à la base de l’univers et responsable de toute
interaction puisque rien ne peut arrêter un champ magnétique.
Nous savons aussi qu’un champ magnétique est toujours accompagné du champ électrique
correspondant. La particule vectrice est le photon. Celui-ci est une particule énergétique qui
matérialise l’onde informationnelle. C’est ainsi que l’on retrouve toujours et partout
l’association des photons et des neutrinos rendant compte du magnétique et de l’électrique,
inséparables.
L’immatériel et le matériel sont donc toujours présents ensemble. Le Dr Larry Boren, dans un
ouvrage publié en 1965 (en cours de réédition), soutient que « la 'force magnétique vient en
premier, ensuite la force électrique. »Il ajoute, à juste titre, que «la vague électromagnétique
mériterait une nouvelle nomenclature. On devrait dire plutôt : vague magnétique-
électrique».
Si le proton dans l’atome — comme l’ADN dans le noyau de la cellule — contient toutes les
informations, seules celles de l’instant présent se manifestent, grâce aux propriétés de
certains composants comme le neutron dans l’atome, les transposons dans les gènes, le
centriole dans la cellule ou l’eau, nommés mémoires relais par les physiciens quantiques. Ces
structures ont la propriété de transformer les ondes en courant électrique et donc de
manifester les formes dans leur variabilité.
Pour se matérialiser, c’est-à-dire « s’incarner », cette onde devra utiliser une particularité —
propriété que possèdent les cristaux — la piézoélectricité. Cette dernière permet de
transformer une onde réalisant une pression en courant électrique et vice-versa, dans le
tenseur fondamental du noyau de la cellule. Laquelle transforme les ondes en provenance du
noyau en courant électrique.
Introduction de la conscience dans la matière.
Jacqueline BOUSQUET
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La première propriété à disparaître au moment de la mort est la piézoélectricité, qui se
traduit par la différence de potentiel existant au niveau des membranes. Celle-ci libère le
contenu de la cellule qui, reprenant sa vibration propre, se manifeste en bactéries, virus et
protéines déformées : ce ne sont plus les « bonnes informations ». Ceci démontre au passage
que les virus et microbes sont endogènes et qu’il est donc absurde de vouloir les combattre par
tous moyens thérapeutiques.
Il se trouve que les dernières découvertes en matière de modification de l’ADN nous viennent
d’une société de biotechnologie de San Francisco, Tosk & Cie : « l’arme secrète » de Tosk
serait basée sur des « gènes sauteurs » ou transposons que l’on peut trouver dans certains
organismes. « On peut les considérer comme des “parasites génétiques” : des morceaux
d’ADN sans fonction particulière, dotés de la propriété d’entrer et de sortir de la chaîne
d’ADN grâce à une enzyme “couper/coller” appelée transposase ».
Nous laisserons à ces scientifiques la responsabilité de traiter les transposons de parasites
génétiques alors qu’ils sont essentiels dans la transmission de l’information. N’avons -nous
pas déjà eu les gènes poubelle ou gènes égoïstes afin de rendre compte des gènes dits non
codants ?
La mémoire relais supportée par les neutrons, transposons, centriole etc., permet de créer les
limites extérieures de toute manifestation. Il s’agit de photons de spin opposé séparés par
des neutrinos porteurs de l’information. Nous avons bien le couple énergie-information sans
lequel rien n’existerait (Dr Th. Brosse : « la conscience énergie structure de l’homme et de
l’univers »).
Ceci permet d’expliquer pourquoi la vie prend naissance dans l’espace lors d’énormes
décharges électriques de la foudre. L’expérience de Miller consista en la fabrication des
molécules organiques en soumettant ce qu’il a appelé sa « soupe primitive » à des décharges
électriques, sans jamais citer la thèse antérieure datant de
1936 sur ce sujet du Dr
GalonierGratzinsky, que ce dernier lui exposa lors d’un congrès en Union Soviétique.
Nous sommes alors en présence d’un champ magnétique support du : « Je suis » et d’un
champ électrique porteur du
« cela
». C’est-à-dire l’immatériel de l’information qui se
projette dans l’existence. C’est ainsi que les transferts d’information se font par
l’intermédiaire de l’énergie, cette dernière étant toujours double : masculin et féminine.
Nous savons en physique que « si l’on extrait un signe plus, le signe moins se met dans la
courbure
». Ceci est une définition de la forme, dont nous avons vu qu’elle correspond
toujours à un savoir qu’elle a pour mission d’exprimer. La partie mâle est une vibration
linéaire, (8 directions de vibrations pour la cellule selon E. Guillé). La partie femelle est
toujours une onde, mais circulaire, dont le meilleur exemple est l’électron. La physique définit
tant bien que mal l’électron comme « quelque chose qui pulse ». Autrement dit « qui change
de volume et de température et contient un gaz de photons et de neutrinos ». Pourquoi ne
pas imaginer qu’il s’agit d’une sorte de poumon qui « respirerait » dans le substratum des
Introduction de la conscience dans la matière.
Jacqueline BOUSQUET
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ondes électromagnétiques, autrement dit dans la lumière ? Ceci permettrait de comprendre
pourquoi :
Selon les travaux de F. Popp : « la structure en double hélice, commune au photon et à la
cellule, ferait penser que, finalement, toute matière ne serait que de la lumière condensée »,
l’ADN — donc les cellules — contient de la lumière. Mais surtout pourquoi, dans la formule
neutron ==> proton + électron + antineutrino il y a un neutrino. La formule est réversible.
Dans les réacteurs atomiques, partout où l’on casse des atomes, il y a sortie de neutrinos. Ces
derniers sont le support de l’information correspondant à la forme qui vient de se déployer
dans l’espace ou, au contraire, restituer l’espace qu’elle occupait. Qu’il s’agisse de trou noir ou
d’électrons que certains assimilent à de mini-trous noirs, nous retrouvons toujours
l’association de photons et de neutrinos.
Dans notre hypothèse, les photons ne seraient pas à eux-mêmes leur antiparticule comme
cela est habituellement admis, mais couplés en photonsanti-photons, les neutrinos
(informationnels) les empêchant de s’annihiler. À travers le récit
« Les trois premières
minutes de l’univers » de S. Weinberg, nous savons qu’au début de l’univers, les particules
s’annihilaient, ce qui était alors possible parce que le contenu de leur mémoire était vide. Dès
qu’elles ont acquis de l’information, elles ont perdu cette propriété. Les neutrinos présents
dans les structures constituent le passé, le connu, le féminin garant de la conscience — donc du
savoir acquis au cours du temps qu’ils représentent.
Le courant électrique, généré par un transfert d’électrons, n’est donc rien d’autre que
l’énergie de la forme porteuse des neutrinos donc de l’information. L’électron, porteur de
l’énergie électrique, est aussi bien plus qu’une onde. Il représente un poumon qui, comme
tout ce qui vit, respire.
Toutes les membranes seraient une synthèse de la manifestation, tout courant électrique
aussi. Notre monde moderne utilise l’énergie pour ses activités, ignorant qu’il joue avec des «
souvenirs » !
Partant de cet exposé, nous pouvons aborder l’explication de l’introduction de l’esprit, donc de
la conscience dans la matière.
Prenant le relais de nos illustres prédécesseurs comme L. Kervran, nous attribuerons au
neutrino (ou onde neutre) le rôle de support de la pensée. Mais aussi du psychisme et du
savoir. Car il nous est difficile, de prime abord, d’accepter que les particules, les pierres,
pensent ! Ces « ondes vides » — nous disent les physiciens — « sont susceptibles d’effets
matériels
», tout comme le neutrino détecté par interaction avec un atome de chlore,
transmutant ce dernier en argon radioactif. Cette propriété est utilisée pour la mise en
évidence de cette particule énigmatique.
Comme nous l’avons vu précédemment, une onde ne peut se manifester que par la
piézoélectricité. Le cerveau, à l’intérieur duquel le temps n’existe pas
— comme dans le
noyau — peut être considéré comme un cristal liquide, tout comme l’ADN. Ses cell ules (les
Introduction de la conscience dans la matière.
Jacqueline BOUSQUET
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neurones) sont capables de transformer ces informations en courant électrique, donc en
énergie de la forme. Cette dernière engendre des molécules, les amines biogènes et autres
transmetteurs. Il est donc simple de comprendre comment la pensée crée les formes,
d’autant que nous savons que le cerveau ne fait pas de différence entre le réel et le virtuel !
Lorsque l’on place une caméra à positons sur le cerveau d’un individu éveillé auquel on
demande de lever le doigt, on peut visualiser la zone du cerveau concernée par cette action. Le
plus étonnant est que, si l’on demande simplement au sujet de penser à lever le doigt, la
caméra enregistre une activité de la même zone. Au niveau du cerveau, cela signifie que la
pensée vaut l’action ! C’est en vertu de cette connaissance que le Christ disait : « Celui qui a
commis l’adultère dans son cœur a déjà commis l’adultère ».
Ceci nous conduit à comprendre que, si nous ne voulons pas subir les conditionnements que
nous avons nous-mêmes créés, nous devons refuser le déterminisme de la forme physique.
Les orientaux disent : « je ne suis pas cela ». En refusant toute définition d’eux-mêmes, ils
permettent à la vie de s’exprimer sans être conditionnés par des croyances restrictives et
dépassées.
C’est ainsi que nous devenons ce que nous pensons
Nous devons être très attentifs au contenu de notre psychisme, car les molécules créées par ces
pensées peuvent être de violents poisons qui altèrent la vitalité de nos cellules et donc celle
de notre corps. Une pensée de haine ou un désir de vengeance affectera moins le
destinataire que nous-mêmes, conformément à la démonstration du mécanisme de
fonctionnement que nous venons de décrire.
Vibration <==> Forme
Puisque nous sommes dans l’immatériel de l’information, n’oublions pas qu’au monde
physique de l’entropie, de déformation des formes qui constitue le vieillissement, vient
s’opposer la néguentropie, l’accroissement de l’information, sous forme d’échanges
continuels par les ondes cosmiques et telluriques, la lumière, la respiration, l’alimentation
(eau, nourriture). Tout organisme vivant se nourrit d’information, l’être humain n’échappe
pas à cette règle :
Sur le plan physique, nous sommes amenés à casser des formes en mastiquant notre
nourriture. La déformation se poursuit dans l’estomac (déstructuration chimique), puis dans
notre intestin (fermentation). Les informations libérées sont de plus en plus grossières.
Il est important de souligner qu’une alimentation carnée nous animalise et nous maintient
dans la matière et que la viande issue d’animaux de batterie ne peut nous transmettre
qu’horreur et souffrance, tel étant leur vécu. De leur côté les plantes, les légumes, les fruits,
les céréales — s’ils ne proviennent pas d’un mode de culture biologique — n’ont aucune
information de vie, la chimie — dont la culture moderne intensive est structurée — étant
synonyme de mort, n’est pas reconnue par le vivant. Les plantes issues de l’agriculture
biologique — ou, mieux, cultivées en biodynamie — sont nourries par l’humus provenant du
compost de la saison précédente. Elles peuvent donc transmettre les informations
Introduction de la conscience dans la matière.
Jacqueline BOUSQUET
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essentielles nécessaires à l’adaptation de la nouvelle plante, donc du consommateur, aux
nouvelles conditions de l’environnement.
Dans les domaines de la conscience, la qualité de nos pensées, sentiments, émotions,
nourrissent nos plans subtils. On comprend combien il est important d’avoir des pensées
positives si nous ne voulons pas nous auto-polluer quotidiennement.
Ainsi, les informations constituant le vécu des aliments que nous consommons (animal ou
végétal), s’intègrent à notre individualité dans une relation d’amour. « Aimer, c’est faire
l’autre sien ». On utilise le verbe aimer pour ce que l’on mange ! Il devient alors simple de
comprendre combien la qualité de notre alimentation est déterminante, puisque
« l’on
devient ce que l’on mange », ayant sélectionné « ce que l’on aime ». La qualité de nos
pensées dépend de la qualité de notre sang. Nous savons donc où et comment agir pour
assurer la maîtrise de notre psychisme, donc de notre vie !
Il nous appartient à chaque instant de détruire les barreaux de la prison que nous nous
sommes forgés, résultat d’un psychisme perverti par des comportements et des
conditionnements erronés. Car la Tradition nous dit bien : « Si un aveugle conduit un autre
aveugle, ils iront au fossé ». Ne nous laissons donc pas dicter notre conduite ni influencer
d’aucune manière, sur quelque plan que ce soit : politique, religieux, social, médical ou autre.
Notre santé physique, morale, psychique et notre destin tout entier en dépendent.
Arrivés à ce stade du débat, nous nous devons d’étudier le fonctionnement de ces champs qui
structurent la matière. Notre guide sera le mathématicien Émile Pinel.
Ce dernier a démontré la présence de trois champs dans la cellule : H1, H2, H3 et un champ
résultant H. Il attribue à H1le rôle de champ magnétique exécutant les ordres de H2, champ
de mémoire (ADN) dans le cytoplasme. Puisque les deux ne sont pas miscibles (mémoire et
molécules), comme dans le cas de la transformation d’une onde en courant électrique ou
inversement, il faut un intermédiaire qui participe des deux : c’est le champ H3 de
transmission, relais entre l’immatérialité des mémoires et la présence physique des
constituants de la cellule.
Puisque nous ne sommes, en fait, que des consciences-conscientes responsables de tout notre
environnement, tout est le résultat de nos pensées et de nos croyances. Tout cela s’inscrit
dans un champ informationnel H2, s’exprimant au niveau de la cellule par l’intermédiaire de H3
s’appuyant sur H2 et H1, autrement dit un champ de transmission.
Ce champ H3 est physico-psycho-biologique. Il est responsable de la forme et du
fonctionnement des particules, atomes, molécules, organes, organismes, individus, familles,
races, sociétés, religions, humanité ! Nous sommes ainsi conditionnés par tous ces champs.
Tant que nous ne nous individualisons pas, nous sommes gérés par des esprits-groupe,
comme les animaux : « ce sont les solitaires qui entreront dans le lieu du mariage » (Évangile
de Thomas).
Introduction de la conscience dans la matière.
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Les travaux de Pinel démontrent que le temps n’existe pas dans le noyau. Il s’agit d’un espace
non Euclidien à trois dimensions d’espace, donc du domaine des ondes, qui génèrent un
espace Euclidien — le cytoplasme — dans lequel le temps s’introduit par l’intermédiaire du
temps biologique, c’est-à-dire le temps d’incubation des phénomènes biologiques.
Au moment de la mort, lorsque le temps est égal à zéro, la variation du champ H3 (dH3 sur dt )
qui s’exprimait via le centriole pour la cellule ou le cerveau n’existe plus. La forme ne peut plus
se maintenir, l’être n’a plus de support énergétique et se retrouve uniquement
magnétique, ce qui explique qu’il puisse circuler dans le temps et ce qui lui permet de se
manifester à n’importe quel âge, si on lui fournit une « porteuse » — l’énergie, support de
l’information — (voir les travaux de l’équipe du Père Brune).
E. Pinel en conclut que le mort se retrouve vivant au niveau d’un champ immatériel, analogue
au champ d’un aimant. Ceci ressemble étrangement aux descriptions de certaines Traditions,
qui disent que « les morts s’en vont dans un habit de lumière ». Il s’agira it donc bien d’un
trou noir, dont nous savons qu’il est constitué d’un champ magnétique, de photons et de
neutrinos.
Pour s’incarner, le mort a obligatoirement besoin d’un champ H2, celui de l’ovule fécondé
dont il va prendre en charge le développement, comme le champ de l’aimant organise la
limaille de fer.
En tant que biologiste, je ne partage pas l’opinion actuellement répandue qui attribue au
cerveau — qui n’est qu’un transcodeur dans lequel on n’a jamais pu localiser le siège de la
mémoire — une quelconque stratégie pour faire face aux différents stress. Ces adaptations
s’expriment grâce aux champs H3. De la même façon, il est à mon sens peu probable que les
microbes, virus et autres prétendus agresseurs soient générés par le cerveau pour « nettoyer »
en phase de guérison ! Ce serait prendre les conséquences pour des causes. Car il y a une
relation à deux sens entre la fréquence et la géométrie :
Fréquence <==> Géométrie
Ainsi, la forme est fonction de la vibration et la vibration est réciproquement une fonction de la
forme.
« La vérité, celle des faits, est très simple. Elle ne nécessite aucun “effondrement des mondes
physique ou chimique”. Les molécules vibrent, on le sait depuis des décennies. Chaque atome
de chaque molécule et chacune des liaisons chimiques, les “ponts” qui relient les atomes,
émettent un ensemble de fréquences qui leur est propre. Ces fréquences spécifiques de
molécules simples ou complexes sont détectées à des milliards d’années-lumière grâce à des
radiotélescopes. Les biophysiciens les décrivent comme une caractéristique physique
essentielle de la matière, mais les biologistes n'envisagent pas que des rayonnements EM
puissent jouer un rôle dans les fonctions moléculaires elles-mêmes. On ne trouvera les mots
“fréquence” ou “signal” (au sens physique du terme) dans aucun traité de biologie, et encore
moins “EM”, cause d'excommunication par le Saint-Office Scientifique du biologiste qui en
ferait usage ». (J. Benveniste : La mémoire de l'eau... ou comprendre la biologie numérique).
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La Grande Tradition dit que : « si nous ne pensons pas par nous-mêmes, ce sont les autres qui
pensent pour nous » ! Ce qui signifie d’une part que si nous ne vivons pas en accord avec nos
ressentis ou expériences individuelles (seules vérités à prendre en compte), nous
abandonnons notre pouvoir aux autres, les croyant mieux informés. Nous nous laissons
influencer, voire manipuler par les conditions extérieures et adoptons des comportements
inadéquats.
Le fait que ce champ H3soit variable dans le temps, puisque c’est lui qui s’adapte à chaque
instant aux informations de tout son environnement énergétique, permet d’expliquer et de
démontrer l’étonnante adaptabilité du vivant. Une autre citation nous introduira dans la
gestion du champ H3(donc de nos stress) à l’origine de toutes nos maladies :
« les choses sont ce que l’on pense d’elles ». Ceci est d’une importance capitale ; nous avons
toujours le choix : soit de nous laisser informer par les événements extérieurs — dont je
rappelle qu’ils ne sont que le résultat du fonctionnement de notre psychisme — perpétuant
ainsi la projection du passé dans l’avenir, avec les conséquences évidentes de schémas
répétitifs que nous connaissons ; soit de prendre nos distances en reconnaissant que l’autre —
quel qu‘il soit — n’est jamais que le miroir et qu’il nous renvoie à quelque particularité que nous
devons corriger en nous. Le stress se résout donc ainsi de lui-même, sans affecter nos
relations ni notre structure physique.
La compréhension de ce phénomène est essentielle, puisque notre seul pouvoir réside dans
notre possibilité de changer notre perception des faits et non les faits eux -mêmes, en vue
d’accepter les informations de l’intérieur. Si nous entretenons dans notre mental des idées ou
sentiments négatifs, relatifs à des circonstances douloureuses, nous projetons à notre insu ce
passé dans l’avenir avec pour résultat de nouvelles circonstances douloureuses identiques. Le
Docteur R.G. Hamer, pionnier de génie, a pu démontrer que toute maladie a son origine dans
le psychisme et qu’elle est toujours le résultat d’un stress ingérable par l’individu qui le subit.
Le champ H3constitué d’ondes, véhiculant tout ce que nous croyons — ou avons accepté de
croire sous la pression de notre environnement — a besoin du cerveau pour informer le corps
physique (piézoélectricité). Le cerveau joue le rôle d’un filtre qui ne laisse passer que les
informations compatibles avec les concepts du porteur. C’est pourquoi il faut sans cesse
mourir à soi-même, afin de laisser le nouveau nous investir et nous transmuter.
Comme tout organe dépendant d’un champ H3, le cerveau gérera un stress en le
matérialisant sous la forme d’un « foyer de Hamer », détectable au scanner. Dans le cas du
cancer, cette zone réactionnelle ne permet plus la transformation de l’onde en courant
électrique avec son retour. De la sorte, le champ — dont je rappelle qu’il est de forme — ne sait
pas que l’organe est présent, puisqu’il ne reçoit plus aucun signal de sa part. Il va donc créer
des molécules provoquant des mitoses (ou divisions cellulaires), afin de refaire cet organe
qu’il considère comme manquant. Comme il est le seul à pouvoir arrêter ces ordres, les mitoses
continuent et un cancer se déclare.
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L’organe n’y est pour rien, il est inutile de l’enlever ou de tuer les cellules, ce traitement étant
purement symptomatique et inutilement traumatisant. Pour accéder à la guérison, selon le Dr
R.G. Hamer, il faut permettre à la personne de résoudre son conflit en exprimant son mal vivre,
sa souffrance, sa solitude et souvent son incompréhension, ou bien réaliser les conditions
physiques d’un changement de terrain, donc de conscience.
Personne, avant le Dr R.G. Hamer, n’a eu l’idée de rapprocher les résultats de l’apparition
d’un cancer du poumon au fait qu’il survient chez des patients confrontés à une peur brutale de
la mort. Prenons l’exemple des animaux de laboratoire : enfumés artificiellement, ils sont
bloqués dans leur réflexe naturel de fuite et, en conséquence, confrontés à la peur panique de la
mort : ils font un cancer du poumon.
R.G. Hamer se base sur diverses expériences faites avec deux groupes d’animaux d’espèces
différentes : l’un constitué de gold hamsters, l’autre de hamsters courants. Ces derniers sont une
espèce urbaine qui possède un code d'alarme à la fumée, comme d'ailleurs les rats et les souris.
Autrefois, lorsqu’on voyait rats et souris fuir une maison, on savait immédiatement qu'il y
avait le feu. Le gold hamster est une espèce souterraine de campagne qui ignore le feu et n'a
donc pas mémorisé de code d'alarme à la fumée. Dans le cadre de l’expérience en question,
ils n’ont donc pas été stressés et n'ont pas fait de conflit ni de somatisation, donc pas développé
de cancer.
S’il était vrai que le fait de fumer provoque le cancer, tous les fumeurs en feraient un ! Or, la
plupart d’entre eux décèdent, fort heureusement, de tout autre chose. Compte tenu de ce qui a
été dit précédemment, il serait préférable — plutôt que d’affoler la population au risque de
créer les pathologies « nocebo » — de rechercher chez les non-fumeurs, comme chez les
fumeurs atteints de cancer du poumon, le souvenir d’une peur brutale de la mort, liée, par
exemple, à un diagnostic médical irresponsable !
N’oublions pas que tous les phénomènes sont en rétroaction : le physique retentit sur le
psychique et inversement. Toute action physique, au niveau de la cellule, modifie le tenseur
fondamental du noyau. Lequel, par modification de l’ADN, aura sa répercussion sur le
psychisme.
Nous venons d’expliquer la genèse d’un cancer. Si le choc émotionnel n’est pas assez violent
pour « faire sauter le fusible », la perturbation se manifestera sous forme d’un
disfonctionnement organique local, sans aller jusqu’à la rupture totale du dialogue
champcellule.
Toujours selon les travaux du Dr R.G. Hamer, la « déformation » de la zone du cerveau
correspondant à l’organe symbole de la nature du stress (par exemple le poumon pour la
peur de la mort ne permet plus la transformation correcte de l’onde en courant électrique).
Le Dr Michel Larroche et quelques autres disent qu’il s’agit d’une fausse fréquence. Cette
dernière empêche le fonctionnement normal des cellules concernées
: alors, la maladie
s’installe.
Introduction de la conscience dans la matière.
Jacqueline BOUSQUET
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Parmi les solutions de guérison n’oublions pas notre croyance ou notre foi ! Nous savons
maintenant que ce n’est pas la médecine ni le thérapeute qui guérit mais bien le malade
luimême ! En fait, toute notre vie repose sur notre croyance, c’est cela l’essentiel.
L’effet placebo, bien connu de tous y compris des scientifiques, confirme parfaitement le rôle
primordial joué par l’attitude mentale à chaque instant de notre vie et de nos actions. Pour
illustrer ce propos, voici un exemple. Un jour, une jeune femme consulte son médecin pour
des crises d’asthme d’une exceptionnelle gravité. Ce dernier propose à sa patiente une
nouvelle molécule très prometteuse, mais encore en phase de test. La jeune femme accepte,
car le médecin semble enthousiaste : les résultats sont extraordinaires ! Quelque temps
après, le laboratoire contacte le médecin en le priant de l’excuser. À la suite d’une erreur de
manipulation, la molécule envoyée était un placebo ! Or, après plusieurs mois d’accalmie, la
patiente fait une nouvelle crise et retourne consulter son médecin pour se faire prescrire le
remède miracle. Mais — le médecin n’étant plus aussi convaincu de l’efficacité du
médicament — le second résultat est loin d’égaler le premier » ! Conclusion : la conviction du
prescripteur est donc aussi un facteur important de guérison.
Cependant, si notre croyance détermine notre vécu, que devient la rigueur scientifique ?
Pourrait-on aller jusqu’à dire qu’il n’y a pas de véritable science, avec effet reproductible ? On
sait aujourd’hui que l’expérimentateur influence toujours son travail, car il obtient ce qu’il
attend ou même parfois ce qu’il redoute ! Ces approches devraient nous amener à revoir
complètement les techniques que nous utilisons pour aborder les études scientifiques en
général et la biologie en particulier.
Comme « on reconnaît un arbre à ses fruits », ceux de la médecine moderne basée sur la
torture animale sont bien amers et le public en est de plus en plus conscient. Ce supplice (qui
devrait disparaître à tout jamais de nos laboratoires comme un vestige de notre barbarie et
de notre ignorance), est le fruit d’un matérialisme exacerbé, pratiqué par une science sans
conscience. Notre médecine occidentale est purement symptomatique, elle ne s’intéresse pas
aux causes qu’elle ignore. Plus haut, nous avons vu que les véritables origines des cancers ne
sont pas encore officiellement reconnues ! La science, limitée par une recherche uniquement
basée sur le quantifiable et le mesurable, ne peut résoudre aucun des problèmes auxquels la
société actuelle est confrontée, en particulier en biologie et en médecine.
Ainsi, elle s’autorise à « bricoler » le vivant sans aucune possibilité de contrôle. Elle insère —
dans des génomes depuis longtemps reconnus comme information compatible — des gènes,
autrement dit des antennes avec leur champ informationnel, provoquant une rupture de «
l’harmonie secrète qui gouverne le plus infime des éléments codants de la vie », selon le
mathématicien J.C. Pérez. Lequel affirme, dans son livre Planète transgénique -Éditions
L’espace bleu : « Le vivant est structuré selon un ordre mathématique précis : la suite de
Fibonacci, également appelée nombre d’or ». Les promesses des thérapies géniques sont un
leurre et les conséquences très inquiétantes !
Introduction de la conscience dans la matière.
Jacqueline BOUSQUET
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Ajouter des gènes consiste, si ce dernier conserve son champ propre, à changer l’information
de l’ensemble comme dans le cas d’une greffe chirurgicale. Nous connaissons les
conséquences des greffes (parasitage du psychisme par la personnalité du donneur) quoique
à une moindre échelle, puisque le receveur ne reçoit pas d’immunosuppresseurs. Les
différents résultats obtenus peuvent être expliqués par le fait que le gène peut être accepté
s’il est assimilable, ou rejeté s’il menace la vie du receveur. Nous semblons toujours oublier le
phénomène de la GVH où le greffon tue l’hôte, obligeant à retirer en urgence le transplant.
En biologie, une molécule est active lorsqu’elle possède un récepteur, c’est-à dire lorsqu’elle
interagit, comme une clé dans sa serrure. En l’absence d’adaptation, nous ne pouvons agir
sur la serrure, alors que nous nous permettons de changer la clé. Le résultat est une mise en
action du système immunitaire, qui veille à ce qu’une information ait une signification
compatible avec l’organisme. Dans le cas normal, le système immunitaire rejette
l’information parasite non reconnue par tous les émonctoires naturels ! Sinon une allergie se
manifeste.
Depuis que la nourriture est dégénérée par tous les raffinages et adjonctions en tout genre et ne
contient plus rien de vivant, les allergies alimentaires augmentent de façon exponentielle. Les
OGM vont accentuer ce phénomène au niveau des animaux et des plantes, dont l’état
physiologique déplorable ne permettra plus aucune adaptation. Insérer des gènes étrangers
dans un organisme en ignorant les champs est un acte lourd de conséquences.
Malheureusement, c’est dans cette voie que la communauté scientifique internationale s’est
engagée, ne tenant aucun compte de la présence des champs immatériels.
Nous avons démontré la réalité de l’hologramme. La conscience est UNE et nous n’en
utilisons qu’une infime partie. Toute atteinte à cette conscience retentit sur l’ensemble. L’état
du monde est là pour nous mettre devant nos responsabilités. Ces approches nouvelles
permettent de réconcilier Science et Tradition, afin de dépasser le matérialisme et d’étudier
— cette fois rationnellement — tous les phénomènes rejetés par la science officielle.
Puisque les formes sont informées et informantes (émissions dues aux formes), l’information
ou mémoire ne peut jamais se perdre. Elle est toujours codée dans un champ magnétique
dont la particule vectrice doit être le neutrino. Sa contrepartie physique s’exprime par le
champ électrique associé. Ce dernier
(énergie-information de la forme) correspond à la
pulsation-respiration de l’électron en réponse à la vibration du proton : tout ce qui vit respire.
Le champ unitaire ultime, en avant de tous les autres champs, ne peut se concevoir que sous
forme de neutrinos tournant en sens inverse, selon l’image du ruban de Mœbius. Il
correspond à l’Aether décrit par les alchimistes et recherché par les physiciens. Ceci nous
permet de définir le rôle essentiel de l’homme (administrateur du cosmos). Seul, son
psychisme lui permet d’avoir accès au champ unitaire, de lui donner une forme, celle de ce à
quoi il croit ou ce qu’il accepte de croire. Il est, sans le savoir, le cristal capable de
transformer et d’informer les ondes en courant électrique donc de créer des formes, rôle joué
par son cerveau, analogue au cristal liquide.
Introduction de la conscience dans la matière.
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Pour confirmer cet exposé, voici ce qu’exprimait Bob TOBEN en 1974, en conversation avec les
physiciens Jack SARFATI et Fred WOLF :
« L’interpénétration des univers est commencée. Des sentiers s’ouvrent, qui vont nous
permettre de briser le cercle de notre perception limitée. La conscience est la totalité au-delà de
l’espace-temps, ce qui pourrait être l’essence du JE réel. Nous en arrivons au point de nous rendre
compte que :
La conscience et l’énergie sont une seule et même chose.
La totalité de l’espace-temps est construite par notre conscience.
Notre perception intégrale de la réalité est un ensemble composite d’un nombre indéfini
d’univers dans lesquels nous coexistons.
L’idée que nous nous faisons de nous-mêmes n’est seulement que la projection localisée de la
totalité de nos êtres réels.
Il n’est pas d’autre tâche que de consacrer tous nos efforts à l’étude de la conscience.
Travailler à une transformation de cette dernière est le seul jeu qui vaille les chandelles. La
communauté scientifique est en train de se dépasser avec d’incroyables théories nouvelles
sur d’autres possibilités spatio-temporelles, sur des énergies fondamentales, sur des champs
biogravitationnels auto-organisateurs, sur la relation de la conscience avec la pesanteur et
sur la prise en compte de la variable cachée manquante, dans l’organisation de la matière.
Les structures conventionnelles psychologiques, scientifiques, religieuses et sociologiques
s’écroulent à un rythme accéléré. Les individus susceptibles de déformer des corps, de voler,
de disparaître ou de se matérialiser peuvent nous conduire, temporairement, vers d’autres
réalités également “réelles”. Ces personnes s’exécutent en public et les enfants, qui — devant
leur téléviseur — tordent aussi des objets ou les font disparaître y parviennent parce qu’ils y
croient ! Cela se produit sur le champ. Chaque effort 'consiste à travailler avec ces enfants
vers une compréhension authentique de leur but et de leur adéquation, avant qu’un
malentendu puisse engendrer le doute. Considérons ces phénomènes comme des signes et
comprenons que notre rôle n’est pas d’apprendre à contrôler les énergies ou à réussir des
tours de passe-passe. Notre tâche est de permettre une relation supérieure avec d’autres
harmonies, dans lesquelles l’espace-temps est construit d’une façon plus cohérente... afin de
vivre le flux naturel agissant au travers de chacun. Puisque tout est phénomène de
conscience, si un assez grand nombre de gens discerne des harmonies pacifiques dans les
couches d’univers, les conflits et les angoisses pourront diminuer. Telles ont été les missions
de Jésus, de Bouddha et d’une poignée d’autres à travers l’histoire, afin de nous montrer
l’interpénétration des univers et pour nous réunifier à nous-mêmes. De la sorte, si je me
tourne vers l’intérieur, réalisant que je suis en intime communion avec tous les univers, je
deviens directement responsable de mes pensées. Tout est ici et maintenant, ''en moi-même''
! N’attendez pas le gourou, le messie, le maître, la parousie. Réveillez-vous et sentez le café !
Réaliser les événements dans tous les univers est à votre portée. Comprenez qu’il y a de la vie
et de la conscience en tout. Il n’y a rien que vous puissiez faire pour arrêter l’accroissement
du champ de conscience, mais vous pouvez l’aider à éclore. Vous êtes en train de participer à
la déstructuration de l’espace-temps. Le processus est commencé. » Nous pouvons ajouter un
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extrait du texte « Demain, la médecine sera quantique …et révolutionnera notre quotidien »,
publié dans « Énergie Santé » N° 42 p.40D 53 de J.L. Garillon, Docteur en Naturopathie : « Ce
qui nous intéresse fondamentalement, c'est la réponse à la question : Comment une cellule
initiale peut-elle conserver toutes ses informations sur la copie adulte de Dolly ? Quelle sera
la couleur de sa laine, de ses yeux ? Quel sera son comportement et sa façon de
communiquer avec ses congénères ? Les questions que l'on peut se poser sur la relation de
l'individu à lui-même et au monde environnant sont illimitées ! Où sont stockées toutes ses
informations ? Donc une question se pose : où est conservée cette information du patrimoine
génétique, cette énorme banque de données qui fabrique un homme à partir d'un 'fœtus, qui
fait qu'une simple cellule de brebis soit capable de générer une brebis et qu'un pépin de
pomme puisse engendrer un pommier ? De plus, il est nécessaire de souligner non seulement
le volume colossal de cette information génétique, mais aussi le prodigieux degré de fiabilité
du stockage et de transmission ou de restitution de ce type d'informations
! En effet,
l'altération ou la perte d'une seule de ces unités qui constitue l'information héréditaire
pourrait conduire à la pathologie ou à la mort de tout l'organisme. Nous avons tous en tête
l'exemple flagrant du processus de cancérisation où le programme de multiplication cellulaire
se trouve modifié alors qu'il est génétiquement programmé … Programme ou hologramme ?
Les dernières recherches réalisées démontrent que le patrimoine héréditaire (code génétique)
n'est pas seulement conservé en tant que substance biochimique d'un gène, mais sous la
forme d'une "structure de champ" ou "structure quantique". Qui plus est, cette structure
quantique, porteuse de l'information génétique, est organisée sous la forme d'un
hologramme. Or l'hologramme possède une qualité prodigieuse et exceptionnelle, à savoir
que chacune de ses parties contient l'information de la totalité. Ainsi, nous pouvons
comprendre les raisons qui font que la cellule porte en elle l'information relative à la totalité
de l'organisme vivant. Il faut, comme nous le savons parfaitement en physique quantique,
pour créer un hologramme et pour l'alimenter, disposer d'une source d'émission de lumière
cohérente (radiation cohérente de type laser) ! Ou pourrait-elle bien se trouver dans la cellule
vivante, cette source d'émission ? Les savants russes GOURVITCH, LUBITCHEV, BECLEMICHEV,
GARIAEV ont réussi à prouver que certaines molécules comme l'A.D.N. fonctionnent dans
l'organisme selon le principe des émetteurs de lumière cohérente. Outre sa finalité de
conserver le patrimoine génétique, toute cellule possède donc la capacité de transmettre, de
traiter (à la façon d'un ordinateur) et même de régénérer une information perdue, sans
oublier la capacité première qui est de réaliser le programme de développement mémorisé,
en appliquant strictement l'enchaînement programmé des transformations énergético-
informationnelles dans un espace et dans un temps définis (ce dont les vols spatiaux se sont
inspirés !). Aujourd'hui beaucoup de chercheurs en arrivent à reconnaître le fait que les
chromosomes utilisent des émissions de la gamme des UHF et HF (ultra-hautes et
hyperfréquences), des champs de lumière laser et des champs acoustiques pour la
transmission, le traitement et la régénération de données biologiques. »
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Il ressort de tout ceci que nous sommes libres dans la mesure où nous sommes informés de ce
fonctionnement. Libres de refuser tout ce qui peut nous conditionner, qu’il s’agisse de l’inné ou
de l’acquis.
Tout cela découle de la propriété des structures piézoélectriques, neutrons, transposons,
centrioles, eau, psychisme etc. E. Guillé a démontré qu’elles vibrent Pierre Philosophale,
nombre neuf, c’est-à-dire des lieux où peuvent survenir des transmutations. Il semble que
nous n’avons pas su les utiliser pour changer notre quotidien.
Les biologistes viennent de le faire en utilisant les transposons pour introduire de nouveaux
gènes ou pour empêcher l’expression d’autres, sauf qu’ils ne savent ni comment ni pourquoi !
Nous devrions nous réjouir de comprendre que grâce à ces processus, la mise à jour à chaque
instant de nos croyances par la formule de Pinel ( dH3 sur dt ) se réalise. C’est ainsi que nous
sommes « rois dans notre royaume », ce qui signifie que ce que nous voulons vrai le devient
mathématiquement, même si c’est faux pour tous les autres ! Les conséquences de cela sont
incalculables pour le devenir de l’humanité.
Les prophètes de malheur peuvent ranger leurs prévisions apocalyptiques, elles ne
concernent que ceux qui veulent rester dans le vieux système, c’est leur droit. « Et voici que je
fais toute chose nouvelle » dit l’Ecriture, nous avons aujourd’hui la preuve que cela est vrai, il
faut arrêter de théoriser et pratiquer, la réalité est indicible, elle ne peut être que vécue.
Nous avons vu que le champ magnétique pour être mesurable doit être capté par le métal
susceptible de
« s’aimanter». Qu’il est le support de l’information et le constituant du champ
morphogénétique - H3 de Pinel.
Nous savons aussi qu’il est, comme tout phénomène ondulatoire, délocalisé, que les métaux
sont avides d’informations et donc que leur rôle est de garder ces champs morphiques au
voisinage des structures (le fer dans le sang). C’est ainsi que l’immatérialité du champ (onde)
passant par le pouvoir des cristaux ou équivalents - piézo-électricité - s’exprime dans un
champ électrique responsable de la forme dans l’espace (membranes).
La présence de toutes les formes dans l’univers constitue l’océan d’ondes
électromagnétiques, l’ espace-temps dans lequel nous vivons Le temps est « magnétique »
support des mémoires - je suis cela - et l’espace « électrique » est l’expression matérielle du
cela.
Les formes dans l’univers s’adaptent à chaque instant aux changements des informations
qu’elles reçoivent puisque tous les champs sont reliés de façon intime et immédiate
(Théorème de Bell).
Le substratum des champs est le champ unitaire ultime, magnétique, dont le monopôle est le
neutrino (Georges Lochac ) Ce champ, en avant de tous les autres champs, est constitué de
neutrinos tournant en sens inverse, en ruban de Mœbius. Nous retrouverons cette apparence
dans la représentation vraie d’un champ magnétique (travaux de L. Boutard).
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Cela nous permet d’expliquer les changements climatiques que nous subissons. Le
magnétisme engendre du froid, donc la diminution drastique du champ magnétique terrestre et
son déplacement sont à l’origine de la fonte des glaces polaires et de l’accroissement du froid
dans d’autres régions.
Les lois de l’électromagnétisme expliquent le reste. Le champ électrique associé est
perpendiculaire au champ magnétique : il fait chaud à l’équateur car l’électrique génère de la
chaleur. Tout déplacement ou modification du champ magnétique entraîne un changement
climatique CQFD.
Dans ce contexte il semble évident de penser que le neutrino est la particule vectrice de la
gravitation.
Nous pouvons également expliquer les émissions dues aux formes : Les structures piézo-
électriques ont la propriété de transformer des ondes en courant électrique et vice-versa.
C’est ainsi que dans la cellule le centriole centrifuge des polarités électriques responsables de
la DDP membranaire elle-même étant la transcription de la variation du champ H3 connue
par la formule dH3/dt. Nous savons que cette propriété est la première à disparaître au
moment de la mort physique. Les travaux de Pinel ont montré que lorsqu’on fait T=0 c’est-à-
dire lorsque le temps s’abolit, tous les champs disparaissent sauf le champ H3. C’est sa partie
variable qui disparaît soit dH3/dt qui se manifeste par la piézoélectricité, donc la DDP
membranaire. Ceci permet aux métaux qui retenaient les corps énergétiques de sortir de la
cellule, dans les trois jours, d’après les travaux de E. Guillé, les trois jours de la Tradition
pendant lesquels on doit laisser le « mort » récupérer les informations de ses différents corps.
Les formes sont donc informées. Elles sont aussi informantes puisque leurs limitations sont
manifestées par champ électrique et que qui dit courant dit champ. Entre les polarités
électriques se trouve donc l’information véhiculée par les monopôles magnétiques que sont
les neutrinos. (G. Lochac). Nous savons bien que les formes nous renseignent par
l’intermédiaire de photons eux-mêmes accompagnés de neutrinos autrement dit par
l’énergie support de l’information. C’est par ce phénomène que tout est relié selon le
théorème de Bell.
Chaque fois que l’on détruit des formes, on libère de l’information donc des neutrinos, le
champ magnétique s’affaiblit. C’est exactement ce qui se produit avec l’utilisation des
énergies fossiles (pétrole) et atomique (centrales). L’utilisation de l’énergie électrique et son
transport engendrent une libération d’informations dont nous ne savons rien ce qui explique
qu’il soit aussi difficile de mettre en évidence sa nocivité. Elle est très variable (dH3/dt)
dépend des zones traversées (champs agricoles traités avec tous les poisons que l’on sait -
maisons maudites, abattoirs, laboratoires, hôpitaux) - partout où il y a de la souffrance. C’est
ainsi que nous pouvons entrer en résonance et être « contaminés ». Il en est de même pour la
mémoire des lieux, de toute forme dans notre environnement, bref nous sommes dans un
univers de participation.
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Si toutes ces informations pouvaient nous responsabiliser, nous rendre plus sages, plus
compatissants, nous pourrions accompagner la terre dans sa mutation et participer ainsi au
changement de niveau de conscience décrit par l’apocalypse ou révélation. Sinon nous ne
pourrons que subir tous ces phénomènes de destruction dont nous serons les premières
victimes. La Tradition annonce les « grandes famines de la fin des temps » : elles se profilent
bien : Les animaux disparaissent victimes de la folie des hommes. Les plantes n’ont plus
aucun pouvoir d’adaptation conséquence de cette autre folie de vouloir commander la
nature. Les bricolages génétiques vont entraîner la disparition d’un grand nombre d’espèces
incapables de s’adapter car on a retiré les « introns » qui sont là pour ça ! Les OGM ne sont pas
reconnus par les systèmes immunitaires à cause du changement de forme
-donc
d’information. Nous n’avons tiré aucune leçon du prion
(protéine normale qui s’est mal
repliée) -encore un changement de forme
- ici information létale.
Il est grand temps de nous remettre en question et de changer radicalement d’attitude si
nous voulons arrêter les catastrophes annonciatrices de notre fin…
*
Lien pour cet article :
http://nous-les-dieux.org/Introduction_de_la_conscience_dans_la_mati%C3%A8re
Voir aussi :
Conférence de Jacqueline Bousquet :"Le mouvement de l'information dans le
corps"
À Rambouillet
8.5.2009, Xème congrès international de médecine énergétique dentaire
ODENTH
Disponible sur le site ARSITRA.ORG :
http://www.arsitra.org/yacs/articles/view.php/1011/conference-de-jacqueline-bousquet
Introduction de la conscience dans la matière.
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